PANEGYRIQUE DE PROPAGANDA
... à l'encre sympathique


cas d'appropriation


• Praxis : Voir faire & Se regarder faire •

 

On ne peut à la fois être le sujet et l'objet.
Impossible de "procréer" et en même temps "d'enfanter". Être simultanément le meunier, le boulanger, la fermière ... et l'argent du beurre.

« No reason to get excited
The thief he kindly spoke
There are many here among us
Who feel that life is but a joke 
But you and I weve been through that
And this is not our fate
So let us not talk falsely now
The hours getting late ! »

(Bob Dylan)
 

Ni lavage de cerveau (imposé depuis la petite enfance), ni matraquage sensoriel (majoritairement consumériste, subi depuis l'adolescence, théoriquement selon les lois), ni censure (économique, ou autrement plus violente, à l'égard des adultes aussi coerciblement que possible) la propagande a pour but de propager des idées (des conseils parfois, par exemple : “ pliez les genoux, pour préserver votre dos ” sur les affichettes en usine) toujours en s'adressant aux consciences, en les jugeant aptes à comprendre.
L'objectif : s'adresser intelligemment (et intelligiblement) à une autre forme d'intelligence. Postulat si désuet, avec l'expérimentation d'une concision et d'une inventivité qui semblent tellement obsolètes de nos jours, qu'on en viendrait presque à regretter cette mansuétude ...

 


La Propaganda, au moins, a le mérite de ne pas prendre les gens pour ... ce qu'ils ne sont pas encore !

Elle distribue des images. Elle utilise des mots.
(Et pas seulement des bons points pour "les enfants sages", pas exclusivement des sentences déstinées aux érudits ...)
Sa vocation étant d'être le plus populaire possible, elle affiche un prosélytisme de partage. (cf. L'image du Che est la plus partagée dans le monde avec celle de M.Monroe, et celles de Bob Marley, qui a supplanté James Dean).
Elle est garante d'une propagation d'un savoir (même partiel) jusque là réservé à une élite, ou encore d'une poésie, (qui n'est pas donnée à tout le monde habituellement ...) orientée mais intègre, à sa façon. (Rien à voir avec le brouillage, et les coups tordus, les invraisemblables mensonges incessants de la mauvaise propagande occidentale, si omniprésente depuis l'an 2000 - cf. date de déclaration de guerre à l'Irak)

N.B. Soyons lucides : Bien sûr, parfois, (le plus souvent), la propagande est combinée au lavage de cerveau, au matraquage, à la censure ... et à tous les moyens usuels en médiocratie. Là où la propagande tend à rendre banal l'exceptionnel, ses utilisateurs zélotes sombrent tragiquement dans la facilité, en versant dans la dissolution de l'authenticité.


“ Ils jugeaient barbare de tuer un autre humain ; en conséquence, la guerre était pour eux inconcevable et abominable, et ils n'avaient même pas de mot dans leur langue pour la désigner. ”

(description des Inuits du Groenland par l'explorateur norvégien Fridtjof Nansen en 1888.)
Mais on pouvait dire la même chose des Arawaks avant l'arrivée des Caraïbes, et de beaucoup d'autres peuples coutumiers d'une Paix séculaire ... L'arrivée du mot qui tue devait changer leur destin. Non pas leur nature, ["la nature humaine", que d'aucuns obscurcissent à loisirs] ; mais leurs usages ... (=> Propagation mortifère).
Inversement, soignant le mal par le mal (principe homéopathique), ce mot qui désarme a rétabli la Paix dans certaines contrées, dans certaines psychées ... (=> Emulation épanouissante !)


 

Les jalons propagandistes surmargent comme on l'avait rarement vu depuis longtemps.

Ils se nichent généralement là où on ne les attend pas. (Par exemple le nombre inconcevable de conseils pour trucider et terroriser divulgués, via la télévision, par les séries policiaires ou les J.T. !)

