bien-pensance : Néologisme qui tente de faire croire que la pensée collective est dérisoire, antipathique, et que la fusion des idées serait du domaine du passé ...
Ce barbarisme désigne maintenant une opinion adverse, suffisamment bien répandue pour être évoquée sans la qualifier, sans avoir à argumenter sur les fondamentaux. Cela en sous-entendant que le lavage de cerveau est commun, et en laissant entendre que le conditionnement usuel (inévitable avec la technologie actuelle *) serait plus enclin à phagocyter les esprits, qu'à induire des comportements (consuméristes la plupart du temps).
Alors que cela fait longtemps que l'esprit a déserté le process décisionnaire ; la culture entrepreunariale étant largement dominante dans le schéma mental basique de tout un chacun.Raisonnement donc "déplacé" ... Dans les deux sens du termes : "déplacé" depuis un conditionneur vers un conditionné ; "déplacé" parce que inadapté à la logique des railleurs ...
bien-pensance, autrefois plutôt puritaine et "bourgeoise", et moquée par les rebelles anticléricaux d'en face. Selon le principe “ celui qui le dit, c'est celui qui y est ! ”, ce sont maintenant les conservateurs réactionnaires qui utilise ce terme pour ironiser sur les idées des gens "à gauche".
Socio-catho caritative donc, l'expression brasse large, puisque, qui plus est, dans l'univers fractal où nous vivons, chaque conscience est à l'image de la conscience commune, peu ou prou dégrossie.
Mais il existe aussi un état d'alerte, une attitude parfois qualifiée de "Rock 'n' Roll", quand ce n'est pas "Zen", qui traduit une forme de bien-pensance positive (puisque particulièrement adaptée, pour une bonne réactivité de l'individu). Le "bien pensé" serait alors, la pensée ad hoc : l'adéquation du corps, de l'esprit, et de l'âme au comportement, indépendamment des aléas conjoncturels ...
* reflexe conditionné : donner de la nourriture quand on voit l'interrupteur s'allumer. Allumer le "tube cathodique" à chaque fois qu'on apporte la nourriture... Au final on salive rien qu'en voyant l'interrupteur, qui, métaboliquement EST la nourriture, pour le chien de Pavlov.
Le fait est remplacé par sa représentation. L'identité par son symbole (ou, de plus en plus souvent, par son représentant).
Et au sentiment se substitue l'information.
Pourquoi croyez-vous donc que les "messes" des JT soient répétées systématiquement aux heures des repas, depuis si longtemps ? (Comme au "mess des officiers" on capte une audience disponible, mais dans le cas du JT ce n'est pas sans influence, et cela même plus de façon "subliminale" !)Le saviez-vous ? Le générique du journal de TF1 (en ce début de 21e siècle) est quasi note pour note, la musique "des Dents de la Mer" (film de Spielberg où un requin attaque les usagers d'une plage ... sonore, en l'occurrence) , en pire ! (les arrangements sont plus "convaincants" encore ...)
Anxiogène, et propice à la sidération.Inversement, la représentation symbolique peut facilement être amenée à remplacer le fait.
Au comportement, se substitue le miroir de l'opinion.
On "soutient" une équipe de sportifs, depuis son canapé. On prend position chez soi, politiquement, sans aucune incidence sur le comportement quotidien. Pendant que la midinette voue un amour secret au héros du téléfilm ...Etc.Plus personne n'est dupe du conditionnement voulu par la pub. Mais le fait demeure. Et les critères socio-valorisants, gastriques, ou libidineux, sont installés. Définitivement, semble-t-il.
On distingue le "lavage de cerveau", venu de extérieur (exemples : matraquage d'images xenophobes ou assimilées, redondance sur le péril lié au saut dans l'inconnu, martellement du nom d'un élu "providentiel" Etc.) ; et la programmation intime (presque sado-maso) auto-sollicitée. (Exemple : En septembre, on se repasse le "tube de l'été", même ringard, pour se faire du bien en se faisant du mal ... A moins que ça ne soit le contraire ... )
La bienpensance a longtemps désigné un discours un rien sirupeux, plein de bondieuseries pré-établies, mais même pas superstitieux, puisque ne présentant aucune implication apparente dans les actes de ceux qui l'expriment.
