> DES GENS ASSIS

 

 
 LA SPIRALE INFERNALE de la PROPAGANDE
 engagée dans le fond / dégagée pour la forme

dégagée des valeurs environnantes / engagée dans son élan
Pour finalement faire chou blanc ...

Méditation :

Fascination de l'ordonnance, fractale : quand l'individu reflète l'universalité du Tout

Mais dissidence, quand le Tout semble la normalité imposé à l'intimité du particulier ...


 

—  LE CHANT DES SIRENES 

--------------------- Sortir du manichéisme ----------------------
(autrement que les pieds devant ... avec l'arrière-train offensé)

 


La madonne du Cac 40, sur le plateau du talk-show, avait des airs à être filmée en contre-plongée, et l'on buvait ses paroles comme du petit lait.
Elle me faisait penser à ces premiers chrétiens (« morituri te salutant !») qui avançaient dans l'arène, en souriant, vers les lions qui allaient les manger tout cru (sauf miracle : ça s'est déjà vu !).
 
On les connaît maintenant ces chevaliers croisés qui arpentent les médias dans l'espoir d'un poste à responsabilité au sein de la « rupture » ... pour leur bons et loyaux services (ô combien indéniables).
On les devine ... Tu leur parles, et eux t'écoutent au travers de leur prisme idéologique ; ils ne sont pas là. Ils ignorent l'empathie. Ils se soustraient au sensible.

Ils (ou elles) jouissent du pur absolu de leur schéma mental.  

Au bistrot, pendant que tu proposes de payer la tournée ... ils repartent aussi sec ; d'où qu'ils sont venus, vers leur ashram des Témoins de Mammon.
(Et nul besoin de coup de pieds où l'on pense ... n'en déplaise aux brutaux, du populo présent.)
 

C'est drôle comment l'analyse marxiste du sage* qui était assis à côté d'elle (notre icône post-libérale, donc) est parue presque banale, (établie, presque jusqu'à l'ennui, car tellement validée par l'actualité), désespérante de vérité anxiogène ; tandis que les frivolités (assez sarkoziennes) distillées par cette sirène aux rubans bleu-blanc-rouge, avaient comme un goût de révolution !

* Louis Dalmas (épatant cacique de 88 ans aux airs de jeune homme coiffé comme pour la Fureur de Vivre !)


Lorsque le Chaos est généralisé : l'Ordre paraît être une transgression !

Fascination de l'ordonnance fractale : dissidence quand la norme stagne...

Pour faire une analogie :
Dans une socité où l'homosexualité serait banalisée, encouragée même (par les médias qui ont fait du déballage phantasmatique leur fond de commerce), l'attitude d'un couple hétérosexuel pourrait sembler psychologiquement frondeur, rebelle à l'injonction normalisante, courageusement "anti-conformiste"; voire même, si de plus les protagonistes de ce couple restent fidèles l'un envers l'autre, (en dépit des caméras fouineuses, au dépit de l'éventuel "animateur", présent[s] pour l'occasion)
ce type de "déviance" pourrait praître carrément une bravade contre l'inquisition usuelle, alors qu'il ne s'agit que d'un comportement somme toute assez coutumier, et responsable (dans le champ, intime, des affects).
L'obsédé voudrait que tout le monde le soit ... en matière de moeurs, comme en politique, en sport, comme entre amateurs d'art ...

Là, douce ambiguïté, une gracieuse égérie alter-libérale (NB : suspectée de perversité, tout de même, par l'affable Serge Paugam) a le culot de dire, incidemment, qu'il est « normal que celui qui travaille soit mieux payé que celui qui ne fait rien » (signalons que le sujet de l'emission était les SDF); alors même que toute l'ontologie de son mouvement ne présente comme objectif pour ses adeptes que de « faire travailler son argent en dormant » !

Ambition avouée, quant à elle, telle un mode de vie sacré (sur les dépliants).  
- Un mode d'emploi pour de sacrées feignasses, oui !
 

Un message subliminal qui tendrait à faire croire que 16% (chiffre corrigé - en 2008 cf. Marianne) des travailleurs sont des voleurs, ou pour le moins des fainéants .

