“ Depuis que tu es partie
Depuis que tu m'as quitté
Je n'sais plus qui je suis J'en suis tout retourné
Et
je passe ma vie À me traîner
De bistrots en cinés J'ai des
pensées ... Toute ma paie Pour
me changer les idées ”
BUZZ
!
!
!
!
!
!
!
!
Tu
es si loin de moi ! Loin de moi ... Tu es
si loin de moi ! Loin de moi ...
- le "clochard céleste" & l'ovni -
“ Sûr ! Je suis
grillé ! ” “ Y'a comme un
fusible dans ma tête / Qu'aurait pas bien
supporté ”
“ Tu es si ... loin de
moi !”
Question
: “ Quel est le moyen le plus
rapide et le moins douloureux ? ”
“ Pour
quitter cette planète avant que les cloportes ne l'aient
complètement envahie ? ”
Réponse
: “ Les Spoutniks ! ... Ta vie ne
t'appartient pas, tu en n'es que le
locataire ! ”
De
la Fuite Dans les Idées
Il se pourrait que je
ne puisse
répondre aux correspondants-internautes lointains, dans les
jours à venir ... Je les prie de m'en excuser ...
Mais
ce n'est pas que je vais arpenter
quelque torrides arpents désolés, ni aucune terre
vierge ou jungle déforestée, et encore moins
m'expatrier sous quelques tropiques joliment diversifiés,
c'est simplement que la vacance n'est plus là,
et qu'il est plus que probable que je vais me retrouver dans des
quartiers quadrillés, où chacun aura
bouclé
à double tour sa box wi-fi, boîte de pandore
dument
individualisée, au périmètre
balisé (par la
disponibilité nombriliste de son compte à la
banque, seul
relais autorisé pour l'ego exacerbé).
Autrement
dit, il est fini le temps où, en villégiature, je
pouvais compter sur quelques sédentaires disposant d'une
borne, Libertysurf par exemple, pour lire mon courrier et contribuer un
tantinet à quelque forum pacifié, sans
même que ma funambule intrusion n'ait pu les contrarier en
quoi que ce soit, alors qu'ils ignoraient encore qu'il exista une clef
pour circonvenir les ondes … (Souvenons-nous du
brouillage maladroit et grossier opéré par les
french-fachoïdes, tandis que les français parlaient
"aux français" depuis la BBC : que n'avait-on, chez les
goths, pensé à tout simplement mettre des
compteurs sur les postes-à-galeines d'antan !?)
Alors,
puisque l'individualisme forcené (imposé par
cette rapacité de ceux qui en tire profit sans
même en profiter) aura raison cet été
de nos échanges cordiaux, pour tromper le silence (qui n'a
jamais été aussi pesant, surtout depuis que l'on
a mis la mer sans dessus dessous) je vous propose une occasion
d'écouter ce tube, qui, compte tenu des circonstances
estivales, est le bien nommé "Loin de moi" !
(Ce n'est pas que je vous incite ostensiblement
à nous pirater ; juste faire un détour via
quelque
propre
intimité, conformément aux lois de
l'hospitalité,
et suivant ce que l'on appelait, au commencement du cyber-monde, la
"Netiquette" … )
Une éthique qui semblait flagrante, foncièrement
évidente de par le "savoir-vivre", et qui fut
longtemps l'unique contrainte tolérable (et, plus fort
encore : tolérée !) … parmi cette
population mutante (avant que tout-un-chacun ne devienne
"geek" sur son smart-phone), qui avait chapardé
à
l'armée la seule chose qui pouvait être utile dans
la gabegie de ses investissements : la machine-à- dialoguer,
inventée par des deviseurs qui pourtant avaient omis de
deviser (pour ne se consacrer qu'à leur job belliqueux
et paranoïde, empêtré dans une
"guerre froide" sans issue !)
Jusqu'au jour
où, avec enthousiasme(notons
le bien), apparu une "réalité virtuelle",
exlusivement consacrée à des occupations
ludiques, (partant de la NASA, un rien
désœuvrée en cette
période, jusqu'à une Silicon Valley
juvénile si prompte au joy-stick et
pourvoyeuse de lunettes 3D... Aussi depuis des provinces imaginatives
jusqu'à des capitales fortes de leur "branchitude"
!)
NB/
La virtualité engagée alors ne consistait pas
à dématérialiser plus ou moins
directement toute présence physique, menaçant
toute existence organique, mais bien consacrée à
signifier l'omnipotence de la réalité,
impermanente, banalisée jusqu'à l'outrance. Ceci
afin d'éprouver le bien-fondé
d'énergies indicibles, lovées dans des dimensions
parallèles, (donc rigoureusement
inductrices, instantanées sans l'usage de la
moindre force commandée à distance, sans
intermédiaire ni sans stagiaire... Ex: la Gravitation etc.)