(Le meilleur exemple, sur plusieurs années, est peut être ce président américain, fils de président américain, qui introduisit la prière dans les réunions de la Maison Blanche tout en mettant - en s'appuyant lourdement sur des mensonges incroyables dès le départ, mais fortement médiatisés - son pays dans le bourbier d'une guerre insensée, censée promouvoir la démocratie, en un éclair.)Autrefois synonyme de bonne éducation, la bien-pensance aujourd'hui, c'est ce que pense les lobbies.
Enfin, plutôt un mélange de lobbies inextriqués, un mixage sans sentiment, un mariage forcé, en perpétuelle lutte d'intérêts.Les plus fameux (juif, redneck, chinois, communiste, xeno-KKK, BCBG, évangélistes, musulmanistes, pêcheurs à la ligne etc.) se voient augmentés d'organisations puissantes désireuses de s'étaler au grand jour (OGM, BTP, CAC40 etc.) et de groupuscules officiant habituellement dans les moeurs, assoiffés de reconnaissance ...
(On a tendance à oublier que dans le mot "homosexuel" il y a sexuel : une pratique convertie en philosophie sociale : voilà une bienpensance qui n'était pas gagnée d'avance. Le problème c'est que comme toute les bienpensances, le lobby homo aimerait devenir hégémonique, et qu'il tourne sectaire avec ses manières. Banalisant la déviance, normalisant la difficulté. Même là où on ne l'attend pas.)
Si la "bien-pensance" est une dominante de la pensée, pour mieux la cerner il suffit de jauger la production audiovisuelle de ces dernières années.
On y voit un crime (ou une maladie), et un ou plusieurs individus chargés d'élucider l'affaire. Également on note que cette aventure, narrée avec plus ou moins de virtuosité, cède de plus en plus le pas à la violence (le genre "film d'action" finit par se contrefoutre du récit ; le "gore" et le "porno" également ... Ce qui fait qu'il ne reste plus grand chose à se mettre sous la dent.)Le genre" policier", qui fut à l'origine une révolution dans la littérature, tourne maintenant à vide, emporté par son élan, en roue libre, tout comme les comédies qui ne s'embarrassent plus de varier leur palette. (Des "one-man-shows" minimalistes - des monologues, en fait - suffisent à entretenir le marché du DVD ; tout comme les "petites phrases" suffisent à simuler l'agora politique ...)
Ce qui traduit la mentalité, voire la spiritualité d'une époque, c'est la création (artistique - oublions les éphémères plateaux télévisés, qui n'ont jamais influencé qui que ce soit véritablement, avec leur joutes de bienpensances récurrentes, et guère variées dans leur approche des consciences ... La règle étant "c'est le dernier qui a parlé qui a raison" : le seul objectif de ces prises de paroles étant d'avoir, coûte que coûte, raison.)
La bienpensance de demain, on peut la discerner aussi dans la thématique des consoles de jeux , contenants offerts sans regarder aucunement les contenus, à une jeunesse sacrifiée sur l'hôtel de la paresse intellectuelle. "Blank Generation".
Car la bienpensance est obnubilée par le profit, elle aussi. Et le création est devenue une industrie démoniaque, avec ses codes impératifs, ses valeurs corrosives, et, comme à l'accoutumé, son manque total d'esprit novateur. L'invention y fait faux-bond.
La bienpensance, c'est de trouver normal cet encombrement des consciences, au détriment d'autres ressorts narratifs. Au détriment d'une exploration des sentiments (l'art a-t-il une autre fonction que de tirer les émotions vers les sentiments ?) en décourageant tout élan collectif. En faisant l'impasse, au bout du compte, sur les idéaux.
