Quand Prince lit le journal, ça donne ça :
Sign O' The Times
, ou When Doves Cry (« Maybe I'm just too demanding »)


 

SIGNE DES TEMPS ...

"Moritori te salutant" : au commencement les "reporters" étaient quasiment des empereurs, des nobles, des sages ... ou des troubadours. L'exercice se democratisa progressivement, en passant entre les mains de moines copistes. Jusqu'à ce que les commentateurs descendent dans l'arène à leur tour ...

Le quotidien allait se trouver décrit dorénavant avec une précision d'évangeliste. D'ailleurs on peut se demander si cette profession ne serait pas le regroupement de nostalgiques qui voudraient que chaque jour soit une Épiphanie !

Mais, par définition, la presse ne suscite pas l'enthousiasme : elle rend compte de la liesse, éventuellement, si la politique lui en laisse le temps !

Dorénavrant ... C'est comme ça qu'il s'est établi une sorte de concurrence entre les artistes, et les journalistes, qui détiennent les clefs du fonctionnement des médias. (À la différence que quand les premiers en sont plutôt les cuisiniers, avec leurs recettes, les seconds en sont très certainement les geôliers, avec leurs clefs ! ;-) Surtout depuis qu'ils ont mis de côté leur créativité, pour se transformer en badauds.
(Il est loin le temps des François Challais etc. Lui qui appliqua ses méthodes de reportage éprouvées en Indochine, pour faire du festival de Cannes ce qu'il est devenu : le centre du monde une fois par an ! Cela grâce à son charisme d'auteur, qui poussait les stars à craquer le vernis, et à une grande rigueur, empreinte de militantisme culturel).

La seule chose qui intéresse les politiciens, quant à eux, c'est qu'il s'agit de "médias" : peu importe le contenant, ils n'ont de vue que sur le contenu de ce trait d'union entre l'élite et le peuple. Un médium n'est qu'un arrosoir, à leurs yeux ...

 

“4ème POUVOIR & Cie”

 

 


Être capables :
Que demandez de plus, aux “puissants” ?

- What else ?

  
IN/OUT/OVER
Le 26/07/2008 à 16h31

 
S'il existe une distinction significative entre
des natifs "instruits" de la classe prétendument "supérieure", et des démunis "instumentalisés" de celle dite "laborieuse", à noter que la caste journalistique demeure transversale : on y trouve des hybrides (des "instrumentalisés instruits"). Ce qui permet un décloisonnement parfois utile. Puisqu'ils sont témoins et acteurs simultanément (lorsqu'ils ne se laissent pas manipuler, ou ne s'improvisent pas manipulateurs) à la façon d'un laborantin impliqué dans un process de mécanique quantique ...

 

 

   Si l'on veut s'affranchir de l'aliénation, il est peut-être nécessaire de se pencher de temps en temps vers ceux qui s'occupent précisément d'alimenter notre conscience, et parmi eux, les "reporters" sont omniprésents, dans ce gavage plus ou moins consenti ... qui supplante ce que l'on appellait naguère la “ communication ”.
(Quand on était "érudit" avant que d'être "branché" ... Quand les "pipoles" étaient encore ces privilégiés qui pouvaient qui lisaient les gazettes, et non pas le sujet favori des encyclopédies ...)

Oui, mettons dans le collimateur, à leur tour, ceux-là dont c'est la profession de foi, que de ne pas en avoir ...


« Il ne suffit pas d'être heureux ; il faut encore que les autres ne le soient pas »  (Jules Renard)

 

— LES SCRIBES —

Recadrage :

Le paysage défile, par le déflecteur, mais le cadre reste le même.

On a raison d'aller au delà de la de là lalala ... [cf. The passenger - Iggy Pop] post-réaction épidermique ; et souligner l'aspect crucial de cette profession, toute entière arc-boutée sur sa quête de vérité, afin de partager.
(cf. Sans investigateurs, et résonateurs, le sang contaminé, ou les radiations bloquées à la frontière, auraient fait encore plus de victimes).

Mais il faut aussi reconnaître que les travers évoqués par certains existent : les artistes ne sont parfois que des faire-valoir, pour les vedettes du PAF (audio surtout) ; tout comme avec les DJ qui cachetonnent parfois au delà du raisonnable en ne considérant la musique que comme un matériaux exploitable.

Et puis, c'est une profession au carrefour des influences, facilement manipulée et manipulatrice (les commentateurs seront d'autant plus facilement instrumentalisés, tant qu'ils nieront cet aspect de leur activité, et n'assumeront pas leur subjectivité).

