Dans le Tao (fig. 1) on discerne 3 éléments cinétiques :

C'est ce dernier qui prime, il prévaut, et valide. C'est le plus fondamental (car il est le liant "en contact" avec les deux autres éléments constitutifs). Ce process prioritaire façonne de l'intérieur (=> dynamique centrifuge) les composants inertes/définitifs (Ex. L'Eternel Féminin & l'Immuable Masculin), et dans le même temps, les entoure (=> concentration centripète) en les magnétisant. (Dehors et dedans : 'xcusez du peu !).

L'environnement interactif dont il est question s'appuie avant tout sur une notion d'équilibre sans compromission. (Pas vraiment de "sang mêlé" dans cet organisme radicalisé, pas d'approximation, ni de domination d'aucune sorte.) Le vide y a également un rôle à jouer.
Le + et le - ... au creux d'une même main.

Ce croisement sans cesse esquivé (ou "contrarié" : on retrouve cette représentation dynamique de l'interactivité des extrêmes consubstantiels, chevillée dans le symbole de la croix* des Chrétiens, où la longitude contrarie la latitude et réciproquement ! Le + évoque, en creux, le - ; qui "brille par son absence" ...) figure explicitement le Tao Te King (pour simplifier*) ancestral, par ailleurs si peu évident à cerner avec des mots.

Puisque, d'après le vieux sage Lao Tseu, qui le premier l'a promu, il y a davantage alternance des pôles cardinaux {ex: le jour & la nuit ; va-et-vient façon piston etc.}, que mixage/osmose {androgynie, clair-obscur etc.} ... entre ces deux efficiences extrêmes d'une même énergie caractérisée, où se dessine l'infini.

Antagonisme total symbolisant l'impermanence, même si la sophistication montre invariablement du yin dans le yang et réciproquement : cf. les 2 points marginaux qui font la différence graphique, éléments séminaux d'une trame évanescente. Insaisis/sable. (voir fig. 1 & 2)

(Le danger 1 : Contamination paroxysmique, sans discernement, par le "tout nucléaire" al-lu-mé ... scission plutôt que fusion, trop "space", voire même "à l'ouest [du Pecos]"). Une rotation trop rapide donne l'impression d'un mélange. Les 2 points nucléïdes doivent être stabilisés !

Pour résumer : on distinguerait (si le Tao Te Kin' avait à faire avec le manichéisme) :
le BIEN / le MAL / le DIFFUS (par le MOUVEMENT)

Le Noir / Le Blanc / et la "Zone Grise"

Dans le manichéisme (gnosticisme apparu au 3e siècle en Perse, et repris en "hérésie" au Moyen-Age dans le sud-ouest de la France, par la secte des Cathares)(fig. 2) : le contenu dualiste est de rigueur, livré brut, sans contenant. A plat. Figé.
Et il y a là par conséquent une opposition dichotomique [exemple obsessionnel : le bien & le mal conjugués en binaire], en lieu et place d'une synergie... [ternaire : avant/pendant/après//avant/pendant/après etc.]

{N.B. synergie -> "1 + 1 = plus que 2"}

(Le danger 2 : Sclérose, statisme, situation assise (avec, à force, les "fesses carrées"), monolithe "un rien mortifère"... Re-photocopie statique, en réduisant le contraste jusqu'à ce que la nuance perde sa plus simple expression ! (voir fig. 3)

* La croix présente également 3 éléments : l'abscisse, l'ordonnée, et le carrefour (crossroads)
(On remarquera que là où le Tao dessiné met l'accent sur une sorte de fuite en avant, doucement balisée, toute en rondeurs, la symbolique de la croix suggère plutôt l'âpreté aiguë de la rencontre, une fois les angles passés, voire la fusion ... La "commun'ion")