Autrement dit que près de deux travailleurs sur 10 autour de nous, seraient des "profiteurs" - mais sans profit ... (Puisque semble-t-il la notion de solidarité est impropre à la logique ultra-libérale, et que ces mêmes travailleurs sont ainsi censés n'avoir jamais cotisé - condition pourtant nécessaire pour toucher une aide au chômage) et donc ne pas mériter de toucher leur "assurance" au moment où le Capital décide de se passer d'eux ...

Quant au Revenu Minimum d'Insertion il ne s'agit pas d'un salaire, mais bien d'une mesure minimaliste pour éviter la honte dans le pays, en cantonnant ces forces de production ("ressources humaines") dont le devenir a explosé en plein vol, dans un statut figé de citoyen-consommateur shématique, acceptable (y compris aux yeux des pays voisins). Le RMI, non-évolutif, a pour fonction de maintenir sans espoir d'évolution une couche de la population, dans une condition qui sauve la face de la nation, tout en se protègeant des émeutes.

Précarité : Après le paupérisme du au travail, une autre expulsion est encore possible : exclusion de parmi ls exclus, mais sans intégration chez les nantis d'un travail et/ou d'un patrimoine. De "licencié" (joli terme, pour évoquer non pas la validation d'un diplôme, mais bien une nouvelle forme d'esclavage - car ces inactifs non-volontaires sont une "matière première" pour beaucoup de fonctionnaires ou de soustraitants, pour le moindre de leur mérite), on peut se voir "radié" - ce qui veut tout dire, pour évoquer le néant.


—  SOUS LE JOUG  —

 

Mais que dire de cette multitude de belles ardeurs, toutes étouffées dans l'oeuf, par les froids calculs d'une cupidité maladive, que rien ne semble pouvoir juguler !?
Comment aborder ce topic, concernant ces myriades de rêves, déjà ébauchés, mais torpillés par des sabordeurs à l'âpre stérilité, avides de court-terme , dont les plans, dument chiffrés mais à peine esquissés, ne tiennent que dans l'étroit champ d'un écran de calculette ; et dont les rattrapages successifs, abonnés à l'approximatif, n'entament en rien une monomanie obsessionnelle qui se saborde d'elle-même, (et c'est ça le pire : la raison peut se perdre dans la complexité que l'on croit, et que l'on affirme, appréhender) en toute logique !?

Vaste mouroir des utopies, que cette "crise" où se prononce du bout des lèvres à la fois la banqueroute économique, et la faillite humanitaire, dans une configuration "perdant - perdant" ; tandis que les idéologues se renfernent dans leur coquille inox, dans leur bulle d'intox !

Et que penser de ces porte-flingues, de ces mercenaires malhonnêtes, si pertinemment payés pour que d'autres ne fassent rien ?
Comment ne pas faire de parallèle avec, dans le milieu, ces "contrats" informels, signant l'arrêt de mort des opposants ... et l'arrêt d'une vie de marginal ?

Tous ces valeureux, qui se virent neutralisés, tous ces chevaliers "free-lance" qu'on a isolés, toutes ces bonnes volontés que l'on a mis sur le bas-côté, il ne manquerait plus que de les injurier !
Et allons donc ! Tous ces bâtisseurs privés de matière, ces chercheurs spolliés de leur terrain de chasse, ces paysans-sans-terres, il ne manque plus que de leur faire l'offense de s'en prendre à leur humble personne !
Il ferait beau voir, de leur faire outrage, à tous ceux-là qui ont donné de leur vie, ou qui s'apprêtaient à se dépenser , sans compter sur la Desolation Row anémique !
Toutes ces victimes sacrifiées, par le numerus closus, sur l'hôtel de la rentabilité, dans une perspective sanitaire douloureusement restreinte !
Toutes ces compétences égoïstement remisées, cela parce que Mammon n'apprécie pas la sagesse des anciens !

C'est triste à dire, mais notre société, dans une docte gabegie, se dispense autant des compétences éprouvées, que des saines énergies naissantes !

(- “compétences acquises dilapidées” : mises à la retraites anticipées, incitation financières au démentellement des outils de production (cf. pêcheurs en mer, par exemple)
 - “saines énergies dissimulées” : les "apprentis" sont remplacés par des stagiaires, des intérimaires ... quand ce ne sont pas des travailleurs clandestins.)

