—OMNISCIENCE—

Ego & Deus / Le bouddhisme ouvre une troisième voie : La Voie du Milieu est celle du Tao.

 


Avertissements :

Emanation périlleuse


C'est à la NASA que, dans les années 80, on a accolé les mots "réalité" et "virtuelle" ... A l'époque on commençait à parler d'images "digitales" ... (Les enfants de hippies embauchés là, voyant une fantastique perspective pour des jeux, qui seront vite qualifiés de "vidéos", avec les capteurs sensoriels, les lunettes-écrans 3D, etc. tentèrent de théoriser de la sorte leurs aspirations psychédélico-ludiques, voire possiblement artistiques, avant que l'armée ne puise s'assurer le monopole de cette cyber-créativité émergeante à des fins plus trivialement utilitaristes. Le comble de la miniaturisation : en transformant l'infini "champ des possibles", en vulgaire "évaluation startégique" des capacités, c'est-à-dire en pré-option étriquée.)

Le virtuel est devenu un nouveau champ de réalité, qui n'est ni concrètement tangible, ni résorbée dans le seul domaine de l'esprit. C'est un vivier d'utopies en gestation ; le lieu de toutes les catalyses : quand la substance donne de l'électricité (de l'énergie vacante), canalisée par ces champs magnétiques qui prouvent une réconfortante suprématie de l'esprit sur la matière.
L'antichambre de l'innovation. La "chambre noire", conçue comme le vestibule du révélateur, pour une photographie argentique. Les coulisses de la création, là où "pouvoir" est synonyme de "puissance", d'épanouissement des talents, des capacités potentielles avant leur entrée en scène sous les projecteurs.

Mais, revers de la médaille, le virtuel n'échappe pas au mauvais esprit (le plus contagieux, comme disait Gandhi), et là aussi la Loi du Plus Fort semble parfois aricaturalememt la meilleure, quand les instigateurs sont animés d'intentions pas vraiment bienveillantes. Ou, plus grave, qu'ils n'ont pas d'intention du tout, (hormis celle de stocker les données ; avec autant que possible une extension des résultats chiffrés possédant le nom d'une monnaie ; ou au pire d'un minerais, ou d'un liquide fossilisé).
La virtualité ne fait que refléter la mentalité des apprentis sorciers qui la mettent en oeuvre ... Quand ce n'est pas une dimension qui s'auto-alimente mécaniquement, sans objet ; ("par défaut", comme on dit ; ou guère mieux : par habitude, ou, comme souvent, rien que par la force d'inertie, lancée à plein régime). Apogée du néant, identifiée comme le premier pas de l'intelligence artificielle, livrée à elle-même.

Parce que le monde virtuel, à grande échelle, n'est pas intrinsèquement vertueux. C'est une émanation, fluctuante par nature.

La réciprocité des influences, concrètes, lourdes, aussi bien que morales (autrement dit "en puissance", pour ne pas dire "sentimentales", le soutient moral apparaissant tel une valeur ajoutée, un "supplément d'âme" qui ne pèse quasiment rien), condition nécessaire et suffisante, dans une dynamique harmonieuse, n'est pas un état, mais un process.
Ne l'oulions pas : le virtuel est "branché sur la prise", et, quoi qu'il advienne, il a besoin d'accus, ainsi que ... d'une intention cohérente. Quoi qu'il en soit.
Par conséquent, le virtuel est pareil à un coup de dès. Fulgurant moment crucial juste avant l'immobilisation totale.
Mais aussi il peut se présenter comme ersatz de qualité, pour aboutir à un fâcheux simulacre, facilement omnipotent, tout autant à l'écart de la spiritualité, que du matérialisme.

L'existentialisme nous avait mis en garde : nous sommes ce que nous faisons ; s'il s'avérait que nous ne ferions rien qui soit viable, c'est que nous serions des fantômes ... De diaphanes avatars obsédés par des chimères faméliques...

Je me dois aussi d'ajouter systématiquement, que dans mon humble assaut contre le manichéisme larvé, il n'y a aucunement une promotion de la sempiternelle "zone grise" (no man's land du mix des contraires ; où suinte l'ambiguité pernicieuse dans la distinction entre "bien" et "mal"), non, mais la suggestion permanente d'une troisième voie (pour commencer), bel et bien palpable.

 


"... si je pouvais expliquer mes oeuvres, je n'aurais pas à le(s) faire ! " dit la sculpteuse dans le film de Joseph Losey, These are the Damned (Les Damnés - 1963)



ACTUALISATION : COMMENT LE BOUDDHISME ?

Replaçons dans le contexte : A l'époque où Mme Alexandra McNeil (?) a ramené de ses expéditions le bouddhisme exotique, pour tenter de l'expliquer à nos compatriotes de ce côté-ci du continent, le mot "inconscient" était soupçonné d'être une injure, et la "Providence" ou la "justice immanente" n'étaient quasiment que des rumeurs, voisines de celle concernant la femme-à-barbe, ou des superstitions aussi floues dans les esprits que les numéros d'un prestidigitateur.

John Lennon n'avait pas encore enregistré Instant Karma ...

On s'avisait d'un éventuel "abandon de soi" comme le fait d'être "défroqué", ou réduit à la portion congrue. Minimaliser l'affirmation de son identité, pour s'immerger dans un "Grand Tout" semblait préjudiciable.

Alors que l'on sait maintenant prendre en compte les déterminismes divers et variés, les projections dans un espace-temps nourri du prisme de l'inconscience, les faisceaux de paramètrages indirects.