L'autre reproche que j'ai coutume de leur faire, c'est leur manque d'empathie : les journaux audiovisuels, vus ou entendus par un extraterrestre, pas encore habitué à l'inertie formelle qui perdure d'heure en heure depuis des décennies, serait sidéré par ce ton badin pour décrire le glauque !

Le même ton pour évoquer tout et n'importe quoi ...
Rien n'empêche les journalistes et les animateurs d'avoir une formation de diction (comme les acteurs qui actent, sans pourtant mentir), voire même de slamer des rimes avec un habillage sonore !!! (un peu comme sur ce site , toute proportion gardée ). Qu'ils se lâchent un peu, et montrent leur capacités créatrices refoulées ... Tout, plutôt que cette banalisation du sordide avalidée !

 

Le comédien de théâtre dira : "TOUT ce chemin parcouru" (le premier mot étiré assez fort, pour les gens du fond de la salle, et en scandant le reste pour mieux suggérer les images probablement absentes de la scène) Le top : Louis Jouvet ... (archétype)

L'acteur de cinéma balancera : "tout CE CHEMIN parcouru" (le mot clef en relief, le reste éventuellement marmonné près du micro-cravate, pendant que les images du montage défilent dans la mémoire du spectateur ...) Le top : Richard Bohringer (par exemple, dans le Grand Chemin - ou Anémone.)

Le speaker prononcera : "Tout ce chemin par COURU" (en mettant une scansion [possiblement intempestive] sur la dernière syllabe, le temps de passer à la ligne suivante sur son prompteur ... et en ayant en tête le déplacement [et le nom, à citer] de l'envoyé spécial, sur le chemin de son conducteur ...)

 

  Il conviendrait de prendre en compte le fond ET la forme ! (le fond c'est déja le cas : tout est décortiqué par les instances, et l'auditoire ; mais pour la forme tout reste à faire, ou presque !)

Parce qu'il faut en finir avec cette idée reçue que les journalistes (et les politiciens) ne feraient pas parties du peuple, qu'ils vivraient dans un autre monde, en témoins plus ou moins actifs, (et dispensés d'une partie des impôts ; ce qui est hautement symbolique : ils seraient "out"... de l'apocalypse !).

Quand ça les arrange, ils se voient "élite" ; et puis le reste du temps ... être "comme tout le monde"
cf. “ Les journalistes ne sont pas très différents du reste de la population. A l’occasion, certains peuvent se montrer un peu filou dans l’exercice de leur métier ” : voilà c'est ça ! alors leur job, ça serait comme ça de rendre ... tolérable l'intolérable !

Toujours niveler ...

Médiacratie = médiocratie ? (chewin'gum culture ?)

Les scribes qui transcrivent la parole divine, qui traduisent l'omniscience du Verbe, doivent-ils être des saints ? Ou sont-ils d'office, tels des anges contractuels, des porteurs de feu par voie de fait ? Mais en sont-ils dignes, tous, tout le temps ?
Doit-on leur accorder notre indulgence parce que précisemment "ils n'inventent rien" ?! (Et qu'ils le revendiquent, les insolents !)

Leur sera-t-il beau coup pardonné, au jour du jugement dernier : quand leur papier partira au pilon ?

Dans sa Quête du Proéminent, sa soif irrépressible du relief dans la vie, ce pourfendeur de l'ennui dispose d'une mission à la hauteur de ses capacités ... Mais il attend toujours le mandat d'amener ... Le Scribe se mercenarise, depuis quelque temps ...

 

(Exception / ex. : Dans le montage sonore de la page précédente, quand Iggy commence par marteler sa phrase avec “ the punk cataclysm ...” et que le traducteur commence son flow par "la situation des punks ..." l'Iguane capte la dérive reformulée, il remodule, et se marre ! Il y tient, lui, au relief !

(Parce qu'il faut voir tout le vécu qu'il y a dans les mots !
D'autant que cet américain est considéré comme un des 1ers "punk" de l'histoire, alors qu'il fut inclu plus tard, visé, par la "chasse au dynosaures" de la punkitude anglaise drivée par Malcolm McLaren et la styliste Vivian Westwood)


- Par ailleurs les interviewers/interprètes sont des accoucheurs, et ils donnent de l'ampleur au propos, du recul, de la profondeur même ; ils déroulent la synthèse ... en l'occurrence c'est un bon exemple.)

 

Et puis ça serait bien de leur apprendre aussi, pendant qu'on y est, dans les écoles ou ailleurs, le sens de la responsabilité (pour qu'ils se rendent compte des éventuelles conséquences de leurs interventions, sur la population ... Ex: Donner la recette de l'Anthrax, c'est ballot ! etc.

Quand on travaille sur la conscience d'autrui, il faut bien en être conscient, c'est la moindre des choses. Non ?