Généralité : Il y a une déperdition notable d'énergie dans la réflexion collective, à cause de la crainte (fondée) de l'impossibilité de communiquer (doucement : le peuple n'est plus hypnotisé par ses dirigeants, nulle part, mais pourtant aspire à des améliorations) dans les contrées perfectibles sur le plan démocratique ; et, ailleurs, à cause de la vieille paranoïa issue de la guerre froide, qui voit une politisation "communiste" (voire des doctrines altermondialistes, si différence il y a) partout où le dogme ultralibéral est mis face à ses anomalies (et la Biodiversité sait qu' il y en a !).

La machine propagandiste "capitaliste", qui a démarré avec du retard (le capitalisme n'ayant jamais été une idéologie avant ces derniers temps) continue de tourner comme la roue d'un vélo tombé au sol : à vide. Car, depuis la chute du mur de Berlin, s'agirait-il, aujourd'hui, de la propagande d'un "communisme" stalinien, leniniste, ou mao ? Fourieriste peut être (pro-phalanstère) ? Ou depuis un avatar liberalo-chinois ? Ou New Age, à l'occasion ?

Même le(s) prix Nobel(s) suscite(nt) de la méfiance. (Exemple : le Dalaï Lama, après beaucoup d'autres, considérés comme "vendu" à l'une ou l'autre des deux factions, manichéennes - et non pas Taoistes !).

Pourtant le systématisme plus marketing que propagandiste, mais omniprésent, de la part du prétendu "camp adverse" autoproclamé, devrait inquiéter par la gabegie, le plus souvent vaine, qu'il induit. La stérilité quotidienne du tonnage de papier imprimé, abandonné dans les boîtes-aux-lettres, est proprement terrifiante ... La vanité des spots publicitaires, par exemple concernant l'énergie atomique (Mais QUI va acheter une centrale nucléaire, parmi les téléspectateurs !?) ou l'industrie automobile, en plein déclin pétrolifaire, est littéralement ahurissante ! Et la méthode Coué, adoptée dans ce qui tient lieu de discussion politique, semble inlassable (et franchement sectaire).

Désormais toute remise en cause semble suspecte ... un peu partout dans le monde.
Parce que c'est contraire aux principes de la Société du Spectacle : La mass-médiatisation usuelle a toujours pris la forme d'une proposition unilatérale : un sens unique dans la communication). Debord ignorait qu'internet allait arriver, et avec ces réseaux, l'interactivité, si propice à la synergie (malgré les apparences trompeuses : du fait de la "récupération" in-extremis, d'une spontanéité sauvage initiale, par la sollicitation d'une multiplicité des blogs, individualistes, succédant à la main-mise du mercantisme industriel).

propaganda : "l'intelligence artificielle" existe déjà depuis un bail : elle est à l'oeuvre dans les "services spéciaux" !

Rappelons qu'étymologiquement "hypocrite" évoque une situation ou un individu qui se trouvent "en dessous de la crise" ... Autrement dit, en deçà de toute observance objective, par une sorte d'obnubilation, (proche de la sidération), cloisonnée dans une subjectivité para-crisis.

Mais comme personnellement je ne crois pas à l'objectivité,j'aurais donc tendance à dire que tout le monde est soit hypocrite soit hypocondriaque ...
Mais quitte à être hypocrite, autant que ce soit pour de bonnes raisons (comme celle de faire rire, en ce qui concerne les humoristes, qui sont foison). A ce sujet, je pense que le caricaturiste souvent veut un peu se faire mousser, en racontant un récit semblable à celui qu'il raconterait à des copains, s'il avait croisé une figure, ou mieux : une véritable institution ... Cela bien avant d'en devenir une lui-même.

 

 

 


   

PROPAGANDA : N'EN JETEZ PLUS, LA COUR EST PLEINE !

UNE LEGERE INSTRUMENTALISATION LOURDE

Une personne ayant des troubles, moins physiques que mentaux, affirmait : "l'enfermement rend furieux", et le comportement psychiatrique lui avait semblé
"pire que celui des policiers" (il avait eu l'occasion de comparer, pour des bricoles). Il lui avait semblé que l'on tentait davantage, dans le cas pseudo-curatif , de "s'approprier [s]a personne".

