Prenons un contre-exemple actuel (parrmi tant d'autres, la "variété" mérite bien son nom ...) :

COMMENTAIRES SUR LE SKEUD DE "LA CHANTEUSE QUI MONTE" (bien que déjà au sommet par ailleurs) ...

 

"Comme si de rien n'était" : Un bon titre pour ce second disque (dans la langue d'Alain Robe Grillet ...), harmonieux (bien inscrit dans une lignée de chanson française millésimée), délicat (mais adulte), et provocateur à défaut d'être rebelle ...
On dirait que la préoccupation principale de l'auteur est d'arriver à être grand-public, sans être vulgaire (ce qui est un challenge paradoxal, qui peut devenir obsédant). On peut dire, sans dévoiler la fin, qu'elle y parvient ; mais non sans une certaine préciosité ; et l'écueil (que tous les artistes redoutent) d'une monomanie nombriliste ...

Mais (car il y a un mais, bien sûr ...) l'oeuvre est peut être trop linéaire (alors que généralement la npn-superficialité se pourchasse par les contrastes, l'intégration du chaotique, les crescendos, et les silences qui précèdent la tempête, puis les retours au port festifs ... l'emphase et le dérisoire se justifiant à tour de rôle). Là, non. Globalement, c'est un disque de chansons, pas de musique. A diary, un journal intime, pas un exutoire, qui ferait la une ...

Et puis, il y a ...

Sans parler des plus nouveaux dans le métier, qui n'ont plus aucune chance d'exister : car pour leur visibilité, les pages du journal "ne sont pas extensibles !"
:-(

Il n'y a pas un "mais", il y a un "pendant" qui brille par son absence ...
(Pense-bête : Trouver ce qui fait le pendant ... et même au-delà !)

En résumé, un opus qui a su éviter d'être calamiteux, sensible, qui dénote une volonté intelligente et peut être bien intentionnée, (la suite saurait le prouver), mais qui pèche par trop de rigueur formelle, pas assez de pudeur textuelle, et par une certaine (auto-)complaisance minimaliste ...
"Peut mieux faire". (Et doit le faire ... - Par vocation.)

 

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rubrique de la musique : CHRISTOPHE - Aimer Ce Que Nous Sommes

Et ça, s'entend !


Le dernier disque pop de Christophe me fait penser à Blade Runner. Mais comme le film a déjà été fait (mis en musique par Vangelis) ... il ne reste plus qu'à trouver quelques aventuriers pour refaire le film qui cadrerait avec cette bande son du 21ème siècle. Je souhaite bien du courage à toute l'équipe !
Les Aphrodite's Child, Pink Floyd, King Crimson, Kevin Ayers (Soft Machine) et tous les "sondeurs" de B.O.F. n'auront pas besoin d'aller se rhabiller (puisqu'ils n'auront pas quittés les vestiaires. Scotchés.)
A propos, la basse, dans les Mots Bleus : c'était un cas d'école ! (Comme souvent, la basse est soignée autour de ce chanteur)
(Et les paroles de La Man, écrite en 2001, n'ont pas encore été dépassées. Jamais imité, jamais égalé, cet album Comm' Si La Terre Penchait.)

PS/ On n'aura pas reconnu Carmin Appice (cf. Vanilla Fudge) à la batterie sur tout l'album ! Et, surprise : c'est le 1er album de Christophe, depuis qu'il se coiffe comme ça, où il y a de la guitare électrique, à ma connaissance. Et ça s'entend ! (Il y a aussi des choeurs de Seville, Isabelle Adjani telle qu'en elle-même, un certain Van Huffel en synergie, des cordes à foison, de la wah-wah vocoder, et plein d'autres trucs indescriptibles, franchement, jusque dans le coin des cases, mais de la guitare, il y en a.)
Que du bonheur.

NB/ Ce Cd est stéréophonique.

 

Oui tout l'album est stupéfiant, et le titre Mon Dieu si elle t'appelle en est le pic, avec ses "neiges éternelles", un de ces morceaux qui transcendent tout, directement en orbite dans le sublime (Christophe n'en est pas à son coup d'essai dans ce domaine).
Le dernier Cabrel aussi est dans "le haut de gamme" (par rapport à son oeuvre), c'est un petit miracle de sobriété qui s'appuie sur les textes ciselés et la voix ; mais là, chez CHristophe, c'est le contraire : c'est surréaliste (y'a même un titre qui invente le "commentaire simultané" sur CD, comme les bonus off sur certains DVD ! )

Effectivement y'a ce fond bluesy chez Cabrel et ses comparses : le titre "Madame n'aime pas" sur le dernier, c'est le morceau qu'on a tous eu envie de faire un jour, mal rasé, avec notre cuir élimé, et les cordes rouillées, et avec les potes un peu emméchés qui veulent remettre la sauce à 3h du mat ... Voilà, c'est chose faite !

Mais quand le parlais de surréalisme, en dessous, c'est about Christophe, qui m'a sub-ju-gué ce 14 Juillet : il m'a dépaysé.

Je crois bien que ces deux là viennent de pondre leur meilleur depuis un bail. "Chef d'oeuvre", ça veut simplement dire "n'en faire qu'à sa tête", et aller jusqu'au bout ... si c'est pour le plaisir de tous.