Il n'est de pire gourou ( = "moniteur de conscience"), que celui qui dissimule sa fonction, allusive, dans les replis de l'éphémère ... Un bon directeur sait assumer ses responsabilités, passées et futures, tout en oeuvrant (et c'est rien de le dire ...)

Les artistes ont leur éthique, les journalistes leur déontologie : alors ça serait cool que ça se sente ! Et lire le prompteur n'absout pas d'un miminum d'humanité (donc de sentiment, comme dans la pratique d'un artiste de base): parce qu'il y a ambiguité : on voit bien que ce ne sont pas des robots (atoniques), mais en même temps s'ils se cantonnent dans l'émotionnel (comme des androïdes de base) ... Alors là ! Y'a maldonne.
(Même quand le propos est fondé).

 

"Patrick : - “ Comment doit-on raconter l’horreur et l’ignoble ? Sur quel ton ? Le doit-on, seulement ? ”

Quand Prince lit le journal, cela donne ça ! De la distinction, et "de la tripe" ! ... Dans le même souffle, dans la même interjection !

Mais en fait, je crois surtout que ... ce n'est pas la peine de faire de la peine ... (Parce que, en admetttant que l'audience ne s'interesse qu'aux trains qui n'arrivent pas (à l'heure) ... il y a la manière. Si les journalistes rechignent à faire de l'art (à slamer, même par écrit ) ils n'ont qu'à déléguer à ceux qui pratiquent ; à défaut de couvrir la création artistique - j'ai bien dit artistique, pas "haute_couture", ou "gastronomie", ou "loisirs" ...)

À partir de cette interrogation, le polard a apporté au 20e siècle une nouvelle façon d'écrire (et si c'est devenu un peu "cliché", c'est parce que cela a marqué [c'est le cas de le dire], et qu'on est maintenant dans le clonage (qui satisfait les producteurs, surtout depuis que la télé s'en ait emparé).
Mais si on lit C.Himes, D.Hammet, J.H.Chase etc. on voit la rigueur stylistique, (à la virgule près !); et la gestion distanciée des affects.
Chez nous, on a Georges Arnaud, par exemple ... Sans parler des B.Cendrars, J.London, ou même dans une certaine mesure J.Kerouac (parce que finalement ne peut-on pas écrire des livres sans qu'il y ait des macchab' dans les placards ; tout en montrant du pays ?)

“ Le journaliste était fait pour occuper une position intermédiaire dans la société. Comparable, en fait, à celle du dramaturge à l’époque Elisabéthaine. Au contact des puissants le jour, [...]”
stop ! je t'arrête net là : les "puissants" font partie de la société ! ce sont des gens comme nous, qui méritent le respect. (blague à part, ils respirent le même air, sont fait de la même eau etc. que toi ou moi, ou Manu Chao ... (en parlant de "puissants", c-à-d qui ont de l'influence ...)
[...] “ par nécessité professionnelle. Inséré dans la population par essence, le soir venu ”
... ok : humain à temps partiel, alors ? (on parle bien de cette population, avec les politiciens inclus ; pas des fourmis ou des cloportes, ni des girafes ou des zèbres ? )

Résumons : Androïde instrumentalisé le jour, et ectoplasme proto-créature la nuit ? Dur métier ! les 2x8, à lui tout seul ... (mais "y'a pas de sot métier", encore faut-il se poser quelques questions, sans doute, et pas seulement à l'échelle individuelle !)

Ce "4ème pouvoir" est le moins sujet à (l'auto)critique qui soit, c'est pas très normal. Surtout que ça fait un moment que ça dure.
(J'y vais peut être un peu fort, mais, anyway je serais curieux d'avoir l'avis d'un intéressé ... )


[...] "déceler la présence, scientifiquement avérée, de l'existence de formes de vie sur la planète Terre" ...


NB/ Il y a Aldous Huxley, aussi ...


 

 

— ECTOPLASMIE —

 Autrefois les medium faisaient tourner les tables, pour faire parler les absents ; maintenant ils se contentent d'appuyer sur un bouton, ou de cliquer !

l vaut mieux le faire sciemment, franchement, de "changer la face du monde" (re-présenter, c'est traduire à sa façon) que de le faire par mensonge ou hypocrisie, par manipulation douteuse.

" la pratique journalistique ne rend pas impossible tout regard humain"
Je ne dis pas le contraire, mais c'est ensuite, dans la restitution que cela laisse à désirer ...(cf. le cliché du journaliste toujours "charette", qui manque de place, qui a la pression d'en haut, la pression d'en bas etc. Qui veut toujours aller trop vite, par crainte de la concurrence au scoop : ce ne sont pas des conditions propices à la création, ça ! )


"Rares sont les poèmes de chance. Ils coulent de la main comme l'ectoplasme de la bouche du médium. Le poète, endormi d'un œil, contrôle la descente"
(Cocteau, Poèmes, 1916-23, p. 99).