Paradoxalement ce paradigme fut
diligenté de façon la plus
cyber-cartésienne possible, pour tenter d'approcher un
paranormal défiant toute logique, jugée
passablement primaire !) Le mot clef n'était pas
"virtuel", mais "réalité" : une
résilience, une échappée belle lorsque
le névrotique prenait le chemin d'une psychose collective
récurrente.
L'essor de la cybernétique doit
tout à ce besoin de jouer, éminemment humain...
La création, artistiquement dévouée,
prenait sa revanche après 2 ou 3 guerres mondiales
fâcheusement absurdes.
Idéalement
(tout dérapage
visant à faire de la propagande, ou de la
publicité, était immédiatement
sanctionné par un banissement consensuel, voire par une mise
hors-service via un hacking scrupuleux mettant hors d'état
de nuire l'ordinateur non solidaire), ce ferment
révolutionnaire fut semé, ironie du sort,
à l'intérieur même du process
contre-révolutionnaire, arc-bouté de toutes ses
forces, toujours éperdues, devant l'ennemi
extérieur ("Rouge" alors, comme tout cauchemar en
devenir, ou noir, comme le pavillon de la flibuste, avant
d'être vert [de honte ?] ou, - qui sait ? violet
… après fusion du rouge et du bleu.)
Reste
à espérer que l'humanité saura faire
bon usage de ce gigantesque cyber-moulin-à-paroles aux
antennes portatives …
(On
se souvient quand même que dès que fut mise au
point une mécanique capable de voler dans les airs distants,
le premier réflexe fut d'affirmer, comme les têtes
brûlées dans le style de St Exupéry,
que les humains allaient pouvoir mieux communiquer avec le courrier
postal ; que, sans doute, le monde allait devenir meilleur !
Pendant que, dans d'obscurs bureaux, d'anonymes maniaques mettaient en
place le premier usage qui ne pouvait que leur venir à
l'esprit
: jeter des bombes, embarquer des engins de mort, capables
même,
sûrement, de leur faire disposer d' un possible
"avancement" …)
De
la même façon, les spams et les pop-ups tentent de
discréditer l'outil qui permet de surfer sur cette Toile
à l'extension aussi infinie que le Big Bang : une invasion
rassurante pour certains paranoïaques établis, des
fois qu'il y aurait quelque subversion à laisser les gens
communiquer sereinement (de manière concise)…
Maintenant
on se
moque
volontiers de la blogosphère, considérant qu'agit
à plein la malice du système (mercantile en
diable,
jusqu'à programmer sa perte pour quelques milliards de
cacahouètes en plus : "le dernier capitaliste
vendra la corde pour le pendre" disait l'activiste).
La nouvelle ruse manipulatrice (sans l'être vraiment :
politique de noyer le poisson) c'est de laisser croire à
chacun qu'il a des avis cruciaux,
des prises de positions
sidérantes, des inventions charmantes, des prises de vues incontournables,
des sons inouïs…
Mais l'avantage
indubitable de cette prolifération médiocratique,
c'est
que si chacun assume de la sorte son "auteurité", revendique
ses faits et gestes comme ses opinions, un peu partout, alors le
déploiement de stratégies mortifères
comme combinées jadis par de secrets industrieux,
s'avère de moins en moins possible ! Le Réseau
"social" permettant aussi bien d'être averti en cas de
conflit
nucléaire éminant, qu'au moindre ongle
cassé ! (Sauf en cas de black-out
énergétique, il ne faut pas trop en demander, non
plus...)
Big Brother a
perdu la face du jour où les "camescopes" sont
arrivés sur le marché, suivis de près
par les "portables" !
Entre temps les
puces savantes contribuèrent à établir
l'écrasant pouvoir planétaire du Silicium
(comme l'avaient prédit Deleuze & Guattari). Arriva
soudainement dans les foyers plus de puissance encore que la
carte-mère
de la mission Appolo qui posa 2 congénères sur le
sol lunaire avec dans le LEM une installation d'à
peine plus de 60 k-octets*, telle celle disponible gratuitement dans
chaque
Minitel).
Car on le
sait maintenant, il ne faut jamais laisser le computeur entre les mains
des intermédiaires, (surtout lorsqu'ils ne se sont pas
déclarés) ! L'ordinateur ordine, c'est une
fatalité. Le computeur anticipe, il peut même
méditer (c'est-à-dire faire le vide dans
ses synapses/algorithmes, en usant des mathématiques
autrement qu'avec les seules règles d'addition et de
soustraction), c'est ce qui fait sa force.
Pr
Fox -
2010-19
*
64 kilo-octets de
mémoire
morte contenant l'ensemble des logiciels et
4 ko(32 000
mots)de
mémoire
vive (effaçable) !!!
(Le
Minitel contenait déjà le double !) "Quand on veut, on peut !" (et "quand on peut, on veut !")