°°°°°
— La Palette Politique —
Le capitalisme est une forme de constipation, (les ressources, comme les publics, sont captifs) ; une camisole ourlée de profusion informative distrayante, noyant le poisson, par une logghorée (diarrhée verbale). ("Trop d'info tue l'info" : où le manque de compassion dans le propos, se trouve abusivement érigé en institution)
Le socialo-communisme est une obsession économique marchant sur les même plates-bandes, mais avec l'utopie en bandoulière : un voeu pieux, tant que le modèle pyramidale restera de mise. Une salamandre qui se mord la queue ... Un grand besoin d'être plus synthétique, et plus pratique ! (Ce qui ne signifie pas tomber dans le pragmatisme de la realpolitik).
Le militantisme dit "du Centre" constitue quant à lui le signe post-annonciateur d'une aigreur dévastatrice. C'est un ulcère fluctuant au gré des connivences : Il n'a ni dessus, ni dessous. Ou alors il peut s'agir d'un champ neutre, intégrant l'aléatoire (avec un cousinage pré-établi avec l'anarchie ... ou le shamanisme.)
La
politique devrait être gérée comme le
Loto, mais sans les lots.
Juste "pour faire beau". Avec des artistes, des pros.
Le
"bien-penser" se doit de n'être qu'une étape, une
sortie de l'approximation, soutenant "moralement" l'improvisation ...
Le "bien pensé" ne saurait être
vérifié par la seule pensée ... en la
matière à la fois "juge et partie".
La bien-pensance n'est vérifiable qu'à
posteriori !
Puisqu'il s'agit d'un prisme à l'effet loupe, qui
n'a d'utilité qu'en corrélation avec le sensible (cf.
"imprégnation"), et en adéquation avec
le comportemental (cf. le "lâcher prise")
logique rhétorique 1,2,3 :
On a constaté que les seuls à utiliser l'expression "bien-pensance" {o/p} , le font uniquement pour désigner ce qu'ils jugent inexact ou fallacieux {n/p} à l'extérieur de leur système logique. Appréhension de la motivation / Mise à plat contextualisée. Avec en
option : |
Alors de 2 choses l'une : 1/ Soit ils constituent résolument une "mal-pensance" opposée (et intériorisée, en anti-phrase) : {n/p} avec 2 objectifs possibles :
2/ Soit ils suggèrent une autre "bien-pensance" : {o/p} dehors et dedans
|
— L'Homme-Tronc Tronqué — (Ni queue, ni tête, mais grosse panse)
C'est assez curieux de constater que les seuls qui utilisent usuellement l'expression "bien-pensance", le font pour désigner ce qu'ils considèrent précisément comme "pensé de travers" ... Pour montrer du doigt ce qu'ils jugent inadéquat. "Impropre à la consommation." (Et d'ailleurs, à chaque fois que j'entends cette locution, j'ai tendance à me sentir visé, je me demande bien pourquoi ... Alors puisque mon téléviseur, ou ma radio, tout comme mon ordinateur, quand ce n'est pas le journal, mettent tous si souvent en doute la justesse de mon jugement, [si ce n'est la pertinence de ma moralité], essayons d'avoir un maximum de rigueur, comme ça, une fois, pour voir ...) Ainsi, de deux choses l'une :
Oui, c'est assez curieux de constater que les seuls qui usent de l'expression "bien-pensance" (systématiquement, depuis quelques temps, et toujours qui se disent "de droite"), l'utilisent pour désigner ce qu' ils considèrent précisément comme inadéquat (puisque qualifié "de gauche" invariablement). (Comme je dis souvent : la propagande a au moins le mérite de ne pas prendre les gens pour ce qu'ils ne sont pas encore ...) |
De l'usage de la
pensée comme un outil d'édification
concrète Une bien-pensance en devenir : La conscience limitée à une sphère intérieure se rend inapte à la croissance. ~~~~~~ « Plus on est nombreux à penser et agir dans un certain sens, plus cela devient une possibilité accessible à tous : ce qui fonde une approche intérieure de la politique, et explique de nombreux mystères, dont la force du rituel. » (Nouvelles Clefs N° 58) Le bonheur est facile ; la paix généralisable. (A condition de ne plus penser à rebours, mais en projetant une induction, même minime, mais en toute connaissance de cause.)
