le Coup d'Etat Permanent
Une
fois dehors (éjectés de "la Maison", sortis du service
public, où ce que nous trouvions "normal" au quotidien,
s'avérait en fait un statut de "privilégiés" dont
nous n'étions pas conscients), c'est alors que nous avons
constaté, que les champs culturels était
quadrillés par des réseaux de co-option très
restreints, dans une aire d'action plus que sclérosée.
C'est un univers stérilisé par des rouages quasi
occultes, où l'implication possible tient davantage à la
connaissance (dans tous les sens du terme : des gens, comme des "modes
d'emploi" - c'est le cas de le dire !) qu'à la
créativité, et qu'aux compétences techniques.
Qui
pourrait être assez naïf pour croire qu'un artiste, qui est
aussi un entrepreneur, va mettre autant de zèle à
partager son expérience, qu'à nourrir sa passion, et
ainsi former utilement ... ses futurs concurrents ? Et qui songerait
que le "feu sacré" serait communicatif, perclus dans un cadre
institutionnel ? Qui oserait affirmer qu'un support technique (voire technocratique)
peut dispenser d'un discours cohérent, autonome,
échafaudé sur la longueur d'une trajectoire
assumée, (pour ne pas parler d'une possible vocation) ?
Comment croire que le talent puisse se révéler seulement
dans un cursus de compétition, encadré par l'astringence
d'un pouvoir sans partage ? (Et ne parlons pas des notions, discutables
à l'infini, de "don", et de "vocation" ...)
Pourtant des structures dites "pédagogiques", animées par
des artistes mercenaires, canalisent quasiment toute la
création, dès la source
(avec un sérail sans cesse renouvelé, et seul pris en
compte, puis lâché dans la nature, ou rigoureusement
canalisé).
Nous ne préconisons pas nécessairement l'autodictatie
comme seul marche-pied vers l'Art, mais le fait est que la
sincérité passe par un minimum d'intimité ...
Car force est de constater que l'expérience est devenue un
handicap dans le monde de l'expression artistique ou artisanale : on
redoute son pouvoir fédérateur incontrôlable, voire
anarchisant. (Ou
alors on édifie un star-system dûment
rétribué pour son consentement à la
mécanique d'exclusion, où "l'arbre cachera la
forêt" ...) On jugule l'impromptu, sur un mode pyramidal,
laminant, proprement inadapté à l'éclosion d'une
expression artistique digne de ce nom. Et pour le reste, ce sont les
même lois, de la jungle, que dans le commerce usuel, qui
élaguent sur des critères périphériques de
capacités de promotion ... Prisme oligarchique basé sur
les mathématiques objectives, davantage que sur le qualitatif,
ancré précisément dans une totale
subjectivité (sublimée en rapport avec les sciences
humaines, la culture générale, etc....). Résultat
collatéral : la forme pavane, au détriment du fond.
L'efficience, actuellement, et depuis déjà longtemps,
n'est hélas en rien tributaire du mérite, ou d'une
certaine motivation (autre que via un narcissisme aveuglant, de par un égocentrage obnubilé et véhément),
qualités propices à l'édification d'une
œuvre judicieuse (c'est-à-dire, pour le plus, exigeante
dans ses harmonies propres, rationnelle dans sa folie , possiblement
exemplaire. Mais plutôt la réussite dépend
passablement de l'aptitude à gérer son déplacement
sur l'échiquier (où la tour serait le Ministère de
la culture, le roi et la reine seraient les représentants
népotiques des Instances locales (privées ou publiques),
et le fou ... le marché de l'Art ! -excusez du peu !)
La décentralisation n'a fait que renforcer les fiefs jusqu'alors
plutôt parisiens, où l'on pouvait "faire salon" ...
(Nous le savons bien, puisque, par exemple, nous avons participé
au Salon "Beauté et Mode d'Ailleurs", une sorte de festival haut
en couleurs qui fut, largement improvisé, installé
initialement là où se trouve maintenant le musée
des Arts Primaires, sur le quai Branly ...)
Ne pas confondre : le pouvoir de l'arbitraire (à la "communication" bien huilée, qui prévaut sur la concrétisation) ; et la puissance de l'aléatoire (intégré à la "création", authentifiable malgré sa disparité.)
(Au Chili,
pour prendre un exemple éloquent, les forces militaires
putschistes, coachées par la diplomatie mortifère de
Kissinger/Nixon, commencèrent par s'en prendre aux artistes et
aux intellectuels, au p'tit bonheur la malchance, avant de
s'attaquer à d'éventuelles forces armées ... Et
pour cause : il n'y avait pas d'ennemis identifiés,
stratégiquement militaires, avant qu'Allende ne soit
renversé ... Le terrorisme vint précisément de
l'armée (qui bombarda l'équivalent de l'Elysée, ou de la Maison Blanche, pour vous faire une idée ...)
L'arbitraire
? On a vu, durant des dictatures, que le simple fait de porter des
lunettes (indice d'une éventuelle activité
"intellectuelle"), pouvait conduire à la mort.
On a surtout parlé de la tentative d'extermination des juifs
durant la dernière guerre globale, mais n'oublions pas que les
nazis réglaient leur compte aussi aux artistes (comme parmi les
gitans, qui cumulaient les handicaps :-/), et pas nécessairement
parce qu'ils étaient communistes. Mais bien parce qu'ils
incarnaient un trait d'union entre le vrai passé, et les avenirs
possibles ... Un écho imprévisible. Donc redouté
des forces normatives.
De
la bouche même des protagonistes chiliens, on sait qu'il n'y
avait pas plus de logique dans la planning des tortures, leur
fréquence et leur objectifs, que dans le choix des malheureux
qui allaient être mis dans un sac lesté de ferraille, pour
être jetés à la mer depuis
l'hélicoptère ... D'ailleurs c'est cette
incohérence qui était garante de la terreur (selon les
témoignages, le pire, dans ces vastes manœuvres pour effacer la mémoire, n'étant pas l'affrontement, mais l'attente, durant laquelle se distille la peur).
Ainsi, le "chômage" est une grande entreprise de déstabilisation,
et pas seulement des éventuels allocataires (rares, en
matière d'Art), mais de la société toute
entière !
Dans
ce cas de figure, en contrepoint, la Raison fut incarnée par des
ambassades (dont celle de France) avec au premier chef, les services
culturels, chargés tout simplement d'éviter que les
structures dédiées ne tournent à vide. (Et
promptes à valider, contre l'arbitraire, la puissance
aléatoire de rencontres, de DISCUSSIONS, en terrain neutre,
"utiles" à contrer le climat anxiogène. Un rôle
prophylactique salutaire, plus encore que le strict financement de la
création artistique. Finalement, rien qu'une question de vie ou
de mort ...)
Bien
sûr, vous allez me dire, la France n'est pas le Chili ... Mais,
si on reprend la formule de Mitterrand à propos du pays
gouverné par le Général De Gaulle, la
différence est qu'ici c'est "le Coup d'Etat Permanent" ...
Lorsque que "élite" ne rime pas avec "mérite", la
situation des artistes en particulier, est plus que précaire.
L'intermittent (ou le saltimbanque pratiquant "l'art des rues") et l'artisan ont un (mauvais) statut, mais un statut
quand même. L'artiste n'a aucune place, en tant que tel ; il
n'existe pas autrement qu'en ayant une activité
"starifiée" par la puissance publique ou privée (qui
jouent à peu près le même jeu, consistant à
prêter de la cohérence à l'arbitraire).
Ce qui lui est imposé : La Gloire, absolument irrationnelle, ou
rien. La reconnaissance sans réserve, (ciblée par des
maillons très puissants de la chaîne productiviste), faute
de quoi l'auteur sera rétrogradé, jusqu'à devenir RMIste
(comme une Jane Birkin pendant un temps, qui fit scandale pour cela ;
ou un Guy Bedos qui a eu momentanément recours au soutien de
l'armée ... Etc.)
Il est
loin le temps où l'artiste pouvait exprimer son savoir-faire,
grâce à l'aide simultanée de la Noblesse et du
Clergé. Et grâce à son mérite ... bien
évidemment (c'est à dire, bien mis en évidence).
De l'art de se désintégrer en douceur :
Système D, pas D' : Quand "la marge" est devenue la norme !
- "Faire profiter la population de l'apport des nouvelles
technologies", "rendre publique la cybercréativité non
conformiste", " participer à la sauvegarde de l'imagerie numérique",
"promouvoir la musique du 20e siècle" (nous sommes en 1997) ...
- "Dans tes rêves, oui !".
Le rêve, teinté de rouge (rose, donc ? socialisant
?), d'une autogestion (notre démarche rappelait celle de Lip, en son temps,
qui refusa également de mettre la clef sous la porte alors que l'empoyeur
se portait déserteur ... D'employés, nous utilisèrent nos
primes de cicenciement pour rester en les murs ...), d'une démocratisation
de la technologie appliquée ; tout comme le mythe libéral de l'entreprise
avec self-made-man, le leurre de l'expansion par le seul travail, et le voeu pieux
de la communication indépendante ... Tués dans l'oeuf !
Trois ans sur le radeau, tout de même, avant que La Remise ne prenne l'eau ! (C'est le nom de notre association - devenue purement virtuelle
* : humble, tant notre jeune renommée et nos succès artistiques
semblaient évidents. Inspiré du jargon de Matisse pour désigner
son atelier, là où il recevait, entre autres, son ami Clémenceau
alias "Le Tigre", - notamment quand ce dernier fut nommé leader national, pour
fêter ça, avant même que Mme Clémenceau n'en fut avisée ;-) )
* Savez-vous par ailleurs que, légalement, deux personnes
peuvent constituer une association, qui n'a pas besoin de déposer ses statuts
à la Sous-Préfecture, si elle n'a aucune aspiration mercantile ?
Ainsi échoua notre expérience de cyber-centre culturel
(avec non pas des stages pseudo-pédagogiques payants, comme il
fut proposé par la suite par des récupérateurs du
projet, mais bien avec des installations vidéos, des
imprimantes, une sono, accessibles à tous ; et de nombreux
produits disponibles (CD inouïs, CD-rom débridés,
posters magnifiques, cartes postales incroyables, cassettes VHS
résumant le tout avec des clips, et du Vidéo-Art
d'ambiance pour des expositions) afin de pouvoir s'autofinancer, en
plus d'être officialisés pour ce que l'on étaient :
des pionniers productifs, des esthètes confirmés, des
artisans perfectionnistes, d'authentiques artistes aux abois (cf. "dire straits" com' diz les english).
La Remise, déjà
opérationnelle, installée dans des locaux en plein centre
ville, ne rencontra que l'indifférence des responsables
péniblement mis au courant. (Indifférence apparente, mais
le copié/collé de nos dossiers d'appel au secours, allait
faire son chemin...). Les instances patinaient (à gauche :
ministère, ex-partenaire déléguant ses
responsabilités, et englué dans le népotisme ;
comme à droite : service culturel municipal aux abonnés
absents. Alors que nous avions déjà fait nos preuves pour
servir leur propre communication.)
Nous n'avons même pas une preuve écrite de ce désaveu : nulle réponse n'arriva dans notre boîte aux lettres ! (Et, il ne
s'agit pas de parano : on entendit le "je ne suis pas là", derrière
la secrétaire-pigiste embarrassée au téléphone, lors d'un appel pour un tout autre objet).
Même "l'économie
parallèle" (REAS & Cie) ne joua pas le jeu. (Nous
dûmes sous-louer une partie importante des locaux à ces
spéculateurs de la dernière pluie ; qui
s'empressèrent d'organiser des barbecues dans la cour et le
garage le week end ... en oubliant de nous faire passer des invitations
- sans avoir à payer de timbre pourtant - pour leurs
"pinces-fesses" relationnels).
