L'ART OUBLIÉ La lithographie, le chevalet pliable, la photographie, la sérigraphie, le cinémascope, l'infographie etc. Toute forme de technologie nouvelle, mise au point dans l'histoire de l'humanité, a offert rapidement une expression artistique qui lui correspondait. Autour des années 80, beaucoup d'amateurs éclairés ou de (semi-)professionnels aventureux, délaissèrent la pellicule pour ce support volatile qu'était alors la vidéo ... (de la limaille de fer magnétisée sur un ruban de plastique, pensez donc ! si c'est fiable ...). Vers la fin de cette décade, il se chuchotait dans les allées de salon comme Intergraphic, ou au SICOB, qu'il n'était pas utopique d'envisager l'apparition imminente d'un digitaliseur, qui capterait "en temps réel" le signal vidéo (c'est-à-dire en s'épargnant les 3 passages que les scanners opéraient alors pour numériser les couleurs) ...
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PALMARES D'OUTSIDER Rimage fit l'acquisition de chacun de ces premiers digitaliseurs, ainsi que de l'une des 50 premières imprimantes à jet d'encre (Sharp JX720) arrivées en France pour enfin restituer l'imagerie numérique sur papier avec le meilleur rendu possible à cet instant (bien que couché sur kaolin, avec un joli velouté de rendu, grâce au rouleau de papier de plusieurs centaines de mètres, [sur 0,70 de large], on ne tournait qu' autour de 500 DPI, et il fallait 5 cartouches, rechargeables avec des seringues, dont une pour le mystérieux liquide de nettoyage des buses). Ce matériel permit la conception d'affiches (au beau tramage apparent, surtout en 4x3). Ainsi que la mise sur cimaises de quelques expositions (pour étonner la galerie ... par cette cybergraphie séminale, la méthode fascinant alors plus que le sujet, il faut bien le reconnaître...)
" SYSTEM D, pas D' ! "
Grâce à l'apparition
de l'ordinateur individuel à bas prix (Amstrad, et surtout Atari) nous
avons sauter les barrières. En effet, dans le monde entier (à St
Pierre & Miquelon, comme chez les Indiens d'Amérique, en passant par
la Picardie) le pré-carré des professionnels s'est vu annexé
par des particuliers, organisés en réseaux de passionnés
(un petit peu via internet, qui balbutiait, mais surtout par une presse dédiée,
façon "fanzines" comme dans la culture BD / Rock). À noter que l'efficience de cette cyber-activité
devait plus souvent à l'astuce mobilisée, qu'à la puissance
offerte par ces processeurs démocratisés ; si l'on songe que l'O.S.
tenait sur une disquette de 1 Mo ! Les "conventions" nombreuses, (rassemblement d'aficionados avec video-projecteur et sono conséquente, en plus des "stands" de matos sur tréteaux) furent longtemps l'occasion aux jeunes programmateurs de montrer publiquement leurs "DEMOS" sur grand écran. Ces DEMOS (animations 2D/3D avec même de la musique ...) qui illustraient toute l'inventivité ambiante (en particulier en programmation !), qui circulaient, avec l'impératif aussi de tenir sur une disquette (deux au maximum - pour limiter les frais de postage)... Là se retrouvait une
petite foule cosmopolite, de techniciens, d'artistes en herbe (les cadors avaient
du retard), de journalistes spécialisés, de distributeurs foncièrement
pas vénaux, de novices curieux, de touches-à-tout ébahis,
pour assiter à des projections de DEMOS,
tout en confrontant les matériels périphériques que
réalisaient de petites entreprises naissantes. C'est de là que tout est né.