Prise en compte sensiblement différente de celle qui perdure en ce qui concerne (?) les autistes : le mouroir fut longtemps de rigueur (avant que les parents ne militent activement, la durée de vie d'un enfant autiste dépassait rarement la trentaine ...)

"L'antipsychiatrie" (cf. Basaglia/Jervis, Laing/Cooper, puis, plus ample : Deleuze/Guattari - L'Anti-Oedipe) fut au bout du compte une tentative mass-médiatique de vulgariser la "psychothérapie institutionnelle", en évitant ce genre de ressentiments, et en ne misant pas tout sur la "camisole chimique". Avec les résultats que l'on connaît (avoir des résultats, constituant déjà une performance, en la matière)
.


Ce sont des cas :
Comment ne pas trouver louche que, dans un quelconque pays, digne de ce nom, "le service militaire" puisse durer 3 ans de la vie (!) de ses hommes, et même 2 annuités (!!) des femmes ?
Est-ce une façon de traiter les gens ? (Comme pour mieux les calibrer, ces enfants d'Israel, dans un mouvement perpétuel - mais figé ! Quel paradoxe !)

... Et ce son des canons !



intelligence incontrôlée

La propagande se trouve être un des moindres maux, par rapport aux pratiques souterraines des services occultes, et aux actions suicidaires des extrémistes (le "terrorisme", multi-facettes, s'avérant être une combinaison impérativement médiatisée, des forces de l'ordre comme du désordre !)
La servitude du terrorisme aux médias mériterait qu'on s'y arrête un instant, si l'on espère réellement une amélioration sanitaire face au fourre-tout mortifère ; ou si l'on nourrit l'ambition, raisonnée, de couper l'herbe sous le pied aux barbares en utilisant les même canaux (de façon ostensiblement civilisée).

* "l'intelligence artificielle" existe déjà depuis un bail : elle est à l'oeuvre dans les "services spéciaux" !
{Qui n'ont pas hésité à supprimer des leaders, et même des chefs d'Etat [Malcom X, les Kennedy, Yitzhak Rabin etc.] ... ce qui est tout de même plus grave, nous semble-t-til, que d'arborer un T-Shirt du Che, ou même que d'en imprimer des milliers ... (Avec ou sans référence au photographe, longtemps anonyme, avant que des italiens ne le créditent, lui qui fut simplement mensualisé par le Castrisme, et, malgré lui, à l'origine de cette multi-représentation à peine croyable.)}


“  — Je vous fais le pare-brise ? ”

Deux attitudes furent expérimentées parallèlement pendant la guerre froide et après : soit modeler les mentalités, soit leur opérer un échange standard.

- à l'est, l'Agit Prop : Une innovation, en son temps : l'utilisation des "mass-medias" orchestrée, en plus des habituels pics "révolutionnaires" (et non plus "subversifs" : surtout pas de dissidence tolérée !). On met sur les rails un train pour Eisenstein, chargé de faire des films cinématographiques, de propagande, pour le peuple mal instruit (à la place d'une agitation jugée trop facilement cahotique, et nettement moins nécessaire une fois le pouvoir acquis).
Une esthétique, une sémiologie, un style sont élaborés. (Les écrits d'Eisenstein font encore référence - et Hollywood tenta de le réquisitionner. Dziga Vertov est un phare pour J-L Godard etc.). Le graphisme est fortement mis à contribution ; (bien que le plus souvent anonyme, cette créativité va jusqu'à influencer des peintres en Occident comme un Fernand Leger, ou un Mathieu, parmi une foultitude à des degrés divers...)

