Un hymne pour les exclus et les marginaux,
( c'est à dire de plus de la moitié de la population : en comptant les jeunes et les anciens, de part le monde)


© rimage 2007


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LA MOQUETTE
(le Sacré & le Profane)

Réponse à un internaute soucieux de la santé de ses congénères :

En passant, une chose m'intrigue : Vous êtes le seul à ma connaissance à aborder ce thème des drogueries, qui seraient cause de schizophrénie.
Je crois me souvenir que cette révélation a vu jour il y a 3 ou 4 ans. (Un scoop, politiquement propagandiste, ou économiquement protectionniste ? Je ne saurais dire. Peut être, les 2 à la fois.)

... Il est difficile d'admettre que les civilisations antérieures (grecque, égyptienne, sud-américaines etc.), et les cultures occidentales (en ne partant que de l'époque du jazz, il y a presque un siècle ...) ne s'en soit pas rendu compte plus tôt.
Sans parler de la vigilance d'un médecin français comme Rabelais, érudit consigneur de son époque, et fervent prosélyte du Pantagruelon (le chanvre local).

... On m'a raconté aussi que jusqu'à il n'y a pas si longtemps, lorsqu'on pénétrait sa chambre d'hôtel, dans la Chine profonde, (un peu comme au Royaume Uni, se trouve invariablement la bible de Gideon, dans la table de nuit) là, il se trouvait toujours une soucoupe sur la table, même dans la plus modeste des chambres d'hôte, avec quelques feuilles de cette plante que l'on qualifie aujourd'hui chez nous de "moquette" ...
Symbole omniprésent d'une hospitalité, sacrée en ces lieux ("sacrée" : c'est à dire portée au dessus de tout, élevée plus haut que ses propres intérêts), que pour rien au monde on ne saurait voir (dé)faillir, par habitude ...

D'autre part, moult indices tenteraient à prouver que la caféine serait plutôt inductrice de paranoïa (accélération cardiaque, "langue déliée" plus ou moins délirante, suspicion outrancière, jusqu'à un sentiment de persécution - que l'on a mesuré au sein d'entreprises (cf. les distributeurs automatiques), ou lors de rassemblement de caféïnomanes, (dans les bien-nommés "cafés" métropolitains ... même si les addictions que l'on y trouve, on plus à voir avec l'alcool dorénavrant.) Entres autres symptômes dont on fait état ...

(N.B. Je parle de paranoïa, mais les troubles psychiques afférents, chez les patients présentant une accoutumance à la caféïne, se déclinent sur une palette plus variée (incluant le narcissisme pathologique). Symptômes dont l'origine tient en de subtils déséquilibres entre le subconscient et le Surmoi, et une porosité de la conscience entre les deux, affectée dans ses capacités réflexives, trop exacerbée par une concentration "en dents de scie", et par l'omniprésence du centre de la parole.
Pour faire simple : disons que le Surmoi affleure alors dans l'inconscient paradoxal, pendant que l'ego prend le devant. On peut constater des réflexes anticipatifs sans fondements ; des dédoublements, voire des triplements, de personnalité(s) ; une résistance "anormale" au stress (qui originellement, scientifiquement, n'est qu'une jauge, utile, dans la faculté d'adaptation de l'individu : avertissements de l'organisme, bilan mémorisé du psychisme) ; des résiliences difficiles Etc.) .

Par ailleurs, des observations sérieuses ont aussi été faites concernant le cacao (qui contient plusieurs alcaloïdes). Mais elles n'ont pas été convenablement conservées dans les archives, après la Révolution (la cour du roy était le principal importateur de ce nouveau produit bistre exogène ...)

La pomme de terre importée par Parmentier était sensée elle aussi avoir des effets qu'aujourd'hui, chez les Ch'tis comme ailleurs, on ne mesure pas pleinement ...

A l'heure actuelle l'incongru exploite l'incongru ... L'incohérence nourrit l'incohérence.
La perversion des "valeurs" (c'est-à-dire ce qui n'est plus inconnu dans l'équation, ce qui n'est plus à démontrer dans son adéquation) bénéficie des amnésies inconvenantes, et vice-versa.

D'une manière générale, j'ai l'impression récurrente que ces problématiques psycho-chimiques n'ont pas été traitées avec le soin convenable.
Laisser-aller avéré, affranchi d'une dialectique historique, ou d'une observation quasi ethnologique ("structuraliste" comme dirait Levi Strauss, ce sommet vivant de la pensée moderne, et non plus exclusivement socio-économique ; ou, rarement, artistique) pour ce qui est advenu intra-muros avec cette pharmacopée sauvage, dans notre société moderne.

Un rituel en déshérence, en perte de sens, (et là je vous rejoins : une société qui agirait sans savoir ce qu'elle fait : c'est un début de schizophrénie patent !) jusqu'à présenter certaines modifications de la conscience comme des "phénomènes de société" ; tels des pratiques, banalisées, comme vous le dîtes pertinemment, mais sans "pratiquants"...

 

Nous sommes loin de la cohérence d'un Haïlé Sélassié, (conseillé qu'il était, depuis sa tendre enfance, par des adultes éclairés, notamment en la personne de son percepteur/tuteur, un ami de Rimbaud, et de ses pères et mères - en Ethiopie, comme souvent en Afrique, l'ascendance est multiple -) qui lui même se réclamait de Salomon et de la Reine de Saba. Géniteurs dont le parcours, les convictions, et les croyances sont dûment consignées dans les Ecrits que vous savez.
(Cette évocation du Negus n'est pas incongrue, quant à elle, puisque c'est là le dernier élément de référence indiqué par les adeptes, unanimement à l'échelle planétaire)
.

Et donc j'ai le sentiment que l'information à ce sujet présente des lacunes (et des "apocryphes"), qui ne sont pas totalement désintéressées (notamment en ce qui concerne les (phyto)thérapies - lorsqu'on préfère privilégier l'épandage de molécules de synthèse, plutôt que de promouvoir l'équivalent élevé sur pieds ...)
Or j'ai la très nette sensation qu'ainsi l'attention se porte (sans en avoir l'air) plus favorablement sur les remous collatéraux, très médiatisés, que par exemple sur les simples rouages économiques ... qui ont supplanté, là comme ailleurs, l'édification culturelle *, et la maîtrise d'une spiritualité sous-jacente.

* (cf. la Cool Attitude, chère à Miles Davis, par exemple).


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