Autrement
que par un prolongement de la résonnance morphique,
englobante de l'ancien système clos de
représentation (cf. L'Etre et le Néant).
|
... Pendant ce temps là les abeilles continuent de mourir en masse, ou de transporter à leur insu du pollen OGM ; et le miel de se présenter comme une mixture (la seule chose au monde qui ne soit pas industrialisable sous une forme de synthèse) de moins en moins identifiable.
— DEMOBILISATION — Il
ne faudrait pas rester superficiellement aux us et coutumes et voir
l'origine des choses : la religion (hierarchisée et
construite
par des lois) s'appuie sur la spiritualité (sauvage et
innée). |
Initialement,
les instances communistes considéraient que la
"démobilisation" pouvait venir de "la religion", comme des
arts
: les croyances étaient alors perçues comme des
leurres,
presque des entraves à la pratique, pragmatique, des
nouvelles
aspirations de la pensée humaine. Un
questionnement salutaire sur le bien-fondé de l'exercice du
pouvoir : ce qui nous éloigne des aspirations purement
mystiques, ou des pratiques essentiellement philosophiques. Rien
à voir avec les religions : on parle là du
plaisir, voire
du bonheur ! Et la "bonne conscience" réactionnaire n'a plus de raison d'être, puisque ce qui passait pour une décadence s'avère être un progrès, ce qui semblait une déchéance s'est montré tel un sursaut rassérénant qu'il a fédéré la planète durant un demi-siècle (je parle toujours de la musique des "Rockers" - jamaïcains, anglais, ou assimilés : japonais, français, béninois etc.). ANARCHIE
/ GAUCHISME / ANOMIE
D'aucuns parlent de "gauchisme" à propos Le Vicaire (Der Stellvertreter en allemand), une pièce de théâtre de Rolf Hochhuth critiquant l'(in)action du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale, en particulier à l'égard des Juifs. Le film Amen, de Costa-Gavras, est inspiré de cette pièce. Alors que c'est un peu expéditif, pour résumer la mise en scène d'une pièce de théâtre polémique de 8 h (« Outre sa longueur exceptionnelle, une autre particularité de la pièce est que les personnages, au nombre de 42 (sans compter les récitants de monologues), sont groupés par deux, trois ou quatre. Tous les personnages d'un groupe doivent être joués par un même acteur, l'auteur ayant voulu ainsi démontrer qu'un même homme pouvait adopter des comportements similaires ou au contraire antagonistes selon les circonstances dans lesquelles la vie le place. » Il
se trouve que certains affirment que le producteur aurait
été en phase avec le K.G.B.
Un peu hâtif de prétendre pour autant que c'est un
travail
de "gauchiste"... alors que c'est antérieur à
1968 ? Parce
qu'il faut rappeler que la notion de "gauchiste"
a servi lors du grand soulèvement mondial relatif aux
moeurs,
pour qualifier ceux qui étaient rebelles,
attachés au
moindre souffle révolutionnaire (sans grande distinction),
tout
en n'étant pas affiliés à la
l'Internationale
Communiste ...Cela pouvait désigner pareillement des
("petits",
ou "grands") bourgeois en rupture de ban, des prolétaires
non
syndiqués etc ... Même
si c'est en 1839 que fut écrit ce mot la 1ère
fois, (cf. « qui appartenait à
l'opposition de gauche » (Le Charivari, 25 févr.
p. 2) – ce n'est qu'en 1954 que Simone de Beauvoir
commença à le populariser (cf.
« partisan du gauchisme » (Beauvoir, loc. cit.).