A ce propos, il est consternant de voir s'indigner, un siècle plus tard, quelques intellectuels à propos de cette réponse de Picasso : “ L'Art Nègre ? Connais pas ! ”. En calquant leur réflexion sur la mentalité du maquignon colon, (certes, beaucoup plus facile à assimiler ! Les collectionneurs d'art apprécieront), en projetant leur médiocrité sur la crucialité incomplaisante de l'artiste en question ... Mais il n'y a pas eu déconsidération, ni "piratage", puisque aucuns d'entre eux ne connaîtrait cet "art primitif", si ça se trouve, sans l'intégration affichée alors par la peinture de Picasso. Donner plus d'importance à ses propos face à un journaliste, qu'à sa peinture, c'est bel et bien une attitude corporatiste idiote. Mal acculturée. (Peut être que c'est la juxtaposition de ces mots qui rebutait l'artiste, ou bien est-ce le fait de ne pas signifier appréhender l'Art comme une totalité ? A moins que ce ne soit la notion de "négritude" qui lui semblat inadaptée à son incarnation, unanime, bien que polémique, impropre à sa corpulence toute méditerranéenne ?)

- à l'ouest, la C[ompact] I[ntelligence] A[gency] croit pouvoir substituer une conscience solide, centralisée, à celles un rien volatile des citoyens, par l'arrivée de l'usage (d'abord en laboratoire) des psychotropes ; et avec éventuellement l'aide, d'un usage façon Big Brother, de la technologie (cybernétisation textuelle à noeuds multiples, balisage audio-visuel). On nie toute tentation d'influence idéologique en répandant une "norme" comme on le ferait d'un vaccin. (Le marketing s'en inspirera bien vite, avec une nuance : au lieu de mttre des caméras et des micros partout, il installera des téléviseurs dans tous les foyers !)

- Plus récemment un prototype d'hybride, assez touchant, vient de Chine. Mi-lavage de cerveau (littéralement : moins là par la chimie, que par la culturation dès la prime enfance, comme dans tous les pays à diktat), mi-propagande Vortex.

Exemple: à l'occasion de la préparation des J.O. de Pékin.
Il est surprenant de voir ces très jeunes chinois(e)s organiser leurs premières manifestations depuis des lustres ...
Ce n'est pas un échange de conscience, qui est souhaité en la circonstance, mais un rodage démocratique, et le matériau propagandiste est fourni par le pouvoir (brochure, tracts, T-shirt etc. "Les J.O. sont un pont, pas un mur" = Slogan subventionné consensuel, mais déjà dans la négation - ce qui est une mutation, le seul discours public autorisé en Chine ayant longtemps été qu'affirmativement positif).
Innocence, maladresse, sont émouvantes à voir dans cette rébellion tiraillée entre la volonté d'éviter les massacres (Tian an men) et le désir d'infléchir le comportement du commanditaire (instances nationales qui organisent ces manifestations pour tenter de changer l'opinion internationale).

Parce qu'il y a deux impératifs en Chine: pour les jeunes de ne pas tomber dans une nouvelle "révolution", un tragique "bond en avant", tout en adaptant leur pays à une modernité qui ne soit plus qu'économique, mais réellement culturelle cette fois (avec la déclinaison de l'après 68 dans les moeurs, incluse).
Et pour les dirigeants : cet impératif absolu qui est de ne pas perdre la face. Le grief formulé après le fiasco de la flamme olympique à Paris en 2008, par le gouvernement de Pékin : "impoli" (une des plus graves accusations qui soient, en Orient !). Il y a impérativement des questions d'amour-propre (à ménager, en plus de l'egocentrage de façade) dans la lutte politique en Orient.
Notion de cet "honneur" si différente selon les civilisations (les samouraïs ou les dandies, n'en ont pas la même conception).


Ne pas vendre son âme, à l'étranger, (ni les plans des TGV, ou des centrales nucléaires - surtout) pour sauver la face, au pays ...