Et le mot "surréaliste" est même rentré dans le langage commun.

Le Bouddhisme n'avait que quelques siècles d'avance sur ces considérations satellites, utiles à une meilleure connaissance de soi (connaissance "incontournable", de ce "soi"inévitable) ... en même temps qu'une compréhension du monde (enfin) optimisée.


~~~~~~~~~~~~~~~~

À BON ESCIENT

"Turn on, turn in, drop out"

se brancher / être en phase / se détacher

 

Quand Jésus affirmait que son "Royaume" n'était "pas de ce monde", ne voulait-il pas faire entendre que ce monde-ci, immédiatement perceptible, (voire trivial), restait incomplet ; presque étranger, en deçà de la transcendance ? Ne peut-on y voir comme une exhortation, sans postuler pour un au-delà posthume, inclinant l'esprit à se dépasser ; sollicitant le mental, nécessairement séduit à l'idée de (se) mieux connaître ?

Malgré la première impression que le bouddhisme fit aux occidentaux, celui proche d'un ascétisme monacal (on n'avait pas encore l'exemple d'une Madona convertie, comme beaucoup de pipoles tapageurs qui jonglent avec les croyances) il serait érroné de penser que celui-ci préconiserait "l'oubli de soi".

Cette impression fugitive, pour quelqu'un d'élevé dans un serail rationaliste, vient d'une injonction qui nous est plus familière depuis que Freud et Yung ont scruté la psyché humaine : il s'agit de l'abrogation de l'omnipotence de l'ego (avec son cortège de désirs à jamais insatisfaits, puisque sitôt déplacés une fois rassasiés, sitôt remplacés une fois étanchés).

L'ego n'est qu'un marquage, une griffe, (une encoche, pour la traçabilité ...) Son usage est utile pour une bonne identification de la personnalité. Cela permet par exemple de mieux se nourrir, en ne se trompant d'orifice (buccal : autrement on appelle ça "donner la becquée", lorsque prévaut la confusion). C'est également une mémoire, (une "boîte noire" comme on dit dans l'aéronotique), un log (un "journal d'activités", comme cela se pratique en informatique, pour résumer chronologiquement les tâches accomplies lors d'une session. Avec la différence que ce script peut servir pour actionner la fonction "undo", alors que, de son vivant, l'être humain ne le peut.)
Il existe d'autres utilités, d'autres intérêts que l'on peut porter à cet ego monté à bord, livré clef en main, en standard, (mais solidement différencié, par sécurité), à cet alien domestiqué qui réside en chacun de nous, et qu'il serait un peu long de répertorier ici de façon exhaustive. (Je vous demande de me croire sur parole.)

Quoi qu'il en soit l'une des caractéristiques majeures de cette parure symbolique, de ce code barre psychologique, c'est de relier l'entité unique à son environnement, et aux autres êtres existants ou ayant existé, ainsi qu'à la postérité directe ou indirecte. Et cela n'est possible que grâce à la perpétuelle vigilance de ce mécanisme, sa soif de savoir, son éternelle curiosité ; et, bien sûr, au premier plan son générateur d'aspiration, voire sa convoitise. L'ego ne raisonne que mécaniquement par adjonction centrifuge, ou par magnétisme convergeant.

Or , par définition, la convoitise reste perpétuellement à rassasier (sinon il faudrait qu'elle change de métier ! La convoiteuse a pour vocation de ne jamais être autosuffisante, et de ce fait, malheureusement jamais autonome). D'autant plus qu'au paroxysme de ses élans, l'ego ne peut que ratiociner, sans avoir la faculté de se mettre en mouvement. L'ego est détaché de l'accomplissement (même s'il aime en tirer les gratifications qui en résultent, et goûter au repos du guerrier victorieux, à la satisfaction du chasseur revenu sans être bredouille ...)
Les egos peuvent deviser, mais guère se targuer d'agir. Objectivement (puisqu'ils sont les garants de la subjectivité, les gestes irrationnels, ou toute sorte d'acte en temps réel, dans une ergonomie interactive, leur échappent définitivement).
Il n'est qu'une éventualité propice à déclencher sa capitulation : un ordre dicté par l'instinct.

N'inversons pas le problème : c'est l'ego qui est dépendant de l'individu, et non pas l'avatar qui devrait dépendre de sa signalétique,
Ainsi donc tout ego est tributaire, dans une réciprocité qu'il n'est pas en mesure de bien évaluer, de ses attributs réguliers : le corps (et, ultime appendice, aucune machine ne saurait être maniée sans le corps de l'opérateur attitré) ; l'âme (où peuvent se "pluguer" [loger] tous ses dépassements, se lover les excédents, qualifiés de sentiment) ; l'esprit (qui est la matrice de tous ses ornements, de ses garnitures "morales", comme le maître d'oeuvre des configurations qui le charpentent, l'étayent, ou le baladent entre le sur-moi et le subconscient, aussi bien qu'elles le mettent parfois momentanément en stand-by, avec une pause pour rêver.)
L'ego se trouve immanquablement irrigué par l'esprit, (ce qui lui évite un racornissement du à la déshydratation, ainsi qu'une sclérose dans le renouvellement de ses constituants) ; assoupli par l'âme (qui lui confère une élasticité susceptible de lui accorder une dimension invraisemblable, tout en gardant une cloison étanche très résistante, et lui assure d'être à même de rebondir en s'orientant diversement) ; et l'ego est en prise directe sur les potentialités physiques garanties par les mécanismes organiques, et les inductions parasympathiques ou volontaires, (relayées dans une arborescence favorable au parcours de l'influx nerveux)..

L'ennemi de l'ego serait l'Intelligence Artificielle, si cette dernière n'était qu'une projection gratifiante de son mode de fonctionnement. Les androïdes peuvent même disposer d'un super-ego ; de perceptions, de sensations, d'émotions, du jugement, mais pas de sentiments. Ou rarement.

