ELITISME SUPREMATIQUE  /  LE BIG CRUNCH

Jamais la Science n'avait à ce point régenté la société, qu'en ces années du début du 21e siècle, reléguant tous les autres pouvoirs à des rangs subalternes. (Même si le 4ème Pouvoir, celui des médias, fait beaucoup plus de tapage qu'il n'en a jamais fait, sa condition de servitude, attachée au monde de la finance, est plus que relative ... elle est pétrifiante.)

Jamais une corporation d'individus, entièrement dévolue à la pratique de son obsession, n'avait eu les coudées franches à ce point (de non retour ?).

Jamais salmigondis n'avaient osé pareil bouleversement, et jamais jargon (des "professionnels de la profession") n'avait eu tant d'insolente distanciation avec le reste des populations.
Le charabia peut tuer, on l'a vu ; et l'occultisme évaporer les ressources, c'est bien connu (cf. "transformer le plomb en or" : l'athlétisme en vitrine de sponsor, la misère ou la guerre ... en écran publicitaire.)

Du haut en bas de la Tour de Babel, on ne parle plus qu'un seul langage : celui des chiffres !

Tout ce qui s'écarterait de cette impérieuse nécessité (de chiffrer), est à reconsidérer, hâtivement assimilé à de la roupie de sansonnet.
La Civilisation, réduite à son squelette matérialiste, se volatilise paradoxalement en une simple émanation vaporeuse, telle un gaz hilarant, ou un pic d'ozone ... On la maquille d'un peu de civilité, en prenant grand soin de "divertir" les féaux de la moindre (pré)occupation.

Jamais la technocratie ne se vit à ce point triomphante ; sauf peut être à l'époque de Noé, quand l'artisan charpentier tenait à avoir le dernier mot ...
Mais il demeure une différence de taille : c'est qu'aujourd'hui ce sont les parieurs, apprenti-sorciers de nouvelles mathématiques déréalisantes, qui sont en train de provoquer eux-même le déluge, comme une ultime équation/provocation à l'encontre de l'hypothèse du divin !)

Vaille que vaille (à taux variables), ces élites auto-conditionnée sont en train de mettre les familles à la porte de chez eux, les travailleurs au chômage longue durée, les animaux dans le règne fossile, et les végétaux dans l'oubli de la profonde cohérence naturelle.
Il n'est semble-t-il que le règne minéral pour trouver grâce à leurs yeux : le silicium des Grands Ordinateurs (et de leurs palefreniers/jockeys) domine la situation.
Lui seul doit savoir ce que devient la "croissance" (cf. attentisme météorologique, en lieu et place d'une quête résolue de tout "épanouissement") ... Lui seul est à même de "comprendre" la complexité des actuels "produits financiers" (bel oxymore qui relie, comme pour un saut à l'élastique, concrétisation requise et virtualisation imposée).
N.B./ A cette minute aucune banque ne saurait vous dire le montant exact de ses actifs. Demain non plus, bien entendu.

Malheureusement, à l'évidence, ce nouvel âge ne doit rien à une noblesse cultivée, protectrice, ni rien à une libéralisation commerciale, raisonnée, rien même à un despotisme militaire, ce n'est qu'une simple prostration ! (Passagère ?)

(Une sclérose en plaque, à peine dissimulée, suite à une "fausse mannip" ... )

("Un pet de lapin sur une toile cirée" ...)

Un trou noir de l'Histoire. (Qui partira sans laisser de traces.)
Une parenthèse dans le flux de la Civilisation. Le temps de, vainement, essayer d'effacer le tableau.

"En politique, soit on dit et on ne fait pas. Soit on fait, et on ne dit pas."

spot promotionnel (avec lapsus révélateur) :
« Si vous ressentez cela, parlez-en à votre expert-comptable :
des solutions sont sûrement évitables »

Le conseil d'un qui en est revenu :

« D'abord ... d'abord ils vont vous ruiner. Puis ils tenteront de vous déloger. Enfin de vous supprimer. ("Moralement" et ensuite physiquement. Psycho-somatisme oblige ... Et hygiène de vie en moins.Y'a danger : qu'ils vous ruinent la santé.)
Les chacals hypocrites , et les vautours consciencieux, feront le reste ...

La misère est mortifère : il ne s'agit plus d'une "lutte idéologique", mais d'un état de guerre (au mépris des civils, malgré le droit international). La violence n'est pas qu'institutionnelle, elle recrute des mercenaires. Et même des complicités, gratuites. »

Luc Kelkun

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