 

PROPAGANDA : UNE COHERENCE AUX FORCEPS

 

Pour prendre un exemple (d'approximation), qui rejoint le "chacun voit midi à sa porte" :
Cette semaine, (26 av. 2 mai 2008) dans le dossier sur Mai 68 (avec un titre à la une plutôt borderline, limite space) quand l'auteur du 1er article parle de Deleuze / Guattari, il passe le truc dans le prisme de sa démonstration, (pas inintéressante du tout, mais un peu microcosmique : S. July devenant un peu l'archétype du soixante-huitard), pour garder de la cohérence. Mais, ce faisant, (pour rester poli ) il passe à côté de l'essentiel de l'apport de ces auteurs.

Bon d'accord, ça commence sur le mode interrogatif : "Faut-il y voir la réalisation de l'espoir exprimé par D/G [etc.] ? "
Mais ça continue par : "En effet, dans ce livre culte de l'après-Mai publié en 1973, tout y était non seulement annoncé mais revendiqué : l'abandon du peuple, qui n'est plus ni sujet ni préoccupation"
-> Forcément, puisque c'est l'individu qui devient "objet de préoccupation" (et non plus "sujet" asservi ... ou consommateur passif, si tu préfères). "Le peuple" est vu par le tandem comme une somme d'individus (sans exceptions pseudo-élitistes, et incluant donc les journalistes - a contrario de la démonstration entamée par celui du journal en question.)

"et la positivité de la subversion du capital [?] qui, par "déterritorialisation" libère les individus des entraves despotiques des valeurs anciennes - patrie, religion, famille - s'opposant à son développement".

Il aurait mieux valu écrire : "à LEUR développement" (pour que la phrase soit correcte, par rapport à l'ébauche de compréhension des auteurs).

N.B. Ce ne sont pas ces valeurs qui entravent, mais le despotisme qui parfois en découle, et qui peut nuire (à l'individu, comme aux valeurs - que je dis).

Encore un qui est resté coincé sur Marx*, pour parler de successeurs qui prennent en compte que les classes (sociales) elles-aussi sont composées d'individus.

(Et là, à propos de l'individu, le "sujet", ou le "patient" même, t'as aussi le risque de rester coincé sur Freud, son Oedipe, l'hystérie féminine, et ses tracasseries familiales très 19e siècle ...) Alors que le livre de Deleuze/Guattari ("culte") c'est "l'Anti-Oedipe" justement. (Le Capital, ils s'en foutent, je crois, une fois qu'ils l'ont assimilé).
La fameuse "déterritorialisation" est transversale ... (Il s'agit de réseaux, de "rhizomes" même ...)

Tout ça pour dire que c'est stérile, quand ça devient dense, de ne piocher que ce qu'on a déjà ... L'approximation vient de là : le bâcleur ne prend que ce dont il dispose d'avance (par son redac' chef, ou le proprio de la guitoune etc.) Il n'y voit que ce qu'il veut bien y voir ... Alors autant assumer sa subjectivité, individuelle, presque égoïstement. Journaliste, politicien, artiste etc. Mais pas que ...
(Y'a un moment, ou dans le crawl, tu sors la tête de l'eau, et là tu peux voir ce que vivent les autres ...)

* Le capitalisme a pris un gros retard dans la propaganda (cf. Eisenstein travaillait déjà ce concept autour des années 20) pour la bonne raison que ce n'était pas une idéologie (avant que "la droite" n'en fasse une du növö "libéralisme", et recycle maladroitement son "marketing" en "feuille de [dé]route" endoctrineuse ...)
C'est ce retard qui explique pourquoi, encore aujourd'hui, la paranoïa occidentale est persistante (pendant que "les communistes" hyper-cloisonnés, en chapelles, comptent les pierres du mur de Berlin, et que les "patrons" des ex-pays communistes ne cherchent plus à convaincre personne : ils font taire ! Et pour le reste (leur "image de marque") ils pratiquent le plus kitch des plans "marketing" à l'occidental ...)

