Du Fascisme (définition possible) :

 

"Le fascisme est un mot utilisé un peu à tord et à travers, souvent de manière abusive, principalement dans le but de dézinguer un adversaire politique. Ce mot joue un rôle de repoussoir.
Mais qu'est-ce que le fascisme ? Comment le décrire ?

Pour ce faire, je citerais deux définitions de celui-ci :
La première est de son fondateur Bénito Mussolini, dirigeant Fasciste de l'italie de 1922 à 1943, c'est le point de vue d'un ami de ce système
Citation : "Le Fascisme devrait plutôt être appelé Corporatisme, puisqu'il s'agit en fait de l'intégration des pouvoirs de l'état et des pouvoirs du marché"

. La seconde est issue des mesures économiques 5.a.1 & 5.a.2 du programme du Conseil National de la Résistance (CNR), élaboré en réaction à la politique fasciste du gouvernement de Vichy. C'est le point de vue des ennemis de ce système :

Citation : " [Afin de promouvoir sur le plan économique]
- l'instauration d'une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie ;
- une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l'image des États fascistes."

On notera qu'il y a une grande similitude entre ces deux définitions, bien qu'elles soient vue d'un angle différent, ce qui en atteste leur validité.

Maintenant, question :
Selon ces définitions, quel est selon vous le modèle économique du fascisme ?

... /... (Florentis :)

Un modèle économique qui privilégierait la captation plutôt que l'offre, refoulant l'idé même de gratuité (en estimant au contraire que toute chose, matérielle ou virtuelle, a un prix monnayable), et en tournant systématiquement le dos au partage.

Pour ce faire il est impératif de discréditer les valeurs strictement spirituelles, et de dévalider la moindre occurrence poétique. C'est en oblitérant la possibilité d'une initiative individuelle qui "sorte des clous", que cette pesanteur trouve les moyens de se montrer suffisemment coercitive pour émarger dans les esprits.


Ce qui peut amener chacun à croire que sa liberté commence là où s'arrête celle des autres.
Et agir en fonction de ce postulat.
(Variante soft : "ma liberté s'arrête, là où commence celle des autres" (sic) ...)

Alors qu'en vérité, ma liberté commence là où commence celle des autres ! (On peut le souhaiter, en tout cas, si on est hostile au fascisme ...)

Le fascisme aujourd'hui reste effectivement dans le Corporatisme (apprécions la majuscule (!) octroyée par Mussolini - cet inventeur-psychopathe, qui a tout raté -personnellement et professionnellement avec sa nation-, cela même en trahissant son gendre et sa fille qu'il fit condamner à mort ...)

Mais il existe une version moins flagrante : celle qui passe par l'aliénation. On intègre en soi les dogmes "économiques" (de dématérialisation). On pense en chiffres plutôt qu'avec des lettres.
(Rimbaud le premier, le sentant venir ... œuvra par avance contre le fascisme, sur place. (Avec l'aval du Consul de France ; quitte à se faire traité plus tard de "trafiquant d'armes" ...)
http://arthur.le.fulgur.chez-alice.fr/indexB.htm

Ou encore on fait parti d'une secte sans même le savoir (cf. celle des Manichéistes, par exemple, dans leur dernière mouture "light").


“ Au lieu de parier sur l'éternelle impossibilité de la Révolution, et sur le retour fasciste d'une machine de guerre en général, pourquoi ne pas penser qu'un nouveau type de révolution est en train de devenir possible, et que toutes sortes de machines mutantes, vivantes, mènent des guerres, se conjuguent, et tracent un plan de consistance, qui mine le plan d'organisation du monde, et des Etats ? ”

“ Le "surhomme" est beaucoup moins que la disparition des hommes existants, et beaucoup plus que le changement de concepts :
C'est l'avénement d'une nouvelle forme ni dieu, ni homme, dont on peut espérer qu'elle ne sera pas pire que les deux précédentes. ”

(félix guattari & gilles deleuze)


C'est bien connu, la désintégration ne se régit que dans la hâte.

La précipitation précipite le déshonneur : c'est le plus souvent l'horloge qui fait de l'humain une brute sans conscience.

Le fascisme usuel ne se gère que dans l'injonction, comme un aveu de sa faiblesse persuasive ( le Corporatisme sauvage ne sait qu'admonester en déléguant, ou manipuler en se tenant en retrait : jamais le fascisme ne vous regarde droit dans les yeux).