1ère attest. 1922 (Ch. Richet, Traité de métapsychique, Avant-propos II : L'ectoplasmie (...) la formation d'objets divers, qui le plus souvent [...] prennent l'apparence d'une réalité matérielle [vêtements, voiles*, corps vivants])


* Voilà de quoi, pour la tenue de scène de Lorence à l'Arena de Londres !  [ private joke ]


Dans la pratique :

— Circonspect —

 

  Le principe fondateur du slam c'est justement que tout le monde peut pratiquer la poésie, et la « confronter » à un public, (éclairé et pratiquant, restreint mais constant,) dans des bistrots ou des squats ... C'est précisément la démarche inverse que celle qui voudrait faire des gens, un public passif. Des « masses » , en lieu et place des individus ..

Mais je suis à la fois amusé et circonspect, quand je vois comment les médias tentent de nous refaire le vieux plan sélectif qui les arrange (avec « l'arbre qui cache la forêt » et qui étouffe tout alentour). C-à-d de fabriquer une superstar dans un domaine jusque là incontrôlé par le show-biz (sur le même modèle que les partis politiques qui fabriquent un super-porte-parole formaté à partir de « la base ») .
En ce moment la finale c'est entre Abd el Malik et Grand Corps Malade ... (En même temps, ça nous change de toutes ces présupposées vedettes importées des pays anglo-saxons, qu'on nous impose comme des évidences de bon goût ... oubliées, la saison suivante !)

(Le “ duel ” ultime *, comme on a vu entre Beatles et Rolling Stones (mais il y avait les Kinks aussi , pour luire !) ; puis entre Bowie et Lou Reed (mais le vrai rocker c'était Iggy, on le sait maintenant) ; ailleurs, entre Bob Marley et Peter Tosh (mais, dans les Wailers, il y avait Bunny, aussi ! Le plus sage ...puisque le survivant) ; entre M.Jackson et Prince ; entre Sarko et Sego ... (mais je m'égare là !)

* c'est ironique (les slameurs ne vont pas aux J.O. De toute façon, je connais un outsider qui les coiffe au poteau tous les 2 !)

 

   Quand je parlais de "connivence" je ne faisais pas allusion à quelques magouilles, on s'en doute. J'évoquais plutôt cette solidarité (volontaire ou pas) qui relie ceux qui évoluent dans les mêmes parages ...
(Par exemple, sur la plupart des tribunes de l'internet, on a pris l'habitude que chacun soit contré quasi systématiquement, puis défendu éventuellement ... On se booste mutuellement. Mais en politique, c'est un peu comme dans les vieux couples, qui ne sont jamais arrivé à divorcer et pour qui faire des scènes de ménages devant tout le monde est devenu banal ... )

La majorité (pour ne pas dire l'essentiel) de la communication, phagocytée de + en + par la politique, n'existe qu'en se (re)posant comme adverse. Et les protagonistes seraient bien embêtés, s 'ils n'avaient plus d'objet bien cerné pour leur hostilité (pour se reposer sur quelque chose, tout en s'étayant sur son prétendu contraire).

Un jour on évoquera cette puissante solidarité, qui lie ceux qui marchent sur la même planète ...

On se comprend mieux quand la critique est possible. On s'entend mieux ... Quand on se parle.

Et il y aura un réel gros problème dans ce pays quand l'autocensure sera de rigueur, comme dans toute dictature bien installée. Et si l'on commence à injurier les journalistes qui ne pensent pas comme nous, ça n'est pas de bon augure ...
(Ils ne font que leur métier : ce ne sont pas des artistes, des slameurs, des poètes, sinon ça se saurait ... non ? “ Mauvaise conjoncture ”, dites-vous ? L'info passe mal, quand il s'agit des arts ? Et elle est mal relayée ... On ne par le des trains que s'ils déraillent - ou au minimum, s'ils sont en grève ...)

Par exemple, des Sine, il n'y en a qu'un ! (cf. dessiner dans Charlie Hebdo, et puis être viré à 79 ans ... pour des broutilles, par manque d'humour)

Au sujet des 1ères dames : c'est sûr, elles n'ont pas forcément laissé de grands souvenirs, à notre génération ... (mais est-ce que l'info a bien circulé à leur propos ? là aussi - je me souviens d'une photo de Danièle M. se lavant les dents debout dehors, humblement, dans le campement du Sous-Commandant Marcos )

Remarque, ce qui compte, c'est la trace "au regard de l'histoire" ... comme on dit.