Depuis 40 ans au moins, c'est le stand-by : focalisation sur l'exploitation d'une nature fossilisée, et sidération nucléaire imprévoyante !

NB / Par exemple, si les gens démunis n'allaient pas aux urgences par manque de moyens (pour se payer un medecin référent), il n'y aurait pas besoin d'engager des infirmiers suppplémentaires en si grand nombre, tel que la pénurie actuelle l'exige. Il ne faudrait pas oublier que si "l'argent attire l'argent", la misère appelle la misère ... Et qu'elle est contagieuse. Les milliardaires ont tort de croire que leur fortuneest une manne virtuelle, et n'est en rien redevable à une quenconque humanité. Quelque Part.




Adieu la passion ! Bye bye la vocation !

Il ne s'agit plus de travail, mais « d'emploi ».
De sorte que les artisans (et leurs apprentis), les artistes, les enseignants (des Maîtres), les chercheurs, les médecins, les juristes/sémiologues, les philosophes etc. seraient, avant tout, des « employés ». Et non plus des patrons. Des décideurs (de rêve). Des créateurs (de sens).
Ou des prestatires de services (immatériels) avisés.

Cela saute aux yeux en suivant ce débat : la vraie Lutte des Classes (maintenant que la « classe laborieuse » est anéantie / cf. prolétariat exsangue), ou réduite en esclavage (...), c'est la lutte qui oppose les patrons (fonctionnarisés ou indépendants) aux (représentants des) actionnaires.
Le combat des patrons contre les Patrons.


En lutte contre ... le sommeil ...

Eternel conflit entre les domestiqués (enrôlés, vindicatifs en diable), et les non-apprivoisés (qui ne demandent rien d'autre que d'être laissés tranquillement à leur tâche ... Tout compte fait, les protagonistes de l'un des camps, prétendument opposés par les voies de faits, ne cherchent pas à convertir : ils ne réclament que le droit d'accomplir leur devoir !)


C'est toujours là qu'est le différend : dans l'exercice de la liberté (face aux boas constricteurs) , en dépit de la conscription.

Politique : Mais il ne s'agit plus de conspuer : mais de substituer !


 

— UNE ALTERNATIVE TROMPEUSE —

Ainsi, il semblerait que l'on se berce d'un équilibre inertique : l'équité d'opinion, dispatchable entre « la gauche et la droite », a vécu.  

Vecteur de torpeur, cet attelage s'avère un joug d'indolence ...
Un masque (cordial ou charmeur) au devant de grimaces insolentes : un allusif cryptage des neurones à proximité du chantre, en lieu et place d'un constat réfléchi et amène.
Une force de conviction tournant à vide ... presque une robotisation, sans souplesse ; celle d'androïdes perclus de certitudes (d'où qu'elles viennent, elles ne souffrent pas l'improvisation).

Les sempiternels discours (même larvés) opposant « le communisme » et le « capitalisme » sont dorénavrant mortifères : ceux-là ne sont même plus des vues de l'esprit, puisque ces idéologies se sont métamorphosées plusieurs fois (quand elles ne sont pas parties en cryogénisation), et sont rivées dans l'ornière de la realpolitik.

L'émulation, mondiale, provoquée par cette bipolarité géopolotique, est totalement retombée, en même temps que le mur de Berlin.
Et la nouvelle antinomie, par défaut, depuis Ground 0, ne vaut pas la chandelle (l'un des belligérants n'étant qu'un ramassis d'opportunistes prétendant indûment être organisés, sans idéologie applicable, et outrageant les egos tout en les surexposant via internet et des vidéos très privées ...)


Ce nouvel apartheid promu par les médias bushiens au début (un faux départ : déjà sous Hitler l'industrie tenait ce rôle mortifère sans en avoir l'air) du 21e siècle, entre les sauvages et les civilisés (ou les gentils contre les terroristes) ne tient pas la route : Les USA, Israël, les russes décommunistés, la France, sont tout de même les plus gros fabriquants et vendeurs d'armes dans le monde !
Il faut être bien naïfs pour croire que ces instruments négationnistes ne serviront jamais ! Et passablement schizophrène pour se donner le beau rôle, quand on prospère sur le conflits planétaires (garants d'une double clientèle : on vend à chaque camp, bien évidemment !) et la pire des misères ...