Voilà donc un moteur, perpétuellement disponible pour chacun, qui carbure avant tout à l'individualisme par nature, (si ce n'est à l'égoïsme, par défaut).
Mais la seule chose qui préoccupe l'ego, c'est l'Unité. Distincte.
(Son rôle n'est-il pas au premier chef d'empêcher le démantèlement inattendu, l'écartelement désagréable, la démantibulation inopportune, le démembrement fallacieux, la dislocation intempestive, la désarticulation inconvenante, les gestes déplacés, la disjonction ennuyeuse, la dissolution malencontreuse, la dispersion trompeuse ?)

Au premier degré (cf. "sorti d'usine"), il s'agit d'une intégrité, minimale, à défendre. D'un noyau miasmique singulier, à préserver. C'est une question de dignité. Typiquement innée (qui ne peut ni se prendre, ni se donner ; ni se vendre, ni s'aliéner.) À ce que l'on dit, c'est par là que va se nicher l'Honneur.

C'est la raison pour laquelle l'ego craint son ombre, comme son reflet. Il préférerait encore se démultiplier, ou investir un autre corps, voire vampiriser un ou plusieurs egos successifs, que de se voir fractionné, morcelé, ou atomisé.
Il y a une chose encore qui l'indispose : l'invisibilté. (Il y aurait tant à dire à ce sujet ...)

Et ce n'est qu'après, au fil du temps, que l'égotiste discerne son ubiquité voilée, sa similarité intrinsèque, sa concordance propice à l'empathie. Ce n'est qu'ensuite, avec la conjugaison de son expérience et de ses enrichissements culturels, par distinction, qu'il a conscience de son mimétisme (subit par inadvertance, ou reconnaissant, solidaire d'avec ses pairs). Ce n'est qu'au prix d'efforts scrupuleux, qu'il parvient à percevoir intimement le socle de sa pugnacité, la base de sa structuration aux contours assidus. Et alors il lui semble évident que, comme ses semblables, il dispose d'une base universelle, spasmodique, si ce n'est viscéralement orgasmatique, pareillement convulsive dans son impermanence.
Il peut en jouer. Il peut faire le caméléon (ne citons pas de nom) ; ou l'autruche (le seul animal attentif à la connivence relative aux antipodes ...)

On s'inquiète de ce que sa spécificité, dont on s'avisait qu'elle méritait une notification avec un haut coefficient d'originalité, n'est vraisemblablement suspendue qu'à une clef-de-voûte tout ce qu'il y a de plus commune. Depuis la nuit des temps, aux quatre coins du monde, en n'importe quel lieu habité on peut être certain que se trouve un ego. Même le Dieu barbu, assis dans les cieux, est soupçonné d'en avoir un. (C'est dire ! Si même la transcendance doit passer par ce prisme, que reste-t-il qui ne soit inventé ? Où subsiste donc l'originalité ?!)

Cela agace l'ego, l'idée qu'une certaine forme d'existence ne puisse entrer dans ses capacités de compréhension ; que la cosmogonie lui soit à jamais imperceptible. Et aussi que la constance soit si volatile, que l'infini semble en mesure d'envahir le moindre recoin de son environnement quotidien.

Pour la petite histoire, il est curieux de se rendre compte que les strates de cet édifice identitaire sont de nature fractale, autrement dit que "la somme est à l'image de ses parties" ; et que si l'on fixe au zoom un détail (l'ego d'un quidam, donc), on saisi par cette manip. un aperçu de la branche d'où est tirée le rameau, elle même similaire au tronc répertorié, etc.

Une autre représentation usuelle de cette disposition propre à l'humanité, pourrait s'esquisser par un parcours schématique, en imagerie médicale, à l'extérieur puis à l'intérieur des parois intestinales : les replis généraux, en méandres, sont parcourus de sous-circonvolutions analogues, elles-même tapis de radicelles tentaculaires, plus que probablement recouvertes de cils vibratiles en tout point conformes.

Ces notions mathématiques du dernier-cri, qui furent longtemps absconses, avant que le computeur n'en permette une vision retranscrite graphiquement et hautement colorée, sont maintenant un cliché surexploité, et même l'objet de fantaisies ludiques ou artistiques (ex. : pattern fréquent dans les light-shows, trames évocatrices de matières dans les décors de jeux vidéos, ou dans l'élaboration de paysages virtuels saisissants de vérité, motifs héraldiques dans les simulations 3D Etc.)
Ce sonts des approximations, bien sûr, mais par des échantillons, synthétisés, qui représentent bien la nature, ou les caractéristiques anthropométriques étudiées

. (Tout comme ces évaluations, par micro-trottoir, lors des manifestations dans la rue pour des raisons sociales, montrent bien quelque soit l'interlocuteur, la préoccupation en cours. "Entre 10% et 90% de la catégorie concernée s'est mobilisé" affirment les médias, selon les chiffres des organisateurs ou de la police ... :-D )
À noter que, lorsque par exemple des artistes ne sont pas "engagés", prétendument, comme le souligne Marianne Delicourt c'est qu'ils sont "engagés du côté du plus fort".

Le meilleur moyen de contrer les provocateurs infiltrés, ou les citotens énervés qui veulent passer de force en voiture au travers du cortège, c'est de soulever, à plusieurs, la voiture avec son conducteur, et de la redéposer entre 2 arbres assez serrés ! Voilà rapidement une crise résolue !
(Allégorie de l'ego non épanoui, parmi les autres en synergie. Également : symbole de la crise automobile, quand l'industrie ne va nulle part, au lieu de s'adapter à de nouvelles sources d'énergie).
C'est la différence entre des actionneurs, authentiquement représentatifs, et des actionnaires, anonymement nuisibles ... Le meilleur contributeur, c'est qui ?
La "réussite"a plusieurs visages ...

 

Moyennant quoi les "religions" orientales, la sagesse universelle convoquée pour les cénacles méditatifs, les philosophie ancestrales (qui se recoupent, sans jamais avoir été confrontées pendant longtemps, sur les cinq continents) ont établi des techniques dites de "développement personnel". (Partons du principe que l'on ne naît pas finis).