Dér. de gauche subst. suff. -iste*.
À
ce propos, un jour, il faudrait qu'on m'explique en quoi l'Anarchie est-elle
véritablement "de gauche" ? « L'Ordre, moins le Pouvoir » peut être perçu comme un slogan également laïc (séparation d'avec le pouvoir religieux) , ou farouchement spirituel ("shamanique" s'appuyant sur un grande confiance en l'Ordre Naturel immanent). On sympathise ou pas avec ces idées « libertaires », mais, si possible, en appelant un chat un chat ... Le poète Armand Robin (1912-1961) définit "l'anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement, par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d'une façon quelconque impliquer domination sur d'autres consciences". L'anomie :
En 25 ans la science a plus inventé que depuis le début de l'humanité. Pourtant la population de la Terre, qui a été multipliée par 7 en un siècle, a plus de misères que jamais. En passant : la technicité, au lieu de simplifier la vie quotidienne, celle-ci a préféré simplifier la vie tout court : en la réduisant à sa plus simple expression.(consignation sans maintenance du passé, par la perte de mémoire informatisée avec divers standards non compatibles ou sur des supports volatils ; et oblitération du futur : le "progrès" pour les besoins vitaux semble derrière nous, la nuisance nous pend au nez ...) (Entre parenthèses la charité -parcimonique, forcément- a moins de valeur, que la compassion et ses attributions (cf "prendre le mal à sa racine"). Et aussi, c'est le moment de préciser que les prétendus "assistés" (ceux qui sont pauvres et anonymes, pareils à des N°, non pas ceux qui sont fort à propos "distingués", et plus riches que la moyenne décente) ne demandent, en accord de longue date avec la société, surtout pas la charité, mais plutôt ont besoin d'être épargnés des contingences matérielles obnubilantes. (- cf. Les moines, les bonzes, les artistes, les chercheurs etc.) Précision : Il s'agit des artistes qui sont insérés dans un courant qui les dépasse, pas des megalos préfabriqués dans un flux consumériste (populaire ou élitiste) ... C'est ce qui fait qu'ils sont presque anonymes. Ex. : on a longtemps ignoré le nom de famille de chacun des Beatles, pourtant les créateurs les plus connus du XXe siècle ...) À
sa façon, le Rock a mis fin aux Cultes de La
Personnalité (qui grangrenaient le Jazz ... comme la
politique).. *Enthousiasmant exhaltant ravissant transportant |
La bien-Pensance n'est-elle pas celle qui conduit, non pas au plaisir éphémère, à la satisfaction consumériste, mais tout simplement au bonheur ?
C'est
à dire être perfectionniste : se donner à
fond dans ce que l'on fait ; en allant jusqu'au bout de ce qu'on a
entrepris.
C'est
à dire être d'humeur égale : ne pas se
montrer "soupe au lait" ; en évitant les états d'âme
extrêmes. En évitant aussi de se complaire, à
l'inverse, dans une atonie trop facilement autiste. Avoir de la constance,
selon son tempérament.
C'est à
dire établir un constant rapport à autrui, en intériorisant
les valeurs positives que renvoie ce "miroir" contradictoire ; en approfondissant
les sentiments que seuls peuvent susciter les contacts avec des consciences
extérieures, valorisantes dans leur réciprocité,
et persistantes au delà de la présence de l'autre.
Parce
que le bonheur, ça commence par éviter de se mettre soi-même
dans des situations de détresse !