Pour se faire une idée de la jubilation qui submergea les terres arides jusque là dévolues à l'informatique, il vous suffit de vous remémorer votre première approche de l'un de ces téléphones sans fil avec ordinateur "embarqué" ... ;-) On peut se demander comment le systeme néolibéral en est venu à démocratiser dans un premier temps cette technicité jusque là réservée aux grosses structures industrielles ou politiques ? Comment ces pouvoirs de concevoir, de mettre en forme, de communiquer, et d'évaluer, sans être tributaire d'une instance dissuasive, ont-ils pus se voir confiés au simple particulier ? La réponse est dans la
"niche loisirs/jeunesse" : c'est en prenant les jeunes pour ce qu'ils
ne sont pas (disons... des consommateurs passifs) ! Et en oubliant que
la jeunesse est une qualité mentale qui n'exclut pas la conscience politique
et artistique ... Ce matériel
rudimentaire bien qu'avant-gardiste (Amiga et périphériques), permit
au Collectif de réaliser, pendant une dizaine d'années, environ
300 spots pour la télévision (dans les premiers temps
les cameramen de FR3 venaient filmer l'écran de l'ordinateur ! Il n'existait
pas de cable ...) Dès lors notre objectif fut d'informer tout en restant ludique (et non plus seulement "divertissant", par conséquent - Et pour divertir de quoi, d'ailleurs ? LA problématique : Détourner l'attention, ou faire tout son possible pour la capter ... voire même la vendre ?). Une exigence empruntée au monde de la création artistique. (Cela dans un cloaque spéculatif, où la "faune" est exclusivement journalistique - cf. études des conjectures - et la "flore" plutôt sportive - cf. "les paris sont ouverts" - Ainsi, pour nous, découverte d'un jardinage dubitatif ... où les compétences et les bonnes volontés individuelles (y compris parmi les journalistes, sportifs à l'occasion) sont drastiquement encadrées par une centralisation un rien décourageante, mais propice à de bonnes surprises parfois. Dans les médias, plus qu'ailleurs.) Parallèlement Rimage produisit un show (du vidéo-art en roue libre) diffusé par une installation (un "mur d'images" installée dans un hall donnant sur la rue), à l'occasion du bicentenaire de la Révolution Française. Un spectacle intitulé : " La Révolution, ça n'est pas seulement tourner en rond ... " (en 1989 donc). Un condensé de rotations, cybertronic à souhait. La giration étant sensée amener l'ivresse après la volupté. Un propos en pleine cohérence avec récente notre découverte de l'informatique insurrectionnelle ...
Puis nous avons fourni, avec MEGAZONE Productions, la série d'une dizaine d'épisodes de 5mn (avec grosso modo 4 mn de génériques de début, et de fin ... avec dédicaces, et mises à l'index !). Une complainte surréaliste, dont le héros était Raymond Tintamarre (qui jouait également du piano sur la B.O.) : " Sales Histoires : Raymond en a marre ! " (1998)
Ensuite les applications vidéos furent concentrées
dans la réalisation du CD-Rom " OUTWARE " (avant
la mise en ligne du site éponyme, le premier site dédié au
"réfractaires de l'informatique" institutionnelle ... Nous avons
toujours eu un faible pour les "causes perdues" ... Ce blog avant l'heure
a d'ailleurs toujours été l'un des endroits les plus déserts
de la Toile ... ;-) La suite est à cheval sur internet et sur une diffusion idéalement confidentielle, plutôt "politisée", (soucieuse d'améliorer la pratique dans la Société de Consommation). Assez "engagée" donc (ni à gauche, ni à droite, ni au centre : pas d'esprit partisan, aucun manichéisme, mais davanatage une philosophie du "groove" rassérénante), avec une éthique plus que sensible à "l'environnement" (comme on dit, alors que ce dernier s'infiltre au plus profond de nous - nous sommes dedans, jusqu'à la substantifique moelle !) " Simplifiée, la Vie ! " –> Pour constituer une série humoristique décapante, (toujours en développement aux jours d'aujourd'hui), simplicité et efficacité sont requises simultanément à un peu de distanciation. Dans ce même esprit éclectique, de mêler sensibilisation à une certaine éthique, expression artistique, et conseils (civiques, sanitaires etc.), une vidéo d'accompagnement pour une exposition itinérante (un moyen habile de sonoriser sans en avoir l'air ;-) a été mise sur pieds (et sur structures/cimaises pliables, facilement transportable ...) Avec des affichettes et des cartes postales (de style "archéo-cybernétique bucolique") Eco-Logis musique: Chaud Devant / Les Décadeurs + the Who(“ Won't get fooled again ”) - the Rolling Stones (“ We love you" remix pour le clip "les arbres vous aiment, aimez les arbres ! ”) Et le seul sujet politique qui nous préoccupe à l'heure actuelle est d'ordre sanitaire : toute les réflexions, toutes les nouvelles mesures, toute la philosophie du pouvoir, ne devraient avoir que ça en ligne de mire. Les Arts et les Sciences ne pouvant que s'engouffrer dans cet entonnoir prophylactique, pour peu qu'ils sortent à la lumière ... Cela depuis qu'Eve et Adam ont quitté le jardin amniotique d'Eden .../... |
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DECLINOLOGIE CERTIFIEE Ensuite nous avons calmé le jeu, histoire de s'équiper 100% numérique (et non plus mélange "digital"/video & son "analogiques" (sur bandes, quoi).