D'ailleurs, les plus bloqués sur Marx aujourd'hui sont les penseurs capitalistiques (comme A. Minc - guru de droite - ou Zeimour, qui vont t'expliquer que "la mondialisation c'est l'apogée du marxisme" ... Et que la "vérité" c'est l'apanage des élites ... N.B. A croire qu'ils n'ont jamais écouté John Lee Hooker !)
Le célèbre Tobine, qui propose une taxe sur les transactions boursières à usage populaire et tiers-mondiste, est un éminent économiste qui a toujours été "de droite".

Comme les leaders chinois sont en retard sur la démocratie (ils se grattent la tête en considérant notre attelage Delanoë/Raffarin ...), les propagandistes "ultralibéraux" sont en retard sur les environnementalistes, plus pragmatiques.
Les pouvoirs ne se donnent plus la peine de chercher à convaincre d'autres que les convaincus, en se contentant de réprimer (comme en Russie ou en Tunisie) les Agitations. La Propaganda avait le mérite, en plus d'inventer une esthétique, de ne pas prendre les gens pour ce qu'ils n'étaient pas encore ...
La censure (par mutisme ascensionnel ou par logorrhée condescendante) sans la propagande (la vraie complice, pas les mensonges à l'emporte-pièce), c'est le degré 0 de la civilisation.
Pour remonter la pente, l'information doit maintenant apporter des modes d'emploi. Des notices ... Des "intellectuels", experts patentés sans envergure pratique, on en a tellement eu qu'on n'a pas encore tout digéré ... Pas le temps : il y a urgence d'emergency .  

 

TENTATIVE DE DOCTRINAGE (FACULTATIF) DANS LE DOGME DE LA GRANDE EMPATHIE (Idéologie dite "du Groove")

— ARCANES SOUSREALISTES —
(suite)

Proposition N°3 :

Dans ce monde, chacun est le psy de l'autre, à partir du moment où il lui prête de la considération (et où le respect est respecté)

(c'est rien de le dire, mais ce n'est pas rien de l'entendre ...)
Et ce qui est fortement avant-gardiste finit toujours pas devenir commun, si ça correspond vraiment à un besoin collectif. (Ce fut le cas des trouvailles de Freud et de ses pairs ...).
Vu comme ça, on peut faire sa B.A (ba) (rien qu'en étant à l'écoute).

— Extraits de la discussion en forum qui a fait naître cette proposition :

# chiche ! : vocable qui signifie à la fois "cheap, lej (léger), peu, maigre, congru" etc
ET
"top, lourd, costaud, enorme, incongru" ; (syn. "t'es pas cap !")

Nono n'a-t-il pas dit : " Chacun voit midi à sa porte, tout le monde a raison et tout le monde a tort également "

& Nyto d'ajouter : "On sait bien que ce qui éclate par dessus tout les "gens", c'est parler d'eux, de leurs connaissances, de leur vies... alors, j'les laisses parler... ils adorent ça...")

Lionel : "Freud a poussé loin son autoanalyse et il incombe à chacun de nous d'essayer de faire de même, hors de l'assujettissement à un analyste (qu'on réservera aux cas où on est vraiment dans le trou). Dans le cadre de cette démarche autonome, chaque interlocuteur peut potentiellement apporter un commentaire pertinent."

... et même un ou une inconnu(e), recontré(e) ÷ à un feu rouge un peu long ... (si c'est le moment crucial, sans qu'on le sache, sur l'instant).
En fait, si cette pratique était correctement généralisée, il n'y aurait plus besoin d'analyste (ni de psychiatre) parce que les occasions de "toucher le fond" seraient plus rares ... (ou les passages à l'acte trop déplorables évités).

÷ lapsus (= bug dans un process banalisé) : (on pouvait lire) "recontré" <=> (il fallait lire :) "rencontré". Les échanges sans faux-semblants, quoi !

