Avec De Gaulle on avait un artiste (écrivain) qui voulait unifier et grandir le peuple (mis à mal par des scissions belliqueuses, des rivalités féroces, des collaborations douteuses, et même du racisme) : d'où l'instauration d'une Constitution offrant la requête du suffrage universelle.
Pour l'élire, lui, (comme Président de la République : un couvre-chef plus respectable encore que le képi d'un simple Général !)
Officialiser son invention : celle de la "France Libre", en Constituant ce qui n'était qu'un rêve idéaliste, et en mettant au sommet celui qui représentait le mieux l'incarnation de cette utopie qui a terrassé le fascisme.
Tandis que l'inertie nous a conduit, petit à petit, à ce que maintenant ce soit le peuple qui désigne l'artiste (comparaison des campagnes de pub respectives, quand ce n'est pas par SMS payants).
L'inverse : on aboutit au culte de la personnalité, sans retenue ; au lieu du culte de l'Unité (non galvaudée) !
Une réforme s'impose : collégialité de la gouvernance, sans cumuls, sans contractuels à vie, sans l'hypocrisie possible par une communication exacerbée, qui souffle le chaud pour instaurer le froid.
N'empêche, la VIème République redonnera le pouvoir au peuple ! (Republique 6.0)
Respect, de l'humanité des "masses" ...
("Des tas de gens" : expression obscène s'il en est !)
« L'humanité, c'est une personne ... pas une masse » - Raoul Petite
Un nouveau carrousel, avec des Intermittents pour diriger, des spécialistes impliqués dans leur domaine, des savants confirmés, et des artisans compétents.
L'éléphant a des capacités que nous n'avons pas : il entend avec ses pieds ! (les infra-sons sousréalistes).
En revanche, en politique, les incapables sont généralement reconduits dans leur fonction ... Propension au handicap, chez les humains.
Je résume : à l'heure actuelle on fédère arbitrairement autour d'une personne après casting, avec des cercles plus ou moins larges, en fonction de si vous êtes plus ou moins bien "casté".
La frange extérieure s'intitulant "le public", ou "l'électorat" (ce qui n'est pas tout à fait pareil).
Alors qu'initialement c'était l'inverse : une personne fédérait le public (ou un électorat, ce qui revenait un peu au même : chaque achat d'un disque, ou d'une place de concert, voire de la partition (à l'époque des "chanteurs de rue" unplugged), équivalait à un encouragement, pour un mandat (re-conforté, de reconfort, reconfortablement partagé) - autant pour les interprètes que pour les auteurs ; et chaque vote électoral était un soutien, mûri, sur non pas des convictions individuelles (individualistes parfois), de convaincus, mais sur des aspirations sociétales (idéologiques éventuellement ; pragmatiques, sûrement).
IDées Fixes
Traitons un peu de l'insignifiant, du superficiel dépourvu de sens intègre, puisque dorénavant l'indécence nous l'autorise, et que le Portnawak est riritualisé (il est [objet de] culte) ...
Tentons exceptionnellement d'être objectif (tâche ingrate pour un artiste, dont la fonction principale est d'assouvir une subjectivité partagée) :
Prenons Coppé, hier (après le vote in extremis, à une voix près, d'une nouvelle Constitution pour tous les français, un acte de naissance, qui n'a jamais été aussi peu consensuel) :
- "Nous avons débattu pendant des mois, avec une seule idée en tête [...]".
Il a osé le dire !
Heureusement qu'il est là pour vendre la mèche, quand la démocratie se croit encore construite dans la synthèse d'idées contradictoires et dans la synergie mitoyenne d'une pensée en devenir.
C'est bien dans le brassage des idées, le brain storming, qu'on risque d'accoucher d'autre chose que d'une souris ...
Une Constitution (bien constituée) "ce n'est qu'une enveloppe" comme disait de Gaulle, "et l'important c'est ce qu'on met dedans".
Voilà donc pourquoi l'innovation, l'invention, semblent oblitérées. On a affaire à des fanatiques. Des bricoleurs de dithyrambes ; ou d'injurieuses coercitions.
D'ailleurs Bashung, un de nos rares grand penseur ayant la Rock'n'Roll Attitude
(un peu notre Iggy Pop français, en quelque sorte - puisque de la trinité Bowie / Reed / Pop c'est Iggy qui a le mieux vieilli, sans tomber presque exclusivement dans le narcissisme rémunérateur, ou la finance égocentrée), s'étonne que les politiciens et (leurs supporters dévoués) ne parlent jamais de l'avenir. Jamais. Pas de zélateurs pour des perspectives ...
Strange, isn'it ?
Normal : leur crédo c'est le profit immédiat, en hypothéquant l'avenir comme le passé.
Leur labeur, c'est leur image auprès des électeurs. Arrêt sur image ! Jusqu'à la crampe !
Trivial Poursuit
J'étais petit, mais je sais qu'il y a eu les "chansonniers" pendant des décennies, qui n'en rataient pas une pour "enfoncer" l'orgueil, le tacler, des politiciens en particulier (on ne disait pas encore "des politiques"). Mais ils le faisaient en vers (!) Les chansonniers. Et presque en catimini (c'est à dire dans des cabarets, et au compte goutte à la radio). Aux antipodes des hagiographes serviles.
Aujourd'hui les comiques pullulent, ils peuvent tout dire, (caca-pipi, etc.) mais 9 fois sur 10, sans la cohérence requise quand on effectue un vrai travail d'auteur et/ou de comédien. (Ils sont de ce fait les garants du portnawak : les bouffons du roi font vivre l'institution audiovisuelle.) Trop de délire tue le délire.