Curieusement c'est quand tout finissait de se mettre en place, que les difficultés sont apparues (pour des raisons en partie extérieures à cette mouvance cyber-culturelle que nous incarnions avec une poignée de passionnés "tombés dans la marmite" sans faire exprès) ... La génération suivante a aussitôt magnifié cet enthousiasme {mais presque uniquement sur le plan musical, ce qui lui fit un peu manquer de souffle pour tenir la longueur} avec la "French touch", qui fit ce qu'elle put (sans se contenter de fantasmer ou de commenter ...). Parallèlement, on pressentait depuis un an l'explosion en vol de la "bulle internet" (cette réappropriation frénétique d'une utopie viable, par le Marché, qui a bien cru être passé complètement à côté de l'essentiel, et s'est jeté in extremis dans l'affaire, de tout son poids, les deux pieds dans le plat ! Ce manque de discernement à ricochets a coûté très cher - financièrement, à certains, et spirituellement à tous.) La fermeture définitive de l'usine refournissant les circuits imprimés de l'Amiga - attaquée par Commodore (la "maison-mère"), dès sa remise en route par des allemands qui se crurent légitimement en position de continuer l'aventure (- puisqu'ils étaient simplement dépositaires des droits du logo de la marque -) ne fut pas étrangère à notre relative perte d'enthousiasme. Commodore étant pourtant le 3ème constructeur mondial, mais il saborda sa filiale Amiga après 2 années de liquidation judiciaire très cafouilleuses (probablement que les liquidateurs, installés en Floride, devaient subir des pressions aussi bien de la part de Microsoft que d'Apple ... Ils touchaient [à tout], mais ne concrétisaient rien ...) Ne restait quasiment que l'underground néozélandais pour fournir des pièces détachées ... (aujourd'hui encore). Il faut dire aussi qu'auparavant Commodore avait "communiqué", à grands frais, sans aucune concertation avec ses zélateurs/usagers, et complètement à côté de la plaque par rapport à la cyberévolution en cours. Notamment en tentant de promotionner une "TVbox" informatisée, technologiquement inclassable (sans connexion internet alors) ; et avait même sponsorisé le P.S.G. : c'est dire ! (On était loin de "l'Amiga Spirit" ...) Une industrie qui encline la société littéralement à l'amnésie (ex. perte des mémoires de masse SCSI etc.) ne peut se revendiquer comme participant du progrès. (cf. Article sur les causes de barbarie). |
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PARADOXALITE INOPINEE Étonnamment, c'est depuis que la technologie est la plus aboutie dans sa sophistication que la créativité est la plus faible. Le moindre ne pouvant rivaliser avec le gigantisme (cf. les blockbusters que sont Shrek ou l'Age de Glace - dont les produits dérivés constituent une authentique industrie, sans répercussions notables dans le champ spécifique qui favorisa leur genèse.)
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N'oublions pas tout de même, que, puisque cet immense outil qu'est internet est un formidable révélateur de connerie (y compris pour soi-même ...) par la mise en abîme permanente, les effets de miroir irrépressibles, on peut rêver que cette connerie soit, à moyen terme, en voie d'extinction dans les comportements de l'humanité ! | |||||||
LA LOI DE LA JUNGLE Composé de chômeurs (travaillant "jusqu'à pas d'heure" ...), d'un chauffeur de taxi (mécanicien), d'un attaché culturel (de municipalités), d'un vigile (micro au col), d'un vendeur de containers (pour l'éventuel recyclage des déchêts par foyer), d'une juriste., d'une graphiste, d'une traductrice, d'un couple de revendeurs informatique, d'un professeur de dessin, et d'un réalisateur ("chargé de communication" payé à 3/4 temps pour 14h par jour en moyenne) ce Collectif Polymorphe voué à l'audio-visuel, s'adapta à la conjoncture pour toucher le plus large public possible (chaque visiteur, acheteur, ou contributeur, devenant "membre d'honneur"°, autour de ce noyau dur des "membres actifs"°) ( ° Pour se conformer à la loi sur les "Associations" datant de 1901 - soit près d'un siècle avant cette Révolution.) Et pour notre part, en
tant qu'officine culturelle free-lance, nous avons appris à discerner le
mensonge ; à connaître les tentatives/offres de corruption déguisée
; ainsi que les jeux d'entregent ; sans y succomber. Puis en nous essayant
bien vite au petit-commerce (cf. "produits dérivés") à
faire les frais du vol organisé (la routine : les balourds mangent les
microbes, ou les ostracisent quand c'est impossible). C'est bien simple : les pouvoirs publics se sont occupés d'empoisonner l'intérieur, et la force privée de raser l'extérieur (de notre spacieux conapt, ex-bastion aux avant-postes de la régulation dans la Société de Consomation, fédérant toute la région, avec un rayonnement transversal pluridisciplinaire avéré). Après une période d'osmose incroyable (même pas rêvée, jamais simplement envisagée : mais due à une très bonne concordance dans les circonstances ) entre fonction publique (c'est le cas de le dire - la fonction : apporter de l'inédit, de l'information, du conseil) et création privée (au coup par coup, comme toujours), le phare a cessé de clignoter.