 
Alors on est en droit d'être las du fanatisme anti-fanatisme, automatisé. (Et même un peu inquiet°, quand on a fini d'en être amusé ...)

Ce sont des obnu-bilés comme ça, (Sainte Nitouche, priez pour nous ! Les jeunes ne peuvent pas savoir ... ce que furent les macchartistes) qui ont applaudi les assassinats ... des Kennedy par exemple.

° (JFK était non seulement soupçonné d'être anti-ségrégationiste, mais en plus de vouloir utiliser la diplomatie avec l'Union Soviétique, rendez-vous compte !)

Please, un peu d'air ! [voir plus bas] (Grosses comme une maison, usées jusqu'à la corde, les vieilles ficelles sentent le moisi).
De la transparence ! L'Histoire n'avance plus dans le secret ! )

Ex. Un Kissinger a beau ne pas vouloir répondre aux biographes sur toute la partie de son activité sur le Chili, personne ne l'ignore désormais ...)


Faits divers : A propos d'éxacerbation anxiogène, on peut s'étonner aussi que soit monté en épingle dans les médias le crime d'un schizophrène (qui attend tranquillement le devenir de son acte inconsidéré), et que ce soit le branle-bas de combat parmi les Instances ; tandis que l'assassinat d'un randonneur à vélo, par un chasseur qui a tiré dans le dos (par accident probablement, ce qui n'est pas davantage rassurant) n'ait eu aucun écho.


 


N.B. / “ Sortir du manichéisme ” cela ne signifie pas mettre sur un même pied d'égalité 2 tendances qui semblent opposées, ou inverser les valeurs antinomiques entre ce qui serait "bien", et ce qui serait "mal", ou encore refuser de trancher au prétexte d'un déterminisme irrépressible ; mais bien plutôt de trouver une 3ème voie, plus nuancée, plus localisée. Voire même un faisceau convergeant, pour une ou plusieurs perspectives inédites.

Analyser dans une aspiration prophylactique que le rythme binaire ne saurait satisfaire : synthétiser après avoir gratter, en mettant du swing, comme dans le jazz (qui est le plus souvent ternaire).

Cela après avoir dépoussiéré les deux versants de leur certitude trop évidente, en dehors des préjugés, en décelant dans chacun des pôles les tenants et les aboutissants, et en évacuant l'hypocrisie et le mensonge, la corruption et/ou l'indifférence.


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« Ecoute ! Tu es le long, long serpent
Tortueux et vicieux
Tu siffles au fond d'un monde creux
Qui t'empêche d'oser
Prisonnier de ce trop vieux panier
Tes barreaux sont d'osier
Et tu peux t'en tirer
Doucement onduler
Ta prison est en toi
Le poison est en toi
Allez crache ton venin, crache ton venin ! »

(Telephone)


—  MAILLES  —

"Pour être plus sérieux : comment peut "vivre" une société sans créer de richesses ?" (Lavernelle)


Le marché repose, initialement, sur le commerce. Or un commerçant, c'est un peu comme une araignée au bout de sa toile : elle passe beaucoup de temps à ne rien faire d'autre que d'attendre, une secousse dans les mailles ...

Il fut un temps où le Gouvernement, apothéose démocratique, cadeau du suffrage universel, émanation directe des désirs des citoyens, cheveux au vent et le nez dans l'air du temps, comptait en son sein un "Ministre du Temps Libre" (sic !)
C'était sérieux. Mais pour l'être davantage (puisque c'est le sens de votre question) il faut nourrir ce temps disponible à soi-même, d'autre chose que de la pure distraction ("entertainment" : les américains n'ont pas d'autre mot pour traduire "culture" ).
Pour (se) distraire de quoi, d'ailleurs ? Ëtre distrait, c'est oublier ... à son corps défendant.
Alors, pour divertir de la vie ? De la mort ? Détourner de son but ? Dilapider l'attention ? Amuser la galerie ? Est-ce bien sérieux ?
Qui serait à écarter : celui qui détourne, ou celui qui crée ?
Comme A. Souchon on peut se dire effaré de ce que toute l'intelligence de l'humanité se voit aujourd'hui concrétisée dans un monde aussi mal fagoté ...
Où est l'invention ?
Travailler, mais sur de bonnes bases ...

Le funambule ne pense pas à travailler, il pense surtout à ne pas tomber.
Et c'est normal que le trapéziste soit payé quand il ne fait rien (... d'autre, que de correctement rattraper sa partenaire, au bout de son vol plané). Bien sûr, il pourrait tomber (dans le filet), ça serait plus spectaculaire. Mais, son assurance, il préfère la garder pour lui ...
Les villes changent ; mais son intégrité, c'est la même où qu'il aille ...

Incidemment, pour parler aussi des richesses triviales, tout en restant dans le "virtuel" (comme l'est la spéculation - sans rien de palpable au départ, et le plus souvent à l'arrivée également :-/ ) il y a toujours moyen de négocier des services, des soins, des cures (thermales), du lait, des enseignements, des décorations d'intérieur, des jardins d'agrément, des fruits et légumes, du miel (si les insecticides ne changent pas de nom pour échapper à la loi), des prestations, des représentations, des recyclages, de la mélanine etc.
(cherchez l'erreur : l'une de ces activités provoque de la sueur ... froide.)

—  TERMES  —
(= signifiants définitifs, ou encore échéances ; et non pas salles bain ...)

Ex : " Le néolibéralisme est la conversion d'une fascination (psychotique) pour les termes, en prétendu système politique, voire idéologique.
C'est la finitude qui lui confère sa durabilité.
L'assouvissement (de l'individualisme, et des pulsions animales, primaires), l'exploitation totale (des ressources terrestres, ou autres), la mesure fractionnée (des loyers, des brevets etc.), c'est ce confort dans l'ultime, qui conforte le suicide lent, forcément collectif, dans sa légitimité existentielle.
D'où l'importance du prosélytisme : Tous les rouages de ce système qui exacerbe l'égoïsme (- du mortel), ne peuvent être validés que par l'ensemble (preuve de non responsabilité individuelle ; et garantie de force vive renouvelable)" -

(Pr Fox - Des Pains & Du Jeu)


Ne pas confondre :

Fainéant : Personne qui ne veut rien faire.
(ex: "De toute façon, le chômage est endémique, l'économie : mondiale, et les SDF : tous des alcooliques. Il n'y a rien à faire ! La crise cessera d'elle-même, comme elle est venue : c'est météorologique.")

Feignant : Personne qui présente comme réels des sentiments, des comportements qui n'existent qu'en apparence.
(ex: " Avec 396 euros je m'en sors, les administrations ne me prennent pas tout mon temps, et me laissent une totale mobilité. Ma bonne réputation joue systématiquement en ma faveur ... Je pratique le yoga, et la pêche à la ligne. Je n'ai jamais pensé que ma vie avait un sens, et moi une utilité, voire une passion.")


Ne pas confondre :

Parasite :
- "Assistant d'un prêtre, qui prenait soin des provisions des dieux et qui était invité à prendre part aux repas communs."
Les moines sont des parasites pour lesquels des populations se sont fait persécuter (cf. Birmanie récemment) et réciproquement. Car pour pouvoir offrir, il faut posséder (un minimum).
- " Personne qui recherchait les repas publics au Prytanée et, par la suite, les tables bien servies chez les riches, payant son écot en empressements, en complaisances, en bassesses" ... ou en discours devant des microphones. Généralement : personne qui vit sans compter sur ses resssources propres, qui prospère (!) aux dépens d'une autre personne ou d'un groupe de personnes.
(Or donc l'allocataire du chômage forcé n'est pas un parasite puisque, bien qu'elles soient le plus souvent maigres plutôt que prospérantes , il compte sur les ressources dont il est (momentanément) propriétaire ; le parasite vit sous perfusion, arrimé à des ressources extérieures "en temps réel"... des gisements naturels, ou des "actionnaires" actionneurs, par exemple !)