" Et d'ailleurs, lorsqu'il y a contribution vraiment notable d'un interlocuteur -- ça arrive --, on s'en souvient. "Ah oui, Machine, c'est elle qui m'a fait remarquer que...", ou "Truc m'a dit ça, il y a 2 ans, et ça a fait tilt !". Bon, mais précisons qu'en général, ça ne se passe en forum, mais au contraire en tête à tête.
Ça fait un peu trop de ronds de jambe après "l'autre", normal, c'est l'ami Fox, mais le fond du propos me semble juste.
"

Fox @ Lionel : Ce ne seraient pas "des ronds de jambes" (ce n'est pas mon style) mais de la concentration dans la considération (prêtée et rendue). Essaies donc de carresser un chat en pensant complétement à autre chose : il se hérisse ! Un chien : il pourrait te mordre. Un cheval, que tu importunerais en passant derrière sans prévenir : il ruerait ! ... Et une baleine, je ne te dis pas !

Nono : suis d'accord avec toi mais attention de ne pas se laisser prendre au jeu , ça peut faire mal quelques fois !

Fox @ Nono : Je suis d'accord [pour dire] que y'en a qui abusent [et éventuellement "je suis d'accord pour que certains en usent" ?], et il faut donc une certaine carapace (l'expérience aidant - C'est comme l'impro à la guitare : on n'a pas le goût du risque au début).
Moins on se connaît, moins il y a de (mal)chance de se froisser. Et aussi cela évite la réaction de rejet, une fois que les progrès sont accomplis dans le mental le plus déficient des deux (quand l'autre va mieux, il (ou elle) est tenté(e) de se séparer du témoin de ses cafouillages psychiques (ou autres, d'ailleurs), c'est humain ... :-/ Pas besoin d'évoquer Oedipe pour ça.)


On sait bien que le regard de l'autre (quel qu'il soit) est structurant (sans pour autant qu'il ne devienne une addiction : il doit correspondre à un besoin ponctuel, pas à un manque continu. Forger sa personnalité ne signifie pas jouer les girouettes, bien sûr, et ne peut se faire que dans sa propre intimité)
.

"Now I need a place to hide away. Yes I believe in yesterday"- (Paul Mac Cartney)

La parole entendue par les oreilles (et non pas celle qui, possiblement vous "sort par les oreilles" (!) ; en tout cas, autre que celle que vous ne pouvez entendre que venue de l'intérieur de vos tympans, à moins d'utiliser un artifice ou un enregistreur) a une valeur plus immédiatement perceptible encore, que le regard porté sur vous.
Et, si les conditions sont bonnes, cette perception est d'autant plus agréable à saisir, qu'elle se trouve fondamentalement éphémère. (L'équilibre momentanément immobile, procuré par une voix, posée et engageante, a une saveur qui n'a d'autre justification que dans la découverte, furtive, d'un aboutissement clairsemé dans les flux changeants. Alors que le regard vous capte, le timbre vous transporte, affranchi(e) de son absence, plus fréquente).

Il convient d'insister sur l'aspect préventif d'une bonne relation, spontanée, sans que le parallèle avec les (psycho)thérapies n'aille plus loin : ce sont d'autres rouages qui sont mis en branle. Être prévenant n'est ni mieux ni pire que de se montrer utile ... La gratification est dans la fusion d'impressions, pas nécessairement dans la fonte de convictions ....

 


Fox @ Nyto (suite à des aveux, un peu confus, d'infidélité partielle à un journal :)

Je comprends, je comprends ... on revient à ses premières amours ...
Mieux vaut du "banal" sincère, avec de la constance, que de "l'avant-gardiste" artificiel (qui change de maquette comme il respire). Ex: Une préférence pour l'univers banal de Mocky (mais pas triste), plutôt que l'élitisme hermétique et glauque d'autres "modernes"... (ou chaque mouvement de caméra est ponctué d'un bruitage : ça saoule).