|
A cela on peut faire correspondre les 3 items qui définissent la pratique d'une création artistique (au sens large) :
Il
faut tout ça, et même davantage : à savoir, concrétiser,
sans se cantonner dans des apparences. Et ça existe, on peut encore rencontrer ce genre de productions ... |
Mais,
comme se demandait Franky : -
La spontanéité ! (preuve que l'on n'est pas
instrumentalisé) et le parlé cash
(prédateur de la "langue de bois"). - et la gratuité ! (du geste) Hautement dynamiteuse de pré-jugés, de nos jours, (tout comme la poésie, qui constitue l'ultime subversion) ... Prouvée dans l'improvisation ("non calculée") Et c'est la raison pour laquelle "Rock'n'Roll is here to stay", "Rock'n'Roll will never die" : c'est qu'il est inestimable. La
Poésie n'est pas si "improductive" qu'on veut bien le dire. Elle
favorise l'imagination. Elle catalyse des forces. Cette "passerelle
entre le visible et l'invisible" comme
le dit Stephane Hessel (l'un des instigateurs de la Déclaration
Universelle des Droits de l'Homme en 1948), cet homme qui affirme
que "la poésie lui a sauvé la vie" (pendant
la guerre, dans les camps, en occupant les cerveaux, voués à
un electro-encéphalogramme plat, de leur vivant...) Contrairement aux religions, ou aux psychothérapies, ou aux idéologies (les unes ayant tendance à se substituer aux autres au fil du temps) l'esprit cool du Jazz, la Rock'n'Roll attitude, la Poésie Vécue (cf. Jouffroy) et ces sortes de philosophies de la vie (cf. bouddhisme), font confiance aux individus dans leur globalité. Elles ne cherchent pas à endoctriner, ni à canaliser, elles préconisent l'épanouissement individuel. (Sans être un carcan, comme l'est devenu le libéralisme ...)
("Faire de sa vie une oeuvre d'art" : L'Art a-t-il une autre fonction que de tirer les émotions vers les sentiments ?)
Rappel : Cette branchitude des années 80 et suivantes, qui se voulait élitiste, parce que disposant d'une information exclusive, se trouva fort dépourvue quand internet fut venu ... (et que l'info dépassait même toutes les espérances). Au départ Et la culture hip-hop qui s'ensuivit dans les 90's s'est enlisée dans le mercantile glauque (on ne propose que ce dont on dispose, et là, c'est peu ... pour le fond, comme pour la forme !) tout comme chaque techno-revival ... |
Un travail de longue haleine !
L'oeuvre est sur la longueur ... sur la présence (à l'antenne) avec plus ou moins de bonheur. Le représentation artistique
se doit d'être "comme dans la vie" (avant l'apparition
envahissante de la virtualité dans notre environnement, ce fut
longtemps, ça, la définition de l'Art : une vague de fond
transcendante). Et si le travail est cahotique, déstructuré,
technologisé à outrance, voire dissimulé, banni,
il reste l'attitude de l'auteur, dans sa constance. La représentation
artistique est une peu plus devenue la représentation de l'artiste.
Devenu "pipole". Ou pas. Finalement la disponibilité compte autant que l'oeuvre à proprement parler. C'est pourquoi on peut affirmer que
tout un chacun peut être artiste, à ses heures. Cela n'est
pas interdit (même si un professionnel sera toujours censé
assurer une meilleure permanence). Une constance aussi, dans ce rôle
intrinsèque de l'artiste, c'est de catalyser une certaine "camaraderie"
(comme disent les anglo-saxons) au sein des populations. Le griot est
plus qu'un journaliste, et plus qu'un chanteur ... C'est aussi un maçon,
itinérant, dévoué au "lien social" ...
(cf. le personnage de "La Gazette",
dans le livre de Vincenot, Le Pape Des Escagots, représente bien
l'ancien rôle du facteur dans les campagnes ...) S'imposent alors des "suggestions"
parties du coeur ... C'est Lans Amstrong qui rappelle aux
français que le Tour de France est un centenaire. (Alors
qu'il revient après son opération, pour la compétition,
mais surtout pour faire connaître sa Fondation contre le Cancer).
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“ Ce qui plait à tout le monde c'est ce qui ne dit rien à personne. ”(Félix GoudArt) “ À tenter de contenter tout le monde on ne satisfait personne. ” ( Pr Fox ) À ne vouloir satisfaire personne (hormis soi-même) on peut contenter tout le monde (artistiquement). |