• T O U T E   L' H I S T O I R E •

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résumé
  R É S U M É •

 

 

  LA LOI DE LA JUNGLE  (Asphalt Jungle)

 

Composé, grosso modo par ordre d'arrivée, de chômeurs (travaillant "jusqu'à pas d'heure" ...), d'un chauffeur de taxi (mécanicien), d'un attaché culturel (de municipalités), d'un vigile (micro au col), d'un vendeur de containers (pour l'hypothétique recyclage des déchêts par foyer), d'une juriste, d'une graphiste, d'une traductrice, d'un couple de revendeurs informatique (indépendants mais agréés Atari/Amiga), d'un professeur de dessin (ex-Inspecteur de la Redevance), et d'un réalisateur vidéo ("chargé de communication" payé à 3/4 temps pour 14h par jour en moyenne) ce Collectif Polymorphe, voué à l'audio-visuel, s'adapta à la conjoncture pour toucher le plus large public possible.
(Chaque visiteur, acheteur, ou contributeur, devenant "membre d'honneur"°, autour de ce noyau dur des "membres actifs"° qui cumulaient leurs occupations pour assouvir leur passion artistique -).

( ° Pour se conformer à la loi sur les "Associations" datant de 1901 - soit près d'un siècle avant cette Révolution !)

Et pour notre part, en tant qu'officine culturelle free-lance, nous avons appris à discerner le mensonge ; à connaître les tentatives/offres de corruption déguisée ; ainsi que les jeux d'entregents (avec ces commissions, stériles hors piston) ; sans y succomber.

Puis en nous essayant bien vite au petit-commerce (cf. "produits dérivés") à faire les frais du vol organisé (la routine : les balourds mangent les microbes, ou les ostracisent quand c'est impossible) ; ensuite, en devant gérer du stock, nous avons subi l'archivage, le triage, le cassage, le pliage, le pillage (sur la "propriété intellectuelle" essentiellement : c'est-à-dire la logistique).Une érosion prévisible, qui est la rançon de l'immobilisme imposé, ce versant policé du non-respect de la création, avec, sur l'autre pan, le vandalisme (alors là, à l'encontre de la "propriété matérielle")...

... Et, bien sûr, les intrusions, les violations, la promiscuité et la trahison.
C'est bien simple : les pouvoirs publics se sont occupés d'empoisonner le centre vital de l'intérieur (étouffement administratif - à gauche [national] comme à droite [local], en même temps), et la force privée s'est acharné à raser l'extérieur (de notre conapt de 3 étages aux avant-postes de la Résistance) à des fins immobilières ...

Après une période d'osmose incroyable (même pas rêvée, jamais simplement envisagée : mais due à une très bonne concordance dans les circonstances ) entre fonction publique (c'est le cas de le dire - la fonction : apporter de l'inédit, à défaut : de l'information, du conseil) et création privée (au coup par coup, comme toujours), le phare a cessé de clignoter.

 

The question is : "Comment prendre la décision de tout quitter ... pour ... pouvoir rester en place "

Présence alternative :
C'est devenu un choix entre "chacun pour soi ..."

...ou encore : "le monde est à nous !"


Récit d'une désintégration
(l'autre versan de l'intégration, autrement nommé "réinsertion")
:

Puis nous avons pu constater le mimétisme, vampirisant. Un classique : la "récupération".
(Les naufrageurs n'ont jamais eu d'autre intention que de piller les épaves, en allumant des feux sur les falaises, à l'époque où les vrais phares n'étaient pas encore électrifiés ...)

Les rescapés furent fortement encouragés aussi à suivre "des formations" ... Beaucoup cédèrent (un "moyen" de prolonger ses allocations chômage, en se rangeant de son plein gré sur des voies de garage).
(Nous proposer ça, à nous, qui furent contactés par le Rectorat, l'Académie etc. pour initier à la P.A.O., la M.A.O., l'infographie etc. les rangs de nos [futurs] concurrents potentiels ! Mais l'indigence des moyens investis nous en avait dissuadé - genre « on a acheté l'ordinateur, maisle conseil d'administration n'a pas de budget pour ce que vous appelez "les logiciels", ni pour tous vos déplacements ...»)

Par la suite ce sont les imposteurs à leur compte, et les hypnotiseurs par vocation, qui tournèrent autour du vaisseau fantôme en tentant de grignoter ce qui dépassait ...
{ En bref : une fois l'empoyeur parti, les salariés, forts de leurs primes de licenciement, restèrent 3 ans dans cet ex-bastion multimedia affilié à un organisme d'une régulation de la Société de Consommation, qui fédérait toute la région, avec un rayonnement transversal pluridisciplinaire avéré, cela pour tenter une ouverture artistique exemplaire. Une expérience organique singulière.
Malgré un rapprochement (grâce à une sous-location, qui s'avera vite foireuse ˆ plus d'un titre) avec ce qu'on appelle les "économies citoyennes", des organisations alternatives officielles, en l'an 2000, ils lachèrent l'affaire ... Se "contentant" de gérer le stock.)

Parce que les encouragements à "créer son entreprise", que ce soit de la part des instances socialistes ou du bloc néolibéral, sont foison, exclusifs, prosélythes en diable. Mais nous avions l'exemple de l'un d'entre nous qui avait monté une "friterie culturelle" (concept tellement incongru, que tous les médias et les élus sont venus :-D Pourtant la mode des Ch'tis n'était pas encore passée ;-). La vitalité de l'underground, et la nécessité de se nourrir aussi pour les dessinateurs et les musiciens, avaient donné des ailes à cette concrétisation) mais qui s'était fait rétamé dès la seconde année, comme la plupart des primo-entrepreneurs, quand le temps des faveurs est passé (c'est-à-dire : exonération de charges, perplexité de la concurrence, et politesse des banques ...)


Mais rien de compromettant par rapport à la création renouvelée, et aucun dégât apocalyptique sur le plan financier ("when you got nothing, you got nothing to loose" comme chante Muddy Waters, que l'on pourrait traduire par chez nous : "100% des non-gagnants n'avaient rien tenté ou presque").
Zone sinistrée ; création exacerbée.

 

Nous ne tardâmes pas à nous rapatrier dans le monde virtuel, en ressuscitant ce Collectif Informel aux statuts si particuliers, et au règlement intérieur très consensuel ...

Plus qu'une mode : le virtuel s'avérait être notre planche de salut.