 

Et à propos de slam : c'est comme avec les meufs des présidents : qu'on n'aille pas me faire un faux procès - jugeons "sur pièce" ! (Mais force est de reconnaître que la barre est haute, après Mme Pompidou pour les Arts, et Danièle Mitterrand pour sa résistance ... aux diktats ; entre autres engagements, le plus important restant de supporter – dans tous les sens du terme – quotidiennement un monomaniaque au service du peuple !)

Bref, on sait que je ne suis pas un casseur de slam (même si, parallèlement, je pourrais être classé Bluesbreaker ... ) J'ai même été un des premiers (avec Baffie etc.) à tenter de faire sortir cette mouvance de l'obscurité de l'univers, qui est infini, lui ...

[...] (Faire reluire la poésie, c'est subvertir le prosaïsme ...)

Et si, devant les medias, on dit qu'on n'a jamais lu de poésie "classique", c'est faire une entorse à la solidarité dialectique des poètes ...
Alors le hic là, c'est que ça n'est pas credible (c'est surtout ça qui me froisse, parce que sinon chacun lit ce qu'il veut ...) on a au moins lu Rimbaud au lycée ...

Parce que l'activité artistique est une suite de maillons (on ne réinvente pas la roue tous les matins).


 

 Question pratique : il faut penser aussi à l'identification des auditeurs/lecteurs avec leurs "intermédiaires", et avec les témoins, (cette indifférence qui se généralise) ; mais aussi avec les sujets portraiturés (mauvais exemples la plupart du temps). Non ?



 

 

PRÊTER DE L'ATTENTION (à taux réduit)

 

"De la fréquentation assidue ne découle pas nécessairement l’identification"
Dommage ... quand on rencontre des "puissants", comme certains poètes ou des ... "Touaregs" divers !


Etre un "puissant" c'est pouvoir : rien de plus. Parce que le "pouvoir" c'est de faire (être capable, pas autre chose).

Et, face à un archétype exemplaire, (j'aime mieux cette qualification que pseudo-"puissant") il ne faut pas être mijoré (... minoré) ; faut y aller ! Partager l'euphorie, quoi !
L'enthousiasme collectif ! (Bien sûr, pas la cynique réussite individuelle d'autrui).
Ne pas confondre modestie (se savoir petit), et humilité (reconnaître ses faiblesses) ...
Parce que, à l'inverse, être révérend (limite "cire-pompe") c'est omettre de dire : "y'en aura toujours plus haut que toi" !

PS/ je parlais plutôt d'un "mandat d'arrêt", ou d'un "mandat d'amener" si on préfère ... Voilà ce que peut apporter un medium.

 

" Quant à la question de l’identification, elle très importante, tu as raison. Mais elle n’a pas lieu de se poser, à mon sens. Quelque soit la nature ou la personnalité de l’interlocuteur. "

C'est ridicule, ça : toute question est toujours bonne à se poser ... Anyway, elle se pose toute seule : refuser de la prendre en considération c'est de l'autocensure superfétatoire. On sait où ça peut mener, quand on refuse de se poser des question ... (cf. le chauffeur du train, pendant la guerre, qui conduisait sa locomative jusqu'aux camps, sans s'interroger sur le contenu des wagons : « Le fret c'est le fret »)

Le contraire serait la négation même de la fonction de journaliste qui consiste à rapporter des faits et à leur donner du sens, un sens le moins éloigné possible de la vérité. Naturellement, tout le problème, toutes les scories, toutes les divergences, proviennent de la définition même de la vérité. Mais, là, nous sommes déjà sur un autre terrain, celui de la philosophie. Or le journalisme n’est pas seulement une réflexion, c’est aussi une pratique. C’est de la rencontre des deux que les problèmes surgissent"

La philosophie n'est pas vraiment une reflexion, c'est plutôt une affection (... cf. "l'amour de la sagesse" - Alors la reflexion n'est qu'une conséquence possible ...) Et crois tu connaître une affection qui se dispense de la pratique ?
Un amour qui n'englobe pas la rencontre des deux ?

 

La chasse au scoop est une attitude d'enfant gâté, de garnement vénal.
Un artifice qui fait de la primeur l'objet d'une bienveillance quêtée : cela ressemble à la délation (mais on sait bien que ce n'est qu'une question de compétitivité marchande : " la loi de l'offre et la demande". Seulement la concurrence peut faire dérailler !)

Je trouve que même la météo devrait employé le conditionnel. Quand on est obligé de constater que l'un des plus grand patron de la profession, a récemment annoncé à tort la mort de l'un des plus fameux animateur médiatique, lui aussi l'un des plus connu sur la place, on se demande comment on a pu donner autant de crédit à une corporation de saltimbanques irresponsables jusqu'à maintenant !