Une manière de ne pas avoir à réinventer la roue chaque fois que l'on en a besoin. (Parce que c'est drôle de constater qu'à chaque fois qu'on entend quelqu'un nous abjurer de faire, avec elle, ceci ou cela, "entre gens civilisés", la question se pose fort opportunément de savoir si cela est bien le cas, et même si cela va être possible ! La barbarie est à ce point banalisée, que le moindre sursaut civilisateur sonne comme une provocation ...)

Comme on le voit, le dénominateur commun de ces spiritualités disposant d'un codex écrit, ou d'une tradition orale proche du shamanisme, est loin d'induire une quelconque capitulation dans l'identité personnelle de celui qu'elles traversent, mais bien plutôt un individualisme roboratif, une efficience "durable" de l'identité, un apaisement salutaire de celui qui est à la barre (pour faire une métaphore maritime, dans un domaine où le parcours solitaire a le vent en poupe, et où l'individualisme est un argument de survie : un marin seulement peut diriger le gouvernail, un seul à la fois).

Le bouddhisme trouve sa satisfaction dans la générosité ; dans une optimisation interactive. Quoi de plus valorisant que d'être en mesure de donner ? Quelle gratification supérieure, (objectivement, sans question d'amour-propre), que dans sa faculté d'être "influent" plutôt que qu'impérieux ; et dans ses capacités de recevoir (pour le plus, un savoir), d'intégrer ?

L'exigence redondante, comme la captation indue, outrageusement récurrente, amputent l'esprit du loisir de faire cadeau ...

C'est pourquoi j'affirme depuis toujours à qui veut bien l'entendre, que la gratuité de la poésie constitue une ultime subversion !

(Ex: Un conflit armé est un tel aveu d'incapacité à dialoguer, là, tout de suite, au coin de la rue,que c'en est choquant, incompréhensible, pour des tchatcheurs consciencieux !)

Ce n'est pas le tout de dire "cessez le feu", ou d'établir une "feuille de route" : encore faut-il ne pas se satisfaire d'approximations, et "instaurer la confiance" c'est-à-dire valider des valeurs, rendre plaisants des principes.

C'est comme le mec qui décide "tiens, aujourd'hui je vais me raser" : encore faut-il ne pas se couper ! Avant de penser quel parfum on va utiliser ....

±±±±±‡±±±±±

 

SE CO—NAÎTRE

Mais comme la complétude resterait une chimère, exploitée avec malice par tous les marchands de bonheur, le meilleur moyen d'y voir clair, c'est de faire un pas de côté. De relativiser. Et de cesser aussi d'être un badaud dans sa propre vie. Cf. le fameux "Etre plutôt qu'Avoir".

{ Notons qu'à ce stade, la spiritualité que j'essaie d'expliquer rejoint le socratisme évoqué précédemment : se connaître soi-même consiste d'abord à ne plus s'identifier à une image préfabriquée - cf. le culte des "marques" de fringues, de bagnoles etc. ; les signes ostentatoires divers ; les replis culturels dans de farouches "chapelles", dans des cénacles inrockuptiblement prédigérés, des fortins conservateurs proches du congélateur, ou que sais-je encore ? }

Ou alors on peut le faire par jeu, mais pas involontairement. On peut être laïc et fêter Noël, chrétien et participer au ramadan Etc ...)

Ego & Deus : le bouddhisme ouvre une troisième voie.

La fâcheuse habitude de l'Ego, mais qui constitue en même temps l'essentiel de son utilité (sa fonction : instaurer un signal cohérent, intimement indéniable, dans un monde foutrement chaotique) , c'est sa complaisance dans l'ignorance.

L'Ego est verbal, il apprécie mal que l'on sache lire et écrire. *

Il se contente de peu dans ses rapports à autrui.

L'obscurantisme lui sied à ravir. (Moins, maintenant qu'il y a une refonte des principes identitaires, en vrac, grâce aux technologies qui relayent avantageusementla confidentialité ancestrale des philosophies orientales).

... Qui plus est, il appréhende son environnement de travers (appréhender ne signifiant pas forcément" se faire du mouron", c'est-à-dire des cheveux gris ... ;)

Il constitue son principal prédateur, en se sabordant par l'extinction de son cadre de vie.

Ainsi son conformisme avec lui-même est plus que douteux ; comme la stricte observation de son équivalent égocentrable chez autrui, (dans une compétition, bornée - voire chronométrée) assure une prédominance du "surmoi" pourtant guère fréquentable ... (compte tenu de l'abstraction qui serait faite du corollaire, inspirant, logé dans la subconscience, échappant donc à l'Ego. Ou hiérarchie inutile, quand la synergie émerge dans un dialogue roboratif, bien catalysé).

Dans un accord il peut y avoir une "dominante", mais tous les jalons respectent les règles de l'harmonie.

Malgré l'évidence de sa vanité, et de son orgueilleux goût de la domination, (c'est la dérive du leadership : on a vu comment les "groupes de rock" ont été une réaction fusionnelle,par rapport au jazz, très égocentré ...), son recul avéré devant le changement, son manque d'ambition envers le progrès, nuisent à l'épanouissement de son détenteur. (Car on ne peut décemment pas se résumer à son ego : nous ne sommes que locataires de notre existence).

Et puis aussi, et surtout, il représente un authentique danger de par sa propension à se jeter, corps et âme (en plus de lui - clef de voûte spontanée de l'esprit, naturellement), dans la passion aveuglante, dans un romantique abandon tendant au masochisme, dans une propension à l'aberration par excès de rigueur mentale, tout aussi facilement que dans une folie débridée, induite par les conjonctures mal appréhendées ... Etc.)

Par ailleurs, ma culture chrétienne, creuset de connaissance syncrétisé avec mon autre formation, plus récente, (baignant dans la cyberculture), me donne des clefs, qu'il ne me reste plus qu'à vérifier, sans avoir à me perdre en doute ...

~~~~~

* Si les romains ont dominé un tel empire pendant si longtemps ce n'est pas par la force quoi qu'en disent les livres d'Histoire. L'armée a joué un rôle moindre que l'édification des Thermes (la baignoire pour tous !), de routes pratiquables, d'aqueducs, le transit du vin, la mode pour les femmes (visibles sur les pièces de monnaie, et copiée par les femmes de partout, pour être comme sur les oeuvres d'art / magazines de mode d'alors, nombreuses en 2 comme en 3 D), les jeux du cirque, (les conducteurs de chars, ou les gladiateurs, étaient des stars connues au delà des frontières : quand les jeux avaient lieu à Lutece, il y avait plus de monde dans l'arène que la population de toute la ville aurait pu fournir !)

Voilà l'explication de l'essor de l'Empire Romain : et non pas le pouvoir, la finance, l'enbrigadement.

Mais, dans l'antiquité, l'innovation était quasiment considérée comme hérétique, c'était un objet d'inquiétude, et l'idée de progrès était perçue comme une sédition. On préférait encore la sidération (et regarder Rome ou Jérusalem brûler). Comme maintenant, finalement ...

~~~~~~~~~~~~~~~~

 

GOUVERNANCE OU CATALYSE ?

Malgré l'évidence de sa vanité, et de son orgueilleux goût de la domination, l'Ego rampe devant la moindre sollicitation conformiste ; ou pire : il peut devenir fourbe pour protéger sa normalité ...

(La vanité, c'est la dérive possible du leadership : On a vu comment les "groupes de rock" ont été une réaction fusionnelle salvatrice,par rapport au jazz, très égocentré, qui commençait à singer l'académisme des conservatoires de musique dite "classique"... Ce qui peut faire dire à certain que "le rock est mort", ce n'est pas tant quand Elvis est parti faire son service militaire - on a vu que son come-back fut convaincant ; mais plutôt quand un musicien du groupe pense qu'il peut tout faire en solo (le chanteur en génèral. Il n'en demeure pas moins que le service militaire obligatoire, quand il existait, semblait comme fait exprès pour casser les ardeurs des jeunes rockers ...)

De la sorte, son recul avéré devant le changement, son manque d'ambition envers le progrès, nuisent à l'épanouissement de son détenteur. (Car on ne peut décemment pas se résumer à son ego : nous ne sommes que locataires de nos existences).

Et puis aussi, et surtout, il représente un authentique danger de par sa propension à se jeter, corps et âme (en plus de lui - clef de voûte spontanée de l'esprit, naturellement), dans la passion aveuglante, dans un romantique abandon tendant au masochisme, dans une propension à l'aberration par excès de rigueur mentale, tout aussi facilement que dans une folie débridée, induite par les conjonctures mal appréhendées ... Etc.)

Par ailleurs, ma culture chrétienne, creuset de connaissance syncrétisé avec mon autre formation, plus récente, (baignant dans la cyberculture, avec ces nouveaux archétypes organisationnels que sont les réseaux, ces modules "rhizomiques" etc.), me donne des clefs, qu'il me reste à vérifier, sans avoir à me perdre en doute ...

J'ai expérimenté plusieurs méthodes de leadership, dans mon travail ou mes loisirs, (avec des fiascos en cascades ou des réussites patentes, plus retentissantes les unes que les autres, mais toujours pareillement incompréhensibles sur le moment !)

 [Cela ne m'a pas conduit, globalement, où l'escomptaient mes espérances ; mais après réflexion je ne pense pas que cela soit de mon seul fait : la société est mal pourvue pour que s'épanouissent pleinement les désirs de synergie et d'osmose qui articulent les pratiques artistiques ... Et le statut d'artiste restant pleinement à définir, l'échec a un côté tare congénitale (la société semblant ne plus savoir générer ce qui pourrait lui permettre de s'acheminer avec des améliorations), de la même façon que la reconnaissance semble toujours un peu usurpée, (dès lors qu'elle vient de la part d'inconnus )...]

Quoi qu'il en soit, j'ai constaté que les meilleurs résultats étaient obtenus avec un maximum de délégation ("fais comme tu le sens"), un soupçon d'improvisation ("le moment voulu, oublier tout ce qu'on a appris") , sans compter une ardente conviction, mais mêlée d'une ferveur contagieuse (effet boomerang). Rien qui ne flatte l'ego, au bout du compte. Ni même qui soit du à des introspections studieuses, ou à une auto-évaluation forcément un peu rigide sur les bords : les événements victorieux, me concernant, parmi les plus fondateurs (inducteurs à moyen et long termes), ont toujours été complètement imprévisibles ! :-/

Il suffisait d'être là. Et de ne pas gâcher sa chance ...

(En s'isolant dans sa "tour d'ivoire" ; en omettant d'intégrer l'aléatoire, par exemple. Ou en ne laissant pas de véritable place, disponible, spacieuse même, à l'imagination. Ou en ayant bifurqué à mauvais escient, sans préparation technique : labourer toujours le même sillon, devenu authentique, finit toujours par porter ses fruits.)
Ce qui est infernal dans cette "culture entrepreunariale" du challenge, de l'offre et la demande, c'est que tout le monde est amené à se noter mutuellement ; et qu'au final "il y en aura toujours plus haut que toi" pour contrer une satisfaisante autonomie.
Arrivé à un certain stade, c'est l'opinion publique, ou la politique (domaine fluctuant s'il en est) qui régentent ton labeur.
On est corvéable, et ... merci !

~~~~~~~~~~~~~~~~

LIBERTE DE SAVOIR (ou de ne pas savoir)


@ Lee-O :

Par ailleurs, te connaissant maintenant un peu, je me doute que la différence entre la foi (ce mixage éthéré d'affect et d'irrationalité), et l'analyse logique (voire philosophique), se trouve chez toi opérante, mais pas forcément au détriment de la première.

Et ton athéisme me semble presque anecdotique (si tu me permets cette évaluation un peu cavalière, dans un registre qui est malgré tout essentiellement conscrit dans l'intimité ...) par rapport aux implications que la " foi profane ", revendiquée, manifeste dans le cours de ta vie (ainsi que dans tes relations avec les autres, que tu ne sembles pas négliger).

Alors, évidemment, tu échappes à mon coup de filet très large au sujet des "croyants" (qui s'ignorent parfois ;tout comme les coreligionnaires manichéistes sont des adeptes malgré eux, "à l'insu de leur plein gré", dans leur écrasante majorité ...

Même s'ils se prétendent "athées", (c-à-d croyants-en-la-non existence-de-Dieu), ils surestiment certainement la foi et la puissance d'adoration des autres : si ça se trouve, "croire" n'est pas plus compliqué que ce qu'ils pratiquent à la maison, devant un match de foot ; et la vénération n'est pas davantage accaparante que celle des adorateurs de Mammon à l'égard de "l'argent" - autrement dit les innombrables obstinés embarqués dans le culte de la richesse numérique, bien moins palpable que le métal pré-cité, et qui se trouve (mais "pas sous les sabots d'un cheval")investi d'une dimension symbolique, élevée au sommet dans leur esprit, de toute évidence.

L'Economie, (qui n'en est pas une) a fini par se hisser au centre de commande principal : on pourrait croire que c'est d'elle que dépendent tous les étages intermédiaires, jusqu'à la base de la pyramide (qui d'ailleurs est sousterraine, entièrement focalisée sur ce qui est encore appelé "énergie fossile", ou minerais ...)

Cette addiction simpliste est une pierre dans le jardin des individualistes : la dépendance sied mal au besoin de liberté.

Ainsi la "décroissance" se montre comme une alternative ...

Mais, comme on le voit en Birmanie, on peut aussi inverser les valeurs : les capacités de don d'une population, mesurées par les moines révélateurs, entièrement tributaires dans un accord commun, peut aussi charpenter une société. (Et amener des citoyens, incapables de donner, inaptes au partage indépendamment de leur volonté, à manifester ; tout en protégeant, de leurs corps, leurs moines venus méditer* sur la place publique).

* (NB/ les chrétiens disent "prier". Cela doit se pratiquer "entre 4 murs" ... Discrètement. Soit-disant.)

Le prosélitisme et l'ostentation ont eu raison, un peu partout, des adjurations séminales ... La Mecque, comme Lourdes, ou Lhassa, sont parmi les cibles privilégiées des tour-opérators ... Mais l'un des ponts forts du bouddhisme, c'est qu'il ne s'en trouverait pas affecté : puisque la méditation (autrement dit la prière) peut être remplacée par la contemplation : autrement fait, si on le désire, c'est le regard qui est sanctifié, et l'objet perçu qui devient sanctuarisé !

Cela au même titre que le Temple (Zion) peut être conçu comme l'organisme (de la femme, c'est bien connu : l'éternel féminin "Temple de la Vie", comme de l'immuable masculin, de l'homme pieux, vertueux, appliqué, zen).

C'est à peu près ce même sens que donnaient les juifs à l'évocation de leur "Jerusalem" virtuelle (& Sion) ...

Le dernier sanctuaire, quand tout est par-terre ...


Par ailleurs, si on reste dans le raisonné, (plutôt que de s'évaporer ponctuellement dans l'affectif ou le transcendantal), pour ma part cette idée d'une déité, "omnisciente" comme tu dis, me semble recueillir de plus grandes probabilités opérationnelles, plus logiques encore que celle de l'existence d'un Dieu distancié, resté au seuil de sa Création.

(J'inverse donc tes pourcentages ... ceux de "la probabilité d'existence de ce Dieu est de l'ordre de 0,000001% (si on parle en plus du Dieu omniscient qui surveille chaque action de chacun, ça passe à 0,000000000001%")

Surtout si l'on songe que cette Création, avérée, est sans cesse remise sur l'ouvrage, en perpétuelle gestation (N.B. le bouddhisme n'arrête pas la Création du monde au 8ème jour ...)

Je ne cherche aucunement à convaincre qui que ce soi, mais il est difficilement concevable, (pour moi ce serait un effort de croyance exagéré : je suis beaucoup moins apte à la croyance qu'à l'observation), que tout ce "binz" intersidéral, post-big-bang, tout ce foisonnement microscopique, ne soient que le fruit du hasard.

(Et que, par exemple, le code génétique, ne soit qu'une marque pareille à une tache sur le mur, plutôt qu'à un tag dessiné par un illustre inconnu, et, comme souvent, seul à en connaître la signification au départ ... Et, parfois, définitivement.)

 

"Blank Generation" (film d'Andy Warhol, avec Carole Bouquet) :

"the words of the prophet[s] are written on a subway wall" - (Sound of Silence - Simon & Garfunkel)

 

~~~~~~~~~~~~~~~~

MARQUE DE FABRIQUE


Si on considère que l'univers pourrait en quelque sorte être programmé (en continu), le "jugement dernier" serait tout simplement le backup de toute une vie, résumée dans l'eprom de chacun, dans une "puce" mise à jour au fur et à mesure des aléas ...

Et alors, cette omniprésence divine dont on parlait, ne serait que comme la signature du développeur au sein de son logiciel, reproduite à l'infini dans le corpus dupliqué ; un regard démultiplié par les témoins vivants (ou ayant existé) ...

Une conscience morcelée (innervant le Grand Tout, corroborant le Tao : incluant la captation des ondes, des champs morphogéniques, des courants telluriques, des flux cosmiques Etc. Etc ?)


Et si "Dieu créa l'homme à son image" : le ressenti de tous peut ainsi relayer l'info ... Moebius explique même (à un physicien, un jour béni sur Arte) que c'est pour ça que l'humain (donc la Divinité) a inventé le trait !

L'auvergnat chanté et loué par Brassens nous en dit plus, que tous les discours charitables depuis que la politique existe ... D'autres exemples de cette ubiquité de certains archétypes (notamment personnalisée par Jesus, qui a explicitement évoqué cette conjonction trans-individuelle) existent dans de nombreuses traditions, mais là je n'aurais pas le temps de développer ...


Tout ça pour dire que l'on peut utiliser une automobile sans avoir de notions de mécanique (d'ailleurs mon copain mécano affirme que dorénavant il est plutôt "mécanologue" que "mécanicien", c-à-d un cyberpraticien depuis que, au garage, tout est devenu insaisissable sans computeur, et qu'on ne peut plus travailler "à l'oreille", en mettant comme avant les mains dans le cambouis pour réajuster les pièces, au feeling ...)

D'ailleurs, on ne peut user de l'informatique autrement qu'en étant incapable de lire le "langage machine" (version opaque "compilée" du programme, initialement écrit "à la main", dans un langage déjà pas très limpide (comme le "basique"), ou clairement crypté comme "l'assembleur" etc.)


 

Le bouddhisme, comme je l'entends (tendance rastafari/zen versus R'n'R), ne cherche pas à savoirsi un Dieu existe ou pas (c'est ce qui fait théoriquement la différence avec l'agnostique).

Nul besoin de se voir en rayon laser courant indéfiniment après le 0 ou le 1, (le trou ou la bosse, en fait). Premier point : Pas de doute (ni de certitude).

(Le bouddhiste n'a pas besoin de croire. Il baisse les bras, et lève la tête, pour se mettre en marche, homo erectus sapiens sapiens, bien debout. ) Second Point : Pas de spéculation ni egomentalisée, ni désincarnée ("par la bande", avec la technologie qui démultiplie l'Illusion - la Maya- plus que jamais) mais des actes.

 

Le simple fait que certains aient pu imaginer une telle divinité, suffirait à prendre en compte son existence virtuelle, comme un paramètre "psychosomatique" immanquable, une éventualité nécessaire et suffisante à ne pas négliger. (Puisque la Connaissance est irréversible, comme l'a vue précédemment). Dès lors cette interrogation n'a plus de raison d'être, il reste seulement à envisager les conséquences praticables d'une telle hypothèse.

 

Parce que le Karma (la loi de la causalité) a fait de chacun des vivants, l' un de ses incrémenteurs (vigilant ou pas, peu importe : les traceurs gravent les indices au fur et à mesure en filigrane). L'omniscience tient dans l'interaction des actes, et dans leur itération en continu. (C'est un process spécifique, par ailleurs, les mondes "non vivants" comme dans le règne minéral, amènent d'autres processus de traçabilité et de mémorisation inscriptible).

 

3ème point : En revanche, ça n'est pas une obligation, mais rien n'empêche de miser sur l'éventualité de supra-dimensions partiellement balisées, "au-delà" du factuel perceptible, pour organiser sa propre vie.

Au cas où ... la vie serait après la vie.

VIRTUEL : Définition:En puissance et non en acte; sans effet actuel.

§—§—§—§—§—§—§—§

LOI DU TALION

Cette discussion en profondeur est décidément très intéressante : je n'avais pas vu cet aspect d'équilibre dans la Loi du Talion (ou alors, il y a longtemps, quand j'en ai eu l'écho la première fois, et j'avais oublié depuis le sens littéral ... Il faut bien dire que les événements les plus marquants illustrés par ses adeptes, sont de moins en moins vérifiables par les faits, dans ce sens de la mesure ...)

C'est souvent comme ça avec les certitudes : une fois identifiées, on relâche les bribes, et le sens initial s'estompe. De la même façon que l'on passe à côté d'un monument très familier sans même le regarder la plupart du temps, sans prendre le temps d'une nouvelle méditation. Alors l'impérieux message qui nécessitait jadis de déplacer des montagnes, retourne à l'indicible tas de sable où vont crotter les chiens du quartier ... Le pré-utile se confondra avec le post-utile !

Les juifs ont été dotés d'une faculté de persuasion légendaire (qui explique pourquoi tant d'individus issus de cette culture ont pu faire leur chemin vers une postérité certaine. On trouve beaucoup de juifs "à cette adresse" (celle de la postérité comme dirait Voltaire) ; mais on n'a jamais tenté d'évaluer un comparatif avec les gauchers, les rouquins, ou je ne sais quel appartenance distinctive.

(Les juifs sont locaces et convaincants, c'est dans leur caractère : ils ou elles ont l'intuition de l'autre. Mais pas forcément dans l'empathie, comme tout le monde, dès lors que l'on s'applique un peu à rester "innocent".)

N'oublions pas que ce peuple fut divinement "élu" (au départ hors de l'esclavage, pour certains d'entre eux) pour être des témoins de l'Alliance (c-à-d des Tables de Moïse). Cela avant que le Nazaréen n'instaure "la Nouvelle Alliance" comme perpétuée par ses thuriféraires.

Non seulement cette mission est devenue caduque (qui pourra me dire aujourd'hui où sont passées ces Tables de la Loi, l'Arche d'Alliance ?) du fait que l'information contenue dans les textes sacrés est reproduite à l'infini par l'informatique, après l'imprimerie ; mais il semblerait que cette force de persuasion devienne une auto-aliénation, quasiment une croyance païenne.

(cf. Seule explication pour un assassinat comme celui de Isaac Rabin, par un autre juif traité tel un héros par certains sionistes fanatiques. Diagnostique probable : contamination aliénée, d'une mission dévoyée)

La supériorité que revendique certains malfaisants n'a aucun sens puisqu'elle est parait-il conférée par une éligibilité sacrée, que leur comportement dénonce sans arrêt : s'ils suivent à ce point les préceptes divins, il leur faudrait le faire en totalité (et respecter les commandements).

Les troubles viennent de cette inconstance dans la concentration : la Loi du Talion est une spécificité juive qui est la moins bien illustrée au monde, à notre époque, par ses inventeurs ... (qui avaient pourtant déposé le brevet !)


C'est un autre problème que les "gaulois" qui, eux, ont tendance à laisser leurs inventions être exploitées à l'étranger par d'autres - il faut dire que les brevets coûtent trop cher, surtout à l'international ;et surtout si on n'en fait rien.

(NB/ Cela fait des années que j'avais prédit ici l'actuelle crise de l'automobile par chez nous : et on continue de ne pas se rendre compte que les brevets achetés par Total ou autres protagonistes ardents promotteurs de la pétroleuse à roulettes, pour mieux les laisser choir au placard, pour être certains qu'ils resteront dans les cartons, sont LA SEULE ISSUE pour se remettre en route !)

Un malentendu avec la Loi du Talion (qui se veut pragmatique dans la fusion spiritualité/matérialisme, et dissuasive dans le champ du virtuel).


Un peu comme cet autre malentendu à propos des Droits de l'Homme, qui sont en passe de devenir une exigeante préoccupation pour un nombre croissant de terriens (dans le registre des discours pour le moins), tandis que la France se veut de donner une image presque inversée de ce qui a fait sa notoriété.
(Rappel :pays classé avant-dernier en Europe pour sa gestion de la privation des libertés ; expulsion spectaculaires régies sans ménagement "pour faire du chiffre" - déjà l'image des CRS fracassant la porte de l'Eglise St Jacques a enclenché un déficit d'image sympathique qui sera long à rattraper ;diminution des budgets pour promouvoir la francophonie ; démontage des églises patrimoniales laissées en ruines ; et périclitation des services publics, qui se montre comme symptomatique dans une moindre mesure de la dégringolade du souci des droits alloués aux citoyens, et des devoirs inhérents aux pouvoirsEtc. etc.)

 


 

 

Abonné sciant :

[...] "connaissances et compétences permettant d'être plus utile aux autres en étant beaucoup plus perceptif de leur vécu" - (Lee-O)

C'est la démarche inverse que celle que je décrivais (mais les extrêmes se rejoignent, comme je le disais précédemment) : je préconisais l'étude psycho-logique d'une communauté, tout comme on procède parfois à celle d'un individu.
Il semblerait qu'à l'heure actuelle l'humanité soit un grand schizophrène paranoïde ... (ce qui n'était pas le cas à l'époque de Marco Polo, Simon Bolivar etc. Où l'horizon se trouvait limité par l'absence des moyens de communications. Et, de ce fait, les champs mentaux s'élargissaient de façon plus laborieuse. Un messager devait traverser tout le continent à cheval pour apporter au roi, commanditaire captivé, les notes manuscrites de l'explorateur, accosté en Orient.)

C'est pourquoi j'aurais tendance à préférer dire :
"connaissances et compétences permettant aux autres d'être plus utiles, en étant beaucoup plus perceptifs de mon vécu"

(tout en sachant que plus les autres seront au top, plus mon voeu sera exaucé, par conséquent).

N.B. Janvier 2009 : 15 jours de grèves et d'émeutes en Guadeloupe : rien au presque dans les médias et les discussions du reste de la France

perceptif (= