• Probabilités & Praxis •
Quand Deleuze explique David Hume
: (Extraits
de l'excellente Biographie Croisée de François
Dosse,
concernant ce phénomène exceptionnel
d'écriture empathique, expérimenté
avec la réussite que l'on sait, par le binôme
Gilles Deleuze / Félix Guattari sous l'égide de
Jean Oury)
PROPAGANDA : L'INSTITUTION AU SECOURS DE L'INDIVIDU
? OU L'INVERSE ?
« L'empirisme
de Hume porte en lui une philosophie de la pratique, un sujet
impliqué, inséparable du donné
circonstanciel. Ce sont les circonstances qui affectent les passions
humaines et qui permettent de restituer la singularité dans
les divers domaines de l'économie, du droit et de la morale.
Selon Deleuze, on fait un faux procès à Hume lorsqu'on l'accuse d'avoir pulvérisé, atomisé le donné. Son atomisme, comme son associationnisme, est le corrélat de sa conception du sujet comme se constituant dans le donné. » « [...] Il constate que la probabilité a des règles, qu'il y a des propositions plus probables les unes que les autres." Si l'absolu est hors de portée, l'ordre probabilitaire permet néanmoins d'avancer de quelques degrés dans la connaissance. »
« Hume est défini par Deleuze comme un
penseur de la pratique, un moraliste, [un politologue], un historien.
Or, qu'est-ce qui fonde la morale selon Hume ? "C'est la sympathie". Par
ailleurs, Hume nous présente un sujet qui n'est
jamais donné, mais toujours construit.*
« Il en résulte une théorie de l'institution propre à Hume qui entend faire prévaloir la règle sur la loi : " L'idée principale est celle-ci : L'essence de la société n'est pas la loi, mais l'institution". [...] " l'homme n'a pas d'instinct, il fait des institutions " . » Exemples cités par Deleuze : le mariage satisfait la tendance à la sexualité ; la propriété satisfait celle de l'avidité etc.
"Restes comme tu es : entier."
SOCIALEMENT DERANGÉS (les Demandeurs d'Employeurs) Pendant
que certains rêves de plus de richesse (au
singulier, à plus d'un titre : Spéculer, n'est-ce
pas "s'enrichir en dormant ?"; Individuellement, à vide ...
mais avides) d'autres rêvent qu'ils travaillent, au
sens onirique du terme. Car il
y a très peu de "chômeurs", mais beaucoup de
licenciés, de sous-employés, de seniors
pré-retraités, de jeunes
précarisés, etc. Il n'y a que ça,
presque. On y tend : une économie sans labeur. Mais notons que les demandeurs d'employeurs, les marginalisés, comme les artistes et les saltimbanques, ou comme les artisans sans locaux utilisables, ne sont pas à proprement parler des "chômeurs" puisqu'on s'arrange pour leur rendre la vie impossible (et entre les démarches sociales, et celles pour leur santé - car les troubles sont légions, là où le psychisme est bousculé -, ainsi que la protection de leurs activités réduites, forcément nombreuses (puisqu'il s'agit d'aller à la pêche, sans savoir ni où ni quoi ... mais saturés de "comment") bien qu'outrageusement circonscrites, la sauvegarde de leur maigre patrimoine, la maintenance de leurs liens familiaux, la quête de loisirs pratiquables etc. , ils n'ont que peu l'occasion de penser à chômer ...) Chacun sait que les sans-emplois, comme les retraités, sont les personnes les plus (pré)occupées, dans notre société !
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