« Dieu se niche dans les détails. »

« Le diable réside dans la hâte. »

 

C'est bien connu, la désintégration ne se régit que dans la hâte.

La précipitation précipite le déshonneur : c'est souvent l'horloge qui fait de l'humain une brute sans conscience.

Le fascisme usuel ne se gère que dans l'injonction.

 


une autre musique d'accompagnement de cette page possible : Les Friends ("Ça c'est toi !")    

 

— DESOLATION —

Chat, Pipe-Line, et Alias. Plus un raton-laveur (Rocky Rocoon)

 

tentative d'article relativiste :

LE CHAT ET LE RENARD


On dit que ce réflexe du chat de jouer avec sa proie, et d'étaler son tableau de chasse au regard des humains dâte du moment où le chat était à bord des navires, pour se protéger des rats (sans doute, des fois que le cuistot à bord manquerait de protéines animales à servir ...)

Le renard comme le chat, fait sa publicité en montrant ses exploits (il abandonne souvent au poulailler le bénéfice de son incursion, c'est bizarre non ?) pour mieux faire savoir la valeur de ses bons offices.

Car pour s'attaquer aux petits rongeurs à longueur d'année, le renard "renarde" dans la discrétion. Oui, le renard travaille pour rien ... Alors on croit que c'est "normal" que les rongeurs ne soient pas plus nombreux ; (et, de fait, c'est naturel ...)
Mais cette gratuité du geste n'est pas bien perçue (surtout par ceux qui ont des intérêts dans la vente de produits chimiques, de pièges, ou d'explosifs !)

Enfin, bonne nouvelle : renards et fouines ne font plus partie de la liste des nuisibles de l'Isère ! (Mais ils sont classés comme "gibier" ... )

L'arrêté préfectoral concerne les communes de Apprieu, La Côte St André, Balbins, La Frette, Le Mottier, Longechenal, Bizonnes, Ornacieux, Brézins, Biol, Beaucroissant, Le Grand Lemps, Bèvenais, Burcin, Penol, Châbons, Réaumont, Champier, Rives, Chamèches, Saint Blaise du Buis, Colombe, St Cassier, Commelle, St Etienne de St Geoirs, Oyeu, Eydoche, St Hilaire de la Côte, Flachères, St Simien de Bressieux, Gillonais, Sardieu, Izeaux et Sillons.

Le Directeur de la Fédération Départementale des chasseurs de l'Isère a dit "Que le renard soit un prédateur naturel du campagnol, [NdF : qui est en recrudescence pour des raisons diverses : le non labourage de parcelles, avec la chimio systématique etc.] on ne peut le nier. Cet arrêté a gêné les chasseurs, mais on peut toujours chasser ces espèces jusqu'à fin février, sous certaines contraintes ..." [la proximité avec les exploitations etc.]

La prise de conscience va son petit bonhomme de chemin, lentement mais sûrement ...


- Juillet 2008 -  

 

"le chat n'étale pas le fruit de sa chasse, il l'offre à son ou ses maître(s)"

Il faut être bien naïf, et guère perspicace, pour croire que le chat se reconnaît un ou des maître(s) ! (' vache, c'est dur de mettre un vrai pluriel à ce mot, pas vrai ? Surtout quand il ne s'agit plus d'apprentissage ... )

A Rome, les chats sont "classés patrimoine bio-culturel", et quiconque essaierait de les domestiquer, ou de leur nuire (ce qui n'est pas tout-à-fait pareil, reconnaissons le) peut prendre jusqu'à 3 ans de prison !
C'est dans ce pays aussi que l'on discerne "le patrimoine oral", parmi tous les héritages à savoir préserver. Dans tout environnement à ménager.


.../... Parce que, s'il perd son stylo (ou son clavier) qu'est-ce qu'il lui reste, au journaliste ?

"Voir à l'oeuvre" !

Et c'est bien là qu'est le problème.
Sans doute vaut-il mieux voir l'oeuvre ... (même bancale ; plutôt que la superficialité inhérente aux coulisses ...)
Côté cour, et côté jardin : des espaces qui ont leurs attraits par ailleurs, mais n'existeraient pas sans la scène, la rue, sans la projection, ou l'imagination d'un lecteur.

Je n'éprouve pas une grande fascination à la contemplation des tuyaux. (A l'inverse de ceux qui affirment qu'il convient de montrer tout "ce qu'on a dans le ventre" ...)

Bien sûr, l'affect n'est pas une maladie honteuse. Evidemment, on peut même considérer cela comme un matériaux à travailler (en amateur ou en pro).
Mais la déconstruction des mécanismes (pour transcription) est bel et bien de la philosophie. Si non, c'est du vandalisme.

