> DES GENS ASSIS

LA QUESTION QUI TUE : “ SORTIR DE LA CRISE / QUOI FAIRE APRES LA CATASTROPHE ? 

 

La Marche à Suivre


instrumentalisations :

L'exécration est un palliatif, vain,
l'assujettissement en est un autre, stérile.

   Parfois il est doux de n'avoir qu'à obéir (ne pas avoir à réfléchir) ... Tout autant que d'aller à la foire pour frapper un putchin'ball, ou se défouler au "jeu de massacre" sur des effigies sans défense ... Parfois il est commode de n'avoir qu'à commander, tout autant qu'à juger (sans chercher à comprendre).

Mais comment se contenter éternellement de ces palliatifs rudimentaires, de ces expédients ressassés, lorsque l'on est confrontés aux frustrations matérielles, aux sentiments d'injustice ; comme aux indigences spirituelles ("morales" comme on disait avant que le matérialisme ne domine le monde), au manque de spontanéité, aux carences d'empathie, aux faux-bonds vers l'immobilisme, et au cynisme des handicapés du coeur.

Comment se contenter de rester prisonniers de l'inertie ; de se voir imposés d'être des “demeurés”, dans un confort de plus en plus précaire ?

Dans notre Société du Spectacle (cf. Les Situationnistes) : Une clinquante catharsis... de prisunic !

Avec la vocifération (dite "de gauche") telle un exhutoire sans cesse à recommencer, dans une laborieuse complainte qui se fait plaisir à elle-même ; et, en face, fidèle commère derrière son rideau, la déploration (dite "de droite") : pitoyable marché du pulsionnel à jamais insatisfait ; couarde servitude à ce postulat que le consommateur va certainement tout gober, même quand il n'y en aura plus (pour tout le monde) !

Avec la clabauderie (dite "de droite") telle un passe-temps fanatisé par les dogmes, un clivage auto-entretenu dans la criaillerie, la médisance ; et, en face, indispensable complice, la repentance permanente (dite "de gauche") ou comment user du capital (jusqu'à la corde) sans avoir l'air d'y toucher ...

Les deux jambes mobilisées, pour un même ballet de dupes, celui d'un Sisiphe mal embouché ...

 


   Si l'inconscient est lové dans le sommeil, la folie est nichée dans l'écran (qui occupe en moyenne un tiers de notre temps, comme le sommeil).
Il reste donc un tiers pour la conscience : veillons à bien être éveillés, vigilants et non plus reclus devant l'écran, quand les héros se rendront visibles.

Sans exiger une sincérité, de bon aloi, mais qui pourrait être passablement démonstrative, il est temps de revenir à la franchise ! D'imposer une transparence minimale, dans les rouages de nos sociétés !

Sans présumer des talents de la multitude, il semble sain de parier sur l'ubiquité de l'intelligence, "sur le terrain", et de croire que l'humanité, une fois ses capacités retrouvées, pourra facilement concevoir un monde un peu moins mal fagoté. Jusqu'ici, malgré la Raison (honteusement dévoyée), les qualités des humains brillent par leur absence ...

Il est tellement vérifiable que ça ne mène nulle part d'exécrer systématiquement les leaders, les institutions ; comme d'attendre tout des ordres venant des pouvoirs publics !

   C'est à chacun de donner une pichenette, sur les "chateaux de cartes", là où il le peut, quand l'occasion se présente ; et de faire des synergies de citoyens émancipés, organisés, mutualisés, sachant prendre des initiatives (ou des non-initiatives, voire de donner des coups de frein).
(Le rôle des "élus" professionnels devrait se limiter à accueillir les citoyens remarquables, et faire suivre les dossiers ; à centraliser les doléances et les suggestions, pour les "faire remonter").

“ Le peuple est souverain. ”

Depuis le temps que certains conspuent le pouvoir, qu'il exécrent l'Etat, comment se fait-il qu'ils n'aient pas songé, non pas à changer l'Etat, (pour ce faire, les candidats pullulent), mais bien à revoir le fonctionnement du sommet de la pyramide ; si pyramide il y a, de façon incontournable ? ... Mais chaque chose en son temps ...)

XXIe siècle : il est temps de changer de véhicule ...

(On se gargarise du mot "liberté" ; tandis que l'abstraction (financière essentiellement) impose son joug (pas virtuel, celui-là) sur le devenir de tout un chacun : alors osons le tact , pour le moins, et apprenons leur la politesse !)


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Un exemple réussi (où les institutions sont au service de la population, et non pas l'inverse) :
La réussite du Telethon (particulièrement en France, pays des rouspéteurs, ou en Italie, pays des bricoleurs ;-) ) est la preuve que cette fantaisiste méthode (jumelant Arts + Sciences) n'est pas utopique, qu'elle est efficiente, et même qu'elle est l'une des plus efficaces pour aller de l'avant.

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de l'
LIBERTE
de
SUIVRE !
ou
de
pré-céder !

... Qui on veut ! (quand on veut)
(quand qui a une majuscule, c'est lorsqu'il est en début de phrase ...)


“ A Working Class Hero is something to be  
  If you want to be a hero then just follow me ...”