Nuisible : Qui nuit ou qui est de nature à nuire
Le renard (dont la chasse est autorisée en dehors de la période d'ouverture, en vue de la "régulation des populations" mais en faveur des campagnoles etc.) n'est pas un nuisible (j'y reviendrais ...)
(cf. c'est un animal sauvage - non domestique - qui cause des dégâts au gibier et aux rongeurs, qui eux attaquent les cultures !)
On a tendance à qualifier de nuisible ceux qui ne peuvent s'apprivoiser. En tout cas, à l'haure actuelle, on les fait disparaître de la biodiversité.

Inutile : Qui ne présente pas d'utilité pratique N.B. voir Art & Panorama

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Ne pas confondre : SERVICE PUBLIC & MONOPOLE

Attention : s'il est évident que le capitalisme se cherche une voie de garage, la pratique d'un service publique dévoyé, menace aussi de sa dérive (surtout dans des secteurs privés de concurrence loyale).

La crise automobile actuelle, ça fait un bon moment qu'on l'a envisagée dans la population ... Les instances devraient être au courant ; et ne pas se laisser piéger en plaçant l'argent public dans un investissement aquoiboniste où "le produit" n'est pas remis en cause. (Parce que tant que le moteur sera tributaire du pétrole, on marche sur la tête. C'était bien la peine de neutraliser les brevets (en les achetant pour mieux les oublier dans les cartons) sur la voiture à air comprimé, au solaire, à alcool même : puisque, au final c'est sous perfusion que l'on s'obstinera à ne pas voir plus loin que le bout de son nez ...)

Et les banques sauvées par une "privatisation" (non avouée : c'est pire, puisqu'il s'agit d'une participation) on assiste en fait une contamination des Etats par le système bancaire (vérolé comme on le sait). Une vulnérabilité dommageable, mais qui n'est pas un préjudice pour tout le monde ...
Ainsi des bastions de la puissance publique tombent dans l'engrenage couinant ... Et bientôt le vaisseau-mère, si l'on n'y prend pas garde (la "maison-mère" victime d'une emberlification en holding innommable) ...


A ce propos : il faut prendre le service public pour ce qu'il représente d'un point de vue "moral", pour sa légitimité initiale, mutualiste. Et non pas basculer dans une logique de rendement aveugle, de performance déshumanisée etc.
"Joindre l'utile à l'agréable", comme cela a toujours été majoritairement, et non pas étaler une arrogance due à la situation de monopole (cf. absence totale de transparence dans le nucléaire), et non pas afficher une incohérence soudée à l'arbitraire (par exemple, les tarifs et règlements des chemins de fer sont devenus un casse-tête impératif, humiliant pour les usagers, arrogant témoignage d'une telle dérive absurde).
En général (comme dans l'enseignement) on dépense plus d'énergie à mettre au pont un "service minimum" abracadabrantesque, plutôt que de discuter des moyens d'empêcher les mésententes ....

Atonie spirituelle : Les enquiquineurs qui sévissent dans les hiérarchies, formatées au productivisme, sont très éloignés de l'esprit initial promu à la Wells Fargo (esprit libéral à son apogée, où les chevaux arrivaient au relais, au péril de leur vie, éreintés, pour que coûte que coûte la missive ou le passager arrive à sa destination), ou de la motivation chez Latécoère d'un St Exupéry dévoué corps et âme au service postal (service public par excellence) ...
A cette époque, les syndicats de l'Aéropostale avait plutôt tendance à tenter de modérer les ardeurs des salariés (les patrons inclus) pour ménager le matériel et la longévité du service ...

"Psycho-Killer ? Qu'est-ce que c'est ?" : Autre indice de cette engluement technocratique : la mise à pied (pour quelques mois) du directeur de l'établissement psychiatrique d'où venait le schizo-criminel (qui est resté dans la rue à attendre la police près de sa victime : l'enquête la plus facile dans la carrière de ces fonctionnaires), cela au moment précis où le personnel (solidaire de son patron, en la circonstance) a besoin de toute sa potentialité, traumatisé qu'il est lui aussi, par l'événement.

Les exemples de transgression de l'efficience publique sont de plus en plus nombreux ... (Le bâton, sans la Raison ...)

Il faut retrouver l'esprit mutualiste, mais dans le même temps, ne pas diluer la force publique (l'art y loge, la science aussi) dans des amalgames d'apothicaires ...

("compte d'apothicaire" : Calculs compliqués ou mesquins, ou que l'on présume exagérément majorés)

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Ne pas confondre :

Citation :
“ Celui qui reçoit le gite et le couvert et ne possède rien : Est-il pauvre ?

Dans ce cas, tous les dirigeants nourris et logés aux frais de la princesse sont des pauvres.”

(Morcle)


Belle bascule ! Jolie pirouette !

Ils sont d'autant plus pauvres, qu'ils n'ont pas non plus de gros bagages (spirituels) (cf. "culture générale" )
D'ailleurs, ils ne sont pas les seuls à se crisper sur des richesses matérielles ...


 

La Finance, échecs et maths - Yann Moulier Boutang

Enferrée dans des théories mathématiques, l'économie manque de culture générale.

[...] “ On se prend à rêver que les économistes fassent moins de pompes mathématiques et un peu plus de philosophie, d'épistémologie des sciences, de sciences politiques simplement, pour leur éviter de voyager comme des valises dans le monde comme il vient.
Car à la différence des savants Cosinus dont les errements ne prêtent pas à conséquence immédiate, les leurs se monnayent en espèces sonnantes* et en milliers de milliards de dollars.
 ”

* Trébuchantes ! Bringuebalantes !

 «  Eclaireurs dans la jungle financière » . Les Nobel d'économie R.C. Merton & Myron S.Scholes en 1997, qui mirent au point une formule qui évalue l eprix des options et des actifs financiers, furent contredit dès 1998 par le krach du fonds spéculatif Long Term Capital Management (LTCM), “ qui déja, faillit emporter le système fianancier américain.
William Sharpe, autre Nobel d'économie en 1990, avait coutume de dire que « LTCM était sans doute le meilleur département universitaire de finance du monde ». Tellement qu'il perdit 4,6 milliards et ne fut sauvé que via un consortium de banque. Une seule refusa d'y participer : la Bear Stearns. Celle-là même qui, en mars 2008, ne vu aucun sauveteur à l'horizon et fut absorbée par JP Morgan.
Un épisode plus interréssant que la modélisation, car il illustre l'échec flagrant de la "meilleure université du monde en finance".
Quelle leçon a-t-on tiré de cet épisode ? Pas grand chose.

Rama Cont ["modelisateur" économique du laboratoire des probabilités et des modèles aléatoires (sic !) cité dans le journal du CNRS] résume : « Les premiers modèles mathématiques en finance ont tenté de représenter les fluctuations des cours d'une seule action. » Puis ils ont été « étendus à des portefeuilles entiers en essayant d'y intégrer les corrélations entre des milliers d'actifs de différents types. La crise actuelle montre qu'il reste beaucoup à faire [c'est leur "gagne-pain" : ils spéculent sur les spéculateurs !] pour comprendre la nature de ces corrélations. » Résultat, selon lui, « les crises récentes trouvent leur origine dans la dynamique interne des marchés, pas dans un choc externe ».
Etrange. On aurait pu croire au contraire que la crise actuelle payait un manque de prise en compte de choc externe comme la faillite, prévisible, des emprunteurs à trop faible revenu. Et qu'elle ne tirait pas simplement son origine du mécanisme d'amplification gigantesque (à la baisse comme à la hausse), ni même du caractère versatile et moutonnier des opinions des agents en Bourse.

“ Frustre. S'ils s'agit d'un choc interne, comme le postule Rama cont, on en revient au rapprochement simplificateur et naïf du concept d'équilibre walrasien (même en situation d'information imparfaite) avec la physique.
Et qui conduit à l'impossibilité de penser le complexe (donc le vivant).
Non seulement l'analogie n'est pas raison, mais les économistes standards se trompent de science en se référant, comme Walras, à la physique du ... XIXe siècle.
Il faut au contraire changer radicalement d'économie pour penser les comportements complexes humains, finance comprise. Une économie très sophistiquée, mais frustre sur le plan de la culture générale, s'éloigne de la philosophie et des sciences politiques.
Une économie du complexe y ramène. ”

— Libération Jeudi 13 novembre 2008 —