(En passant : je ne crois pas que l'originalité soit tout le temps obligatoire en matière d'art [la preuve : en peinture plus rien de consistant n'existe depuis Andy Warhol - l'hyperréalisme comptant pour du beurre, depuis la HD] Je rercherche plutôt l'authenticité.
Par exemple le film de Dany Boon chez les Ch'tis n'est pas un Grand Film, pas un monument cinématographique, mais c'est un "chef d'oeuvre". Dans le sens où c'est l'oeuvre de quelqu'un de son propre chef, et le représentant parfaitement (il n'y a que lui qui pouvait faire ce film comme ça).

Proposition N°4 :

Banal° ça veut dire (pour moi) qui est partagé, qui est partageable, standard, et non pas médiocre* (qui serait à zapper)


* Ce qui plaît à tout le monde c'est ce qui ne dit rien à personne.

° L'ordinaire n'est pas nécessairement "le bas-de-gamme pour tout le monde" ...
On peut se dispenser d'une "démocratisation" veule (ce barbouillage anonyme et indifférencié), comme de toute "libéralisation" pisseuse (mal référencée) ...
A vouloir ratisser large on fait fuir tous ceux qui sont là ... Et personne ne viendra rejoindre l'aire, autrement que contraint et forcé ! (Dictat-preuve que la propagande a échoué).


Le territoire commun montre la plupart du temps des propriétés catalysantes impressionantes de vivacité. Ce qui peut sembler platement "banal" (voire obsessionnellement récurrent) une fois confiné dans la solitude, peut prendre des reliefs inattendus confronté au regard d'autrui, et, s'il est correctement exprimé et convenablement perçu, le quotidien "commun" se trouve hissé sur le Grand 8 !

 

A ce propos : la voix sibylline du journal parlé, qui m'annonce la disparition de randonneurs en montagne (entre autres catastrophes plus extraordinaires les unes que les autres) me glace le sang encore plus que l'évocation de l'événement lui-même : tant de distanciation, pour homogénéiser le carambolage permanent des informations, est aux antipodes de la banalité intense que j'aime rencontrer.
Je ne critique pas l'être humain (si l'on peut dire ...) qui viole ainsi ma sérénité, mais le système qui lui donne ainsi l'occasion de troubler ma digestion, ou de mettre à terre la concentration allouée à cet instant d'ouverture au monde ! Pas nettes, les motivations d'une telle organisation. Pas évidente, la compassion en pareil cas.

Notre Marianne nationale veut un peu trop faire la maligne depuis quelques temps je trouve, un peu trop "originale", mais en manquant de rigueur ... (la preuve ci-dessus)

Aussi : j'ai l'impression que le souci permanent d'originalité (calculée) nuit à la spontanéité (non calculée).

 

Autrement dit mon rêve d'artiste, (quand je serai grand), c'est d'être au moins une fois banal (je n'sais pas, composer un "standard", ou faire une video-culte ...?)

En politique par contre on a un besoin impérieux d'originalité : ça urge ! (mais pas dans les apparences, dans les actes ! Pas de "rupture" de façade ... plus que du réchauffé, tout azymut)
(Quand tu penses qu'on va vendre ce vieux réacteur nucléaire aux pays les plus adaptés pour l'energie solaire ... y'a de quoi se demander où est le médiocre - Même s'ils nous passent des pubs à la TV (animation avec la musique Kraftwerk) pour la firme qui "gère" l'atome ... Y a t-il un téléspectateur dans la salle, qui va acheter une centrale nucléaire ? Je ne comprends pas. A moins que le service public soit "arrosé" par le lobby nucléiste ...)


cf. "Ordinary People" - Neil Young Chrome Dreams II

Gallabru aux Molières

Les J.O. du péquin - La Chanson du Dimanche

 


« Le concurrent des psys, c'est Internet. »
« [...] Aujourd'hui, se créer plusieurs identités est non seulement reconnu, mais valorisé » - Serge Tisseron

(Rappel : rien à voir avec la schizophrénie, qui est une dissociation psychotique dans son intégrité, une indéfinition de sa propre entité ; et non pas une pluralité de facettes dans la personnalité plus ou moins échafaudée de chaque individu cf. "C(h)aracteres-gigognes")

 

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