Et toutes les difficultés rencontrées, plus ou moins
prévues, surpassèrent le profit (économique et
logistique) escompté ; sans vraiment réussir à
terrasser notre enthousiasme esthétisant. (Ce ne sont que des
particuliers particuliérement malveillants qui jugulèrent
l'élan culturel que nous catalysions)...
Quant aux commerçants mis
à contribution, 2 sur 3 s'avérèrent être des
voleurs (acceptant les livraisons, mais refusant tout
bonnement les paiements, perpétuellement renvoyés aux
calendes grecques, sachant qu'une petite structure comme la nôtre
ne s'embarquerait pas dans des poursuites judiciaires).
Par ailleurs le marketing a
contaminé le service public : de l'exposition de nos aspirations
n'ont été retenus que les grumeaux, pas encore dissous
dans le liant, pas résolus dans une catalyse :
c'est-à-dire tout ce qui pouvait éventuellement faire du
profit immédiat ; mais sous une autre égide, bien
évidemment ; et sans la moindre cohérence
préétablie, sans le moindre souffle dynamisant.
Comme toujours : l'appât du
gain à tout crin, conduit invariablement à la faillite ;
comme la cupidité, immanquablement à l'interlude
sans-suite.
(Pourtant ce n'est pas faute d'avoir
été prévenus : il est dit et redit dans la presse
critique, que pour s'autoriser l'authenticité il convient de
préserver ce "supplément d'âme" proprement
caractéristique des auteurs et de leur cercle vertueux. Faute de
quoi, le cercle vicieux se répand en autoclonage, et la déculturation
bat son plein ...)
Après avoir fermé la vénérable École des Beaux Arts, fut crée, en périphérie, une École de Design (jugée
plus "rentable" pour la société à venir. Tellement
sous contrôle que lors d'une rentrée scolaire il n'y eut
que le Directeur pour défendre La Bastille productiviste : tous
les enseignants avaient démissionné, sans exception) ; et après avoir sinistré l'Institut d'Art universitaire
(les profs parachutés réussirent à mettre les
étudiants en grève par leur seule incompétence ;
tandis que l'on se souvenait de leurs illustres
prédécesseurs, écrivains artistes à leurs
heures, qui, littéralement, mouillaient leur chemise pour faire
leurs cours, fréquentés par une fouletitude "d'auditeurs
libres" à chaque fois rassasiés et instruits, mais
souvent épatés aussi par la performance, saisis par cette
implication à expliquer l'Histoire de l' Art ...)
Il devint soudainement évident qu'une Écoled'infographiste
supplémentaire était nécessaire, pour "être
dans le coup". (Et le "coup" c'était nous, les gueux de la
console de jeu, localement surévalués, ainsi qu'une
poignée de défricheurs/hackers, des complices
arrivés avec l'internet en start-up triomphante, comme des
shamans dans un bal musette ...)
Une école privée, (bien qu'initialement nichée dans les locaux de la Mairie) payante bien sûr (avec "opérations portes ouvertes"annuelles, pour amadouer les parents avant un tel investissement),
à la place d'une sorte de M.P.T. informatisée (ce qui
était notre projet). ( cf. une "Maison Pour Tous" bien
encadrée, mais pas par des administrateurs, mais
réellement par des artistes professionnels - ce qui semble un
oxymore de nos jours ! (Tant ces mots semblent inassortis). Le
statut d'artiste est décidément inexistant dans notre
société : il n'y a possiblement que des "intermittents",
des "RMIstes", voire des "S.D.F" : comme par exemple les
résidents à la Villa Medicis ... Surtout lorsque ces boursiers logent à l'étranger ... Loin de l'Europe, par exemple ...)
~~~
RIMAGE STORY (suite et fin)
Résultat des courses : licenciements économiques
généralisés (avec
tentative [vaine] en bonne et due forme, de régler la question
in extremis en 1/4 d' heure, sur le pas de la porte : les" plans
sociaux" sont super bien rôdés ! C'est à vous de
signer le papier, pour une demande impromptue de "convention de
conversion" ...) pour ainsi clôturer dix années
d'activités. Jusqu'au but : fuite de responsabilité des
instigateurs, plus ou moins dans l'ombre : c'est au salarié de
renier son dévouement, de sinistrer son savoir-faire, de
déclencher sa mise-à-pied.