"Comment se décider à tout quitter ... pour ... rester en place " Par la suite ce sont les imposteurs à leur compte, et les naufrageurs par vocation, qui tournèrent autour du vaisseau fantôme en tentant de grignoter ce qui dépassait ... Puis nous avons pu constater le mimétisme, vampirisant. Un classique : la "récupération". La plupart des rescapés avant-gardistes furent fortement encouragés à suivre "des formations"... Mais rien de compromettant par rapport à la création renouvelée, et aucun dégât apocalyptique sur le plan financier ("when you got nothing, you got nothing to loose" que l'on pourrait traduire par chez nous : "100% des non-gagnants n'avaient rien tenté ou presque"). Nous ne tardâmes pas à nous rapatrier dans le monde virtuel, en ressuscitant ce Collectif Informel aux statuts si particuliers, et au réglement intérieur très consensuel ... La Résistance est une aptitude bien française ... (Nous n'avons pas manqué de nous rendre compte que la virtualisation comme nous l'entendions, n'avait rien à voir avec celle des flux financiers, ni avec les jeux de rôles, ou de simulation, en réseaux (cf. de l'art de hisser la démobilisation, en mode de vie "exaltant" ...)
Un regroupement aussi afin d'éviter la lourdeur actuelle du cinéma dit "de court métrage", exempt de toute spontanéité (du fait de la technique, mais aussi et surtout, de ce quadrillage avec les filtreurs intitutionnalisés, les diffuseurs à l'éthique élastique, les critiques et les fanatiques, et toute l'autosatisfaction soporifique qui en suinte ...) et afin de retrouver la fraîcheur, les pastels poétiques ou les grafitis expérimentaux (mieux que les tags surchargés) propres au VIDEO-ART. Entre autres saveurs recherchées ... La vidéo a toujours flirté avec l'enthousiasme. Sa force est dans l'improvisation ! Un élan capable d'une indignation intacte, également ... On peut retrouver cette spontanéité recherchée
dans la floraison de blogs et autres pages Myspace, qui, d'une certaine façon,
ouvrent les lucarnes que la télévision a toujours occultées
... Ni déception (puisque aucune attente à la clef), ni tristesse véritable : plutôt une dé-espérance constante, qui fortifie, (dans la "croisade du Blues" ... ) en roue libre. L'attention se récompense elle-même
! (En plus d'être monnayée, dans le privé, en
"temps de cerveaux disponible pour [une boisson gazeuse à la couleur
du pétrole] ) ... La flamme de la bougie dispense le feu sans perdre
de son éclat. Fascination des carrefours. Disponibilité du plus humble. Satisfaction de savourer l'instant présent. Autant de préceptes que peut servir le Vidéo-Art, ou même une certaine "blogosphère", passée au peigne fin ...
.../... Depuis l'avènement de ce XXIeme siècle, nous avons une montée en puissance vaillante, comme tout un chacun. Le rêve de "l'An 2000", perpétué malgré le désenchantement ambiant, n'indiffère personne ... Car c'est un peu comme si on avait soudainement l'impression que le train est passé sans s'arrêter à la bonne gare ... Et notre ambition, après de multiples réflexions sur la (re)définition de notre raison sociale, est finalement de "changer la face du monde.". En 2007, la chanson la plus diffusée dans le monde (via les covers dans les pubs TV principalement, mais aussi via des soundtracks de film, via le patinage, ou le karaoké ...) fut ce "Wonferful World" enregistré au milieu du siècle précédent par Louis Amstrong ! Comme quoi ... (le travail de sape des médias, et les "efforts" des majors du disque, entre autres besognes laborieusement objectives, n'ont que peu d'impact, comparativement aux fulgurances de l'Art ...) Dans une perspective fractale, nous avons décidé d'opérer point par point, pour aboutir dans un avenir certain à la juxtaposition holographique de ces points (dont certains peuvent être désignés par vous-même : il nous importe aussi de savoir par où commencer, selon vous, quel aspects du monde réclame prioritairement une mise à jour dans les plus brefs délais ?), comme pour un puzzle. Changer la face du monde ? "Avec l'informatique, rien de plus facile !" (La seule limite, c'est celle de notre imagination - comme on dit.)
- retour - - N.B. On l'aura compris : comme son nom l'indique, Rimage est l'antithèse du Portnawak, ( ce grand n'importe quoi, qui ne rime à rien) - R'n'R
ATTITUDE PROJET
(prononcer "pro-jette") : "
Un héros peut en cacher un autre " |