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dernière mise
à jour : 15 novembre 2008 + 2012 + 2018
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L'ART OUBLIÉ Toute forme de technologie nouvelle, mise au point dans l'histoire de l'humanité, a offert rapidement une (ou plusieurs) expression(s) artistique(s) qui lui correspondai(en)t. Depuis le pochoir (des grottes de Lascaux), jusqu'au cinématographe, en passant par l'imprimerie et la gravure, la lithographie, le chevalet pliable (des impressionistes), la photographie, la sérigraphie (du Pop Art), la peinture acrylique, l'infographie 2D, etc. Toutes les
technologies, sauf la vidéo, semble-t-il
; qui n'a véritablement existé que durant la
parenthèse de la fin du XXe siècle, sans autre
application publique importante que le journalisme (les
cassettes, recyclables, au fur et à mesure des
aspérités de l'actualité, arrangeant
bien les professionnels de l'éphémère
télévisuel, habitués jusqu'alors
à la pellicule).
Toute
règle ayant son exception : c'est le moment de citer Jean-Christophe
Averty * (partisan d'une captation
"durable" (comme
on dit maintenant à propos de tout et de n'importe quoi)
Autour des
années 80, beaucoup d'amateurs
éclairés ou de (semi-)professionnels aventureux,
délaissèrent la pellicule pour ce support
volatile qu'était alors la vidéo ... (de
la limaille de fer magnétisée sur un ruban de
plastique, pensez donc ! si c'est fiable ...). une informatique pour tous En ce temps là (à partir de 1985) les "boutiques informatiques" n'étaient que des officines reléguées aux confins de la ville, de rares échopes de banlieues, gagnées par la folie de quelques jeunes amateurs de jeux Amiga, ou de musique sur Atari ... (La cyber-puissance de la capsule Apollo made in NASA, finalement arrivée jusque dans nos salons !) Des ateliers artisanaux de
photographes "éclairés", ou de graphistes devenus
facilement professionels virent le jour, sans passer par un sas institutionnel ... (Les
"anciens", comme on a pu le voir en BD, mirent quelques
années encore pour faire le pas, et prendre leur stylet ou
la
souris ...)
Pour qui savait ce qu'il cherchait, se trouvaient des "Armureries d'Isher" (cf. A. E. van Vogt, traduit par B. Vian), des sas vers d'autres dimensions, des bastions de l'hyper-espace, des cabines de décompresssion, des containers d'isolation sensorielle, des jalons d'un réseau éclaté, les tanières des Témoins de l'An 2000 (qui approchait à grand pas ! ;) ) nichés hors de Lyon, dans une ruelle vers Villeurbanne, ou Faubourg Bourgogne, ou encore Chaussée St Pierre, à moins de passer de l'autre côté de la butte à Menilmontant ... Dans
le centre-ville on trouvait davantage des structures BCBG, des
concessionnaires de photocopieurs (Rank Xerox etc.), avec des
"représentants" hyper stressés par la pression
hiérarchique ("à
l'américaine") qui régnait dans ce
secteur de la bureautique , et
qui allaient promouvoir sans trop y croire, les premiers PC et/ou les
PS (la norme institutionnelle se cherchait) dans un
"segment de marché" très
spécialisé. La
synthèse entre, cet esprit ludique aventureux des consoles
"multi-tâches", autonome et frondeur ; et l'application
informatique devenue enfin "grand-public", (en prenant finalement le
risque d'une subversion des habitudes ...), avec une ergonomie
finalement libérée de l'omniprésence
des techniciens de maintenance, (ces
nouveaux aristocrates "connaisseurs", venant, sur rendez-vous,
"débourrer" le casier du photocopieur ...), fut
opéré par Amstrad. Pendant
ce temps, à Wall Street les traders gesticulaient encore
autour de la Corbeille.
(Déviance
: des electrodes dans des gants, des combinaisons, sur le corps humain,
pour gérer, avec des fils, les computeurs. Mais,
dans les bistrots, les flippers
commençaient déjà à
être
sérieusement supplantés par les consoles de Space
Invaders et autres "shoot'em-up" frénétiques... ... / ... Vers la fin de cette décade, il se chuchotait dans les allées de salons parisiens comme Intergraphic, ou au SICOB, qu'il n'était pas utopique d'envisager l'apparition imminente d'un digitaliseur, qui capterait "en temps réel" (expression magique pour qui avait l'habitude de somnoler devant les jauges de fonction, inhérentes à tout ordinateur cadencé par les Motorola 68xxx) y compris un signal vidéo ! (C'est-à-dire en s'épargnant les 3 passages RVB que les scanners opéraient alors pour numériser les couleurs) ... Et ce n'est qu'au début du XXIe siècle que les populations délaissèrent définitivement (?) la photographie argentique pour le shoot numérique (surtout à partir du moment où les appareils téléphoniques portables permirent également de photographier ou de filmer, près de 30 ans plus tard, avec les "Nouvelles" Technologies). Mais pendant longtemps il a fallu aller avec sa cartouche (sorte de disquette géante : les graveurs individuels n'étaient même pas une vue de l'esprit pendant cette décennie !) chez le spécialiste, pour pouvoir transposer ses propres images numériques (on disait "digitales") en photographies (diapositives ou "ekta", proprement magiques ...) Le scannage coûtait "les yeux de la tête, et les lunettes avec !" C'était le seul moyen de travailler, compte tenu du fait que les imprimantes ne produisaient que des canevas truffés de gros points, dans un boucan d'enfer (le travail frénétique des aiguilles percutant les rubans encreurs, était maintenu dans un caisson d'isolation phonique, mais pas toujours), et sur un format réduit (A4).
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