Là où l'artiste (en herbe, ou pas) s'improvise une finitude, le journaliste (badgé, ou pas) compose avec l'approximation.

L'artiste ne se voit jamais en train d'opérer, autrement il tomberait de son fil. Il ne s'entend pas, (autrement que par les retours) : il est occupé à moduler. Avec plus ou moins de bonheur, mais jamais sans sa conscience. Si non, c'est un hystérique, un épileptique, peut être. (C'est un autre service ... Prenez l'escalator.)
Il ne se sent pas d'avoir fini : il est déjà dans l'après. Son chef d'oeuvre, c'est la prochaine ... De ce fait, l'autosatisfaction statutaire serait pour lui un suicide (en tant qu'artiste né, ou titularisé).

Dans ce cas, donner de l'information lui importera d'autant moins qu'il n'aura, pour ainsi dire, aucun jeton à placer sur l'échiquier ... [ Même si ce n'est pas faute d'avoir essayé : "qui peut le plus, peut le moins". Le génie de Dali n'exclut pas la promotion d'un chocolat que l'on aura préalablement garni de grains de riz soufflés. Non pas pour rien (Dali est cher). Mais dans une surréalité parfaitement inutile (Dali est riche) qui se répand d'autant plus qu'elle est insignifiante ... ]

Même sur une île déserte, la vocation l'étreint, l'artiste. Fonctionner autrement le suffoquerait. A ce propos, l'autoproduction est un "rouleau compresseur" (comme on use pour se débarrasser des contrefaçons industrielles) dont on n'a pas fini d'entendre parler. Charismatique levier (étymologiquement, s'entend).(éthyle mollo etc. - je n'ai pas pu résister à la faire, celle-là - que l'on pardonne au contrefacteur! :-D)

Le rapport de force coutumier entre portraitistes et portraiturés n'a plus lieu d'être quand l'ectoplasme est transparent ; et, surtout, devient insaisissable depuis qu'il est dans le mouvement. Il bouge. Protoplasme magnifié. Va-nu-pieds sanctuarisé.

Même l'autoportrait a quelque chose de fatal, finalement.

De tragique, dit-on, (en "mileu bien informé" ...) une fois pris dans la masse. (Auquel cas son insertion dans une mouvance qui le dépasse, peut s'avérer bénéfique, telle une transcendance salutaire. Difficile à imaginer pour un occidental, mais c'est possible : l'angoisse évaporée de l'individu sublimé. Cruauté volatile d'un destin fractal ...)

De pathétique, si l'on s'en tient au factuel biologique, phénoménal. Voire à la mécanique ... (Auquel cas son insertion dans une mouvance qui le dépasse, peut s'avérer grotesque, effrayante presque. Robotique du citoyen instrumentalisé ... Cruellement matérialisée.)

 

"Empire du Milieu" : La désolation est une capacité négligée des empereurs, surtout lorsqu'ils sont "du Milieu", où, par définition, "le compte est bon"... Les journalistes également souffrent de cette amputation. Ils subissent pareille atrophie du système empathique.

Pendant que, sous l'oeil attendri de leur Maître (qui aurait relevé le défi, une fois que Spielberg eut jeté l'éponge, pour des raisons d'éthique personnelle) des danseurs dessinaient une magnifique colombe de la Paix, battant des ailes (de l'aile, si les intervenants-pixels ne courraient pas assez vite), sur la pelouse d'un stade pékinois "enflammé" (au gaz, comme on le verra, avec quelques milliards de spectateurs subjugués), en présence de Mr Poutine (USSR) et Mr Bush (OTAN), la guerre était déclarée en Georgie (1000 morts - "à la louche". Le même jour. ).

Le 8/8/2008. ("Prospérité" = "porte-bonheur" à ce qu'on dit).

Le bras de fer, aucunement sportif, concernant le pipeline (cf. symbole s'il en est, du travail perpétuellement mis à l'oeuvre, (du moins on l'espère : un pipeline vide, c'est comme un repas sans fromage ... Désolant.), vers l'occident en l'occurrence ; et qui a 2 extrémités : un foreur et un compteur ...) devait bénéficier de la diversion médiatique opérée par les artistes et les sportifs. Raté.

Jouer à chat. Pipée, la ligne.
Aujourd'hui tout se sait ; et si les médias ratent le coche, internet prend le pas. Il faut se faire une raison.


Handicap International

Le journalisme, mis à part le fait qu'il se contente (et sa hiérarchie, comme son auditoire) plus souvent qu'à son tour, de la surface des choses ("superficiel sur une grande surface" comme se définit Lagerfeld) a un autre handicap : il prétend assumer en commentant. (Lui aussi, tout comme son alter-ego politique).
Le scribe avait plus d'humilité : il s'assumait comme lettré. Sans plus. (Tout comme "l'écrivain public", aujourd'hui encore, dans les contrées reculées ...)