Trop de trivialité, nourrit la médiocratie : ceux qui ont les rennes ne sont certes pas ceux qui tirent vers le haut (cf. Ball-trap caricatueur ; ou vulgarisation scientifique, possiblement philosophique - mais pas chiante.)
Dans ma jeunesse, le narcissisme était encore suspect ; et l'indécence n'était pas de mise.
Pour prendre un contre-exemple actuel, musical, (parrmi tant d'autres, la "variété" mérite bien son nom ...) cliquer ICI
A noter : en ce moment (printemps/été 2008) ... ce parti-pris de la simplicité, venue du folk, mais définitivement pudique en l'occurrence chez F.Cabrel (Des Roses et Des Orties), Christophe (Aimer Ce Que Nous Sommes), et D.Rivers (Un homme sans Âge) . Un accomplissement dans le doute et l'humilité, emprunt d'une forte empathie ; tout en demi-teintes !
D'ailleurs
j'ai remarqué que la tendence cet été, est clairement
dans la Soul (j'ai même vu des DJ faire toute la soirée
en mixant de vieux 45 tours, sur leur matos high-tech post-techno ! Et
personne n'avait l'air de s'en plaindre ... Bien au contraire !)
« [...] S'agissait pas de monter bien haut Mais les pieds sur les premiers barreaux J'ai senti glisser le manteau de l'enfance / On a rien graver dans le marbre Mais j'avoue souvent y penser Chaque fois que j'entends qu'un arbre est tomber / Un arbre c'est vite fendu Le bois quelqu'un a du le vendre S'il savait le mal que j'ai eu À descendre D'ailleurs en sois-je descendu ? [...] J'ai trouver d'autres chose à faire Et d'autres sourires à croiser Mais une si belle lumière ... Jamais » (Cabrel - La Robe & L'Echelle)
« Adossé à un chêne-liège / Je descendais quelques arpèges / En priant Dieu, Bouddha que sais-je / Est-ce que tu penses à nous un peu ? [...] Où êtes-vous dans l'atmosphère ? / On vous attend, on vous espère / Mais c'est le doute et le mystère / Que vous m'aurez appris le mieux » - (Cabrel - Le Chêne Liège)
« On serait des gens formidables, des Êtres parfaits / Des chanteurs charmants, charitables, humbles et discrets / Contre toutes les injustices, et de tous les combats / Mais on est normalement égoïstes Et c'est "chacun chez soi" » (Cabrel - Des Gens Formidables)
« Une fille de bonne manière / Ne fouille jamais dans les affaires / Les portes de la nuit / Ne sont jamais fermées à clef / La preuve que non / Il suffisait de les pousser » (Chistophe / Florian Zeller - Tonight Tonight - sur l'album "Parle le lui de moi")
« [...] C'est une chanson un peu bancale / Qui m'accompagne au petit jour / C'est un chemin et ses détours / Qui me ramène à la normale // [...] C'est un bateau qui a sombré / Sans que personne ne s'en émeuve // C'est un genou posé à terre / Que les enfants ne verront pas / C'est un homme blessé dans sa chair / Qui crève pour qu'on ne l'oublie pas / [...]
C'est un désert, un continent / Qui a brisé l'homme au passage / D'une vie réduite à néant / Dans l'ombre d'un lointain courage // C'est un corps qui va s'écrouler / Aux salves lourdes des canons / C'est un gamin qui va rêver / De pouvoir gagner l'horizon »
(Dick Rivers / Joseph D'Anvers - Gagner l'Horizon)
• Willy DeVille •
— Attitude Rock 'n' Roll —
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La spontanéité (preuve que l'on n'est pas instrumentalisé).
Avec le parlé cash * (prédateur de la "langue de bois") on est fiable, même si l'on dérange parfois. La meilleure façon d'improviser, c'est de s'immerger complétement dans l'instant, dans l'empathie, dans la confiance en l'avenir ... Résolution plus facilement induite par une éthique sans faille (pour pouvoir retomber sur ses pattes).
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Le désir d'envoyer balader les conventions : insoumission (preuve que l'on n'est pas aliéné, dans le panurgisme),. En évitant d'être docile à toute contrainte, y compris celle qui voudrait à tout prix que l'on soit "original". (Se mouiller, sans se complaire dans le narcissisme d'une excentricité à tout crin ...)
Bien sûr, la servitude peut être un choix, elle fait partie de l'alternative ...
Mais “ ma liberté commence là où commence celle des autres ” (Pr Fox) : concédons que le non conformisme peut être exemplaire, salutaire même, pour autrui. L'authenticité, donc !
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Et la gratuité (du geste), nettement atypique de nos jours. Elle n'est pas si "improductive" qu'on veut bien le dire. Elle favorise l'imagination.
(Car la poésie est l'ultime subversion) ...
(Preuve que l'on s'est affranchi de la trivialité).
“ Faire de sa vie une oeuvre d'art ” ...
(N.B. L'Art a-t-il une autre fonction que de tirer les émotions vers les sentiments ?)
“ Si tu cherches à te fabriquer une identité ...
La terreur de chaque Ego c'est de se fondre
Tu n'es pas tout seul, tout seul, dans la cité
Mais tu es bien le seul à te faire de l'ombre ”
(Ego-Killer - Félix GoudArt)
{ * son = Interview de l'Iguane sur France Inter (Xavier Combes, Emmanuel Khérad, and Cie) }
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O'Times : considérations à propos du journalisme
