• T O U T E   L' H I S T O I R E •

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résumé
  R É S U M É •

 

 
 

  PARADOXALITE  INOPINÉE

Étonnamment, c'est depuis que la technologie est la plus aboutie dans sa sophistication que la créativité est la plus faible.
(On le constate dans les Arts, comme dans tous les domaines de la Science ou de l'Economie où l'imagination est requise, vainement le plus souvent ...)


 

DECULTURATION : vaste programme !

 

 

DISPO.

Si chacun avait assez de vigilance pour réagir, en toute circonstance, selon une ligne de conduite cooptée de façon suffisamment consensuelle, en connaissance de causes et d'effets, la vie en société serait davantage apte à se prévaloir d'une notion de progrès.

Non seulement un artiste travaille, comme un cuisinier, en apportant la même attention à toute les étapes, allant de l'inspiration à la diffusion, inquiet de la dégustation, mais en plus il se trouve qu'il est généralement en train de faire ce que personne ne fera à sa place.

Le moindre est en vogue. Il peut devancer le main-stream, infléchir la tendance, lâcher prise dans la cordée, mais ne peut rivaliser avec le gigantisme. (Cf. les blockbusters que sont Shrek ou l'Age de Glace etc. - dont les produits dérivés constituent une authentique industrie, mais sans répercussions notables dans ce champ spécifique qui a pourtant catalysé leur genèse ... "Dérivé" porte bien son nom. C'est une récupération exogène ...)

- Toutes ces cyber-techniques de projection quantifiée, d'extrusion 3D, de simulation prospective, de micro-matières (fractales) etc.. ont en fait été squeezées par les doctorants en économie, les ingénieurs - appelés aussi "traders", un vocable devenu depuis tristement célèbre, les ministres alloués, qui tous ont voulu faire joujou, avec un peu de retard (mais tant que ça : l'explosion de la "bulle" des start-ups nous l'a prouvé : la finance a plongé les deux pieds dans le plat, aussitôt les hackers rangés des voitures) à leur tour s'amuser sérieusement avec ces "Nouvelles Technologies de la Communication et de l'Information" - Tiens ! bizarre que ne figure plus le mot Création, comme à l'origine de ce regain d'intérêt pour le computeur-à-papa ... Comme à la NASA et dans ce genre d'endroits où le rêve avait encore sa place (l'oxymore osé : "réalité virtuelle", est issu de là ... dans l'exercice des simulateurs, qui semblait prometteur au niveau de "jeux" que l'on appellerait, disons "vidéo" ...) au moment où se formait une nouvelle génération de révolutionnaires (authentiques, "à lunettes" [!], pas des beaux-parleurs de bistrots ...)
Mais c'est tout de même plus simple de jouer avec l'argent des autres.

L'autre raison étant sans doute une "démocratisation" outrancière, permise par le Net, où chacun peut se prétendre auteur et réalisateur de vidéo. Sans le consentement (après apprentissage) et la stimulation de ses pairs, ni forcément l'approbation d'un public (éclairé - pas uniquement adepte du sensationnel).

Le comble étant, par lui-même, le nouveau canon. [ - mode ironie on - ] Le Must en vidéo. A la fois nouvel académisme et suffrage populaire ... [ mode off ] *

Les autoportraits ultra-complaisants, et les pitreries les plus pitoyables, assumées - ne citons pas de noms - , avoisinant avec le glauque, hélas usuel, et la délectation du sordide, (ou du morbide), dans une violente surenchère, qui n'a d'autre véritable raison d'être que le peu de cas que la société accorde aux authentiques auteurs (les seuls capables de bien improviser, avec leurs dons ; mais aussi leurs volontés déontologiques, en amont) ... tout comme le peu de respect que le marché offre aux spectateurs éventuels.
(N.B. " authentiques auteurs" : ce qui serait presque un pléonasme, si on ne devait parler que de création et non plus de crime ...)

* Sans parler de la trivialité minimaliste, qui constitue maintenant un fort pourcentage de ce qui est proposé sur le marché du DVD (tandis que le CD-Rom s'imposa longtemps une caution culturelle, avant d'être supplanté, en rase campagne) ; quand ce n'est pas purement et simplement un recyclage de l'ouvrage cinématographique !


J'agace / Jackass

A ce sujet, dans la perpétuelle volonté de promouvoir commercialement les technologies, sans état d'âme, et sans souci de privilégier la culture, [c'est-à-dire ce qui lie les acquis aux progrès, sur la bêtise] on ne peut que déplorer la coupable indulgence des adultes (et des médias, pourtant marginalisés par le phénomène) qui a été accordée au phénomène Jackass chez les teenagers - (cette folie qui consistait à s'échanger des images, filmées au portable, de ce que l'esprit humain peut envisager de plus débile ! ... Et puis, de suffisamment violent, l'escalade dans la connerie allant plus vite que la vitesse de la lumière ...)
N.B. Malgré sa consonance avec "jacasser", qui fleure bon la littérature française, "Jackass" peut se traduire par "ce que ce trou-du-cul de Jacques a encore imaginer" ...

Le degré 0 de la création, le top de la déculturation !


Le "4ème Pouvoir" (celui des médias), a trop longtemps abusé d'une irresponsabilité bon enfant : quand on malaxe les consciences, il convient d'avoir quelques notions professionnelles (psychologiques, sémantiques ou esthétiques, sémiologiques, sociologiques etc.) pour ce faire. Les moyens "mis en œuvre" (c'est une façon de parler) justifient une exigence roborative (pas seulement financière).
Autrement l'esprit "sportif" se verrait définitivement perverti.

 

« Zone grise » : Contre-exemple appliqué (cf. la radio) de la pertinence médiatique ("âmes sensibles s'abstenir") :

> Le pathétique holocauste du Rwanda, à la fin du XXe siècle, fut un gigantesque effort sacrificiel, sans fondements, sans doléances recevables, et sans bénéficiaires (puisque même pour les marchands d'armes, la machette reste un "produit d'appel", mais en l'occurence rien de sérieux ne fut conclu : du travail d'amateur, si on veut ! Un laborieux génocide.)
C'est la seule leçon que l'on puisse en tirer : la distraction peut être fatale (et même outrageuse pour la condition humaine, en plus d'être invraisemblablement polluante). Pendant qu'on lui changeait les idées (manipulation interne, désinformation externe), l'instrumentalisation de l'individu a atteint là son dernier paroxysme. Shoah bis.
(Notons aussi l'aspect pernicieux du travail "en série", où l'automatisme prévaut. Sur les ondes, comme sur le terrain.)

La seule doléance identifiable au travers le monde : être reconnu pour ce que l'on est.

 


  N'oublions pas tout de même, que, de la même façon que la télévision ne pardonne pas le manque de sincérité (à l'écran "ça ne passe pas"), puisque cet immense outil qu'est internet est un formidable “ révélateur de connerie (y compris pour soi-même ... on nous l'a assuré) par la mise en abîme permanente, les effets de miroir irrépressibles, on peut rêver que cette connerie soit, à moyen terme, en voie d'extinction dans les comportements de l'humanité !