Cette prise en charge de la parole, dénuée de tout caractère ludique, ne peut que nuire gravement à la franchise. Trop d'arrière-pensées ...

— Mais, rappelons-le, on “ n'assume ”que par ses actes à venir, ou les actions que l'on se charge de planifier, concernant une demande précise. Et non pas en se contentant d'énoncer son "assumage", (concernant des prétendues responsabilités, qui ne seraient relatives qu'à des faits antérieurs ... )
On affirme "assumer" le passé, si facilement, depuis quelques temps. Provocation, perversion.
Comme on le prétend, avec autorité, il suffirait de formuler pour se dédouaner (un ersatz de la confession dans tradition judéo-chrétienne, mais sur le mode insolent).
Même si c'est pénible à admettre, c'est le contraire donc, d'une attitude qui consiste à camper sur ses positions : assumer, c'est savoir se rendre utile, c'est retrousser ses manches ! Il ne s'agit pas d'une parade contre la honte ... pas d'une hâtive amulette pour conjurer le mauvais sort ; ni d'un accélérateur de particules, pour retourner le mauvais karma, vers son néant d'origine .
..

Une authentique attitude responsable prend en compte sa fragilité intrinsèque, et se conforte dans une spontanéité qui est le mieux à même de prouver sa foi (quelle qu'elle soit, même profane, même futile).

En aucune sorte il s'agirait de favoriser l'indifférence collective ou l'abattement général.

 


 

   Bob Dylan, le personnage d'Alias, dans Pat Garrett & Billy The Kid, n'est pas un bon journaliste, puisqu'il permet l'évasion du Kid, ne se contentant pas d'arriver "après la bataille" comme il se doit.
Mais c'est un bon journaliste parce qu'il sait qu'il va participer à l'édification d'une légende, qu'il aura choisie de son plein gré.

Billy est devenu "Le Kid" parce que l'affection plus que probable, que lui portait la population, ne demandait qu'à supplanter la fiche signalétique officielle ("officiel" : encore un mot qui veut tout dire, tout en ne disant rien !)

Retour à l'office ! (autrement dit : "va à la niche", comme on dit en marketing, dans cette culture entreprenariale qui défie toute forme de civilisation.)

Officier n'est pas jouer ! (Officialiser non plus).


  

   ARTISAN DU DEVENIR

   On sait que la drogue des journaliste c'est l'adrénaline . C'est un métier régi par le stress. Mais la démarche diverge de celle de l'artisan, du compagnon (du Tour De France), de l'Ouvrier de France. Quand l'artisan va vite, c'est pour minimiser l'empreinte de l'aléatoire sur son chef d'oeuvre en cours ; quand le journaliste accélère, c'est l'aléatoire qui le conduit, dans un chassé croisé avec l'éphémère.

La performance rapide et efficace, se ressent de l'extérieur. Mais la motivation aussi : par sa quête de l'excellence, non pas pour s'en frotter les mains individuellement ...

Un comportement dicté par quelque chose qui nous dépasse ... mais vers l'intérieur !
(Rien à voir avec le moteur de la majorité des badauds-tragédistes à la petite semaine qui encombrent les antennes, comme on le voit !)

Il est un savoir faire qui se perpétue de génération en génération, qui n'est opérationnel qu'après des années d'apprentissage : comme le travail sur le cristal (le souffleur ne doit pas hésiter, il n'a que quelques minutes pour donner forme quand la matière est en fusion) ou le cuir (si l'on prend trop de temps, la découpe est hésitante, et le cuir est 'salopé' par la sueur, la crasse, l'usure etc.)

L'immédiateté, cela se mérite ; en plus de la virtuosité, il y a aussi la beauté du geste, en dénominateur commun. On la voit dans ce qu'il advient.

L'œuvre majeure du boucanier, c'est de privilégier sa couenne burinée !

Cela avec une condition nécessaire, mais pas suffisante : une grande humilité. Cela afin d'atteindre la montée en puissance des capacités, opérantes sans être stigmatisantes. La vitesse, forte de l'expérience acquise, laborieuse ; et la décontraction, dans la tension de l'expérience présente, nécessairement oubliée en tant que telle, avant que d'être finalisée.

Pas le droit à l'erreur.

 

"Copier c'est voler !"

(l'artisan a écrit : " copiez, si vous y arrivez !") :-)

 
« VIGILANCE ! »     ( “ se méfier des contrefaçons, des intoxications, des informations etc. ”)

DANGER : DECULTURATION

Le savoir est pour chacun - La rétention d'information universelle est un délit.


- Pr Fox -  
Juillet 2008  

 

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