(john lennon)

“ Un héros peut en cacher un autre ! ”

“ Lorsque l'on se trouve devant une situation aussi moribonde, [...]
ton héroïsme, ça peut être de donner juste une pichenette, le moment voulu, pour faire basculer l'inertie du bon côté !
(Celui de la Force, et non plus du Chaos : l'inertie a des bons côtés, en particuier celui qui rend délicate la décision de s'arrêter ...) ”

(Pr fox)

“ Au lieu de parier sur l'éternelle impossibilité de la Révolution, et sur le retour fasciste d'une machine de guerre en général, pourquoi ne pas penser qu'un nouveau type de révolution est en train de devenir possible, et que toutes sortes de machines mutantes, vivantes, mènent des guerres, se conjuguent, et tracent un plan de consistance, qui mine le plan d'organisation du monde, et des Etats ? ”

“ Le "surhomme" est beaucoup moins que la disparition des hommes existants, et beaucoup plus que le changement de concepts,
C'est l'avénement d'une nouvelle forme ni dieu, ni homme, dont on peut espérer qu'elle ne sera pas pire que les deux précédentes. ”

(félix guattari & gilles deleuze)

il faut mieux ARBORER un idéal, plutôt qu'ABHORRER des convictions !

à tout prendre, il vaut mieux être dans l'INCANTATION, (même “païenne”),
plutôt que dans la DEPLORATION (même “vertueuse”).

Quand on peut, on veut !

le TELETHON ou la politique dans l'absurde

C'est bel et bien un bouffon, qui a permis au telethon d'exister partout dans le monde (Jerry Lewis).
C'est lui qui a permis que cette "folie" (cf. trouver des remèdes aux maladies "orphelines") devienne un champ d'activité (démultiplié par les centaines de manifestations plus ou moins saugrenues, auxquelles participent les anonymes et les vedettes, sur tout le territoire, pendant ces 3 0 heures anniversaires, depuis 21 ans à l'heure où sont écrites ces lignes).

C'est le telethon qui a obligé les chercheurs à devenir humbles (ce sont les familles de malades qui avaient le rôle des gens "forts", puisque la science était en échec), et à vaincre l'inertie (au tout début la télévision n'y croyait pas, et même les proches des associations, longtemps concurrentes, doutaient de ce pas de géant).

Ensuite ce sont les medecins/chirurgiens qui se sont vu obligés d'agir (sur les symptomes, puisque les causes restaient génétiquement non-modifiables).

Alors que les américains avaient plusieurs dizaine de labos qui cherchaient chacun sur un chromosome humain, (le crapeau par exemple en a plus encore), le Dr Cohen, a eu l'idée de tout regrouper tout le decryptage du génôme humain au même endroit (et c'est ce qui a motivé la création du telethon pour avoir des moyens 100 fois plus importants).

Ce qui est formidable, c'est que le telethon a permis de mettre ces codes dans le domaine public, en les offrants officielement au prix Nobel américain, dès que le travail fut terminé (tout début du millénaire), sans que les labos étatsuniens n'aient le temps de déposer leurs brevets.

L'Etat devrait participer plus activement à la Recherche (parce que, tout de même, c'est grâce au telethon que la police peut faire des recherches d'ADN)

L'incantation, ou le mutisme ?

“ Pour une grande actrice, donner à voir plutôt que donner son opinion, est-ce une position plus juste ? ” (cf. C. Deneuve au Liban)

Anyway, c'est typiquement deneuvien, comme attitude (cf. le fameux "mystère", la froideur frondeuse, le mutisme chaleureux etc...)
Et puis c'est vrai que l'on est un peu saturé d'opinions maintenant ... Le manichéisme se mord la queue ...
La spirale infernale -déraisonnable- s'alimente beaucoup trop de raisonnements !
(contradictoires, bien sûr, sinon "ça ne marche plus" ... le feu dévastateur ne renaîtrait plus des braises ardentes).

L'Art a mieux à faire que d'être "utile" à une quelconque opinion ... (Normalement).
Et la Science a déjà trouvé le vaccin, contre la "notabilité".
(Audiard disait qu'il vaut mieux un con qui marche, qu'un génie qui reste assis ... Un "original", dispose de plus d'efficience qu'un machiavel "rond de cuir" ...)

L'artiste, le poète, le slamer, ou le penseur (non officielement établi comme "chercheur", ou comme "diplomate"), sera laminé avant d'avoir pu correctement s'exprimer, l'expérience nous l'a montré. Ils sera caricaturé, ou banni ; plutôt que raisonnablement critiqué, ou carrément maudit.
Il est donc préférable pour ceux-là d'avancer de ne pas trop avancer à visage découvert (vers une large audience, trop hétéroclite, à l'instar des politiciens), et de parcimonieusement distiller sa force de conviction (à l'inverse des préconisations aidées du marketing, qui évalue la qualité selon la quantitée écoulée) ... Ou encore d'habiller sa pensée de mots calibrés, percussifs, eux-même vêtus d'une musique amplificatrice ... A ce moment là, le discours n'est plus ajusté à de l'information, mais devient une expérience vécue, par chacun. Une transcendance souhaitée, et disponible.