+
Autogestion (mais sans l'apport d'internet : parce que
centrée sur la vidéo, qui était notre point fort,
quand internet ne semblait qu'un gadget, puis rapidement qu'une bulle
spéculative). Réussite pluridisciplinaire (P.A.O. /
M.A.O. / conception & réalisation etc.) mais échec
d'apport, matériel et humain, sur le court terme.
+
Sabordage in extremis (juste avant l'arrivée
de la quittance des impôts locaux) à la seconde année.
Ce qui donna un bilan comptable proprement catastrophique
: déménagements précipités (-> hernie et maux de
dos), encombrements précaires (dégradations et disparitions -> anxiolytiques),
vétusté du matériel (passage obligé de
l'analogique au numérique : désertion des
mécènes, et comptes bloqués des partenaire -> encéphalées, et névralgies
stomacales).
Voilà comment "l'économie de marché" conduit au trou de la
Secu ! (pas économique du tout !) ;-)
Voilà comment le libéralisme court à sa ruine, planifiable
; et que le socialisme se noie dans un verre d'eau, tiède.
C'est ainsi que dépressions souterraines, et anti-cyclones connexes au
réchauffement climatique (des consciences) eurent raison de notre combat
affiché contre la sinistrose.
"Ciels de traîne" ...
Plus les chantiers sont ambitieux et improbables, plus ils sont faciles
à réaliser (par rapport aux piétinements trop
localisés, aux mesquineries dans la fourmilière
dès lors que l'on manque d'altitude, aux encombrements pour se
risquer hors de la horde des novices et des conspirateurs.) L'amateur
véritable ne voit pas les handicaps, et c'est ce qui fait sa
force : mais il est condamné à rester dans un underground
d'aficionados s'il ne rencontre pas un courant
fédérateur, un vent de folie partagée.
Difficile d'imposer son utilité à un monde qui regarde ailleurs.
Fort heureusement, chacun dans son coin, a réussi à prolonger l'aventure
à sa convenance ; et l'arrivée du haut-débit (et du wi-fi)
a fini par nous donner raison, d'une certaine façon ...
Le racisme (anti-jeunes, anti-marginaux, hostile au non-conventionel)
comme le sentiment de "propriété" (de territoires, mais
affective surtout : comme
cette pseuso-jalousie de l'aîné pour ses cadets qui
viennent à naître, édictée au 19e
siècle par Freud etc. ; ou des cadets qui envient les acquis des
aînés ... au lieu de prolonger l'embellie),
tout comme la prétendue "fièvre acheteuse" des
investisseurs/entrepreneurs, sont des vues de l'esprit.
Réactionnaire, forcément.
Ces tares décelables dans
certains comportements, sont surtout "héréditaires". Il
s'agit le plus souvent d'une perpétuation
transgénérationnelle ; un conditionnement (= qui impose
des conditions drastiques) éprouvé.
Ce n'est pas véritablement dans la Nature Humaine, nous en sommes convaincus.
(Quoi qu'il en soit, nous avons foi dans la contagion du Groove !)
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On croit croître, mais on a oublié de s'épanouir ...
On croit grandir. Mais on ne fait que grossir (ce qui se fait tout seul, malgré tous nos efforts) ...
On croit s'enrichir, mais ce sont les banquiers qui récupèrent leur mise (eux qui font battre monnaie).
On croit rêver. Mais on ne s'éveillent plus jamais (mutuellement).
Les choses du monde caracolent, mais toujours derrière des écrans, en têtes.
Des paravents, dans un musée de cire ... (Mrs Tussaut ? Mr Grevin, même combat !)
[notez que c'était la séquence " name-droppin' " - figure imposée]
J'ajouterai donc Tom de Savoie (J'avais promis d'en parler ...)
Anesthésiés, on en arrive à ignorer la présence de l'Autre.
("L'Autre", c'est celui qui est à l'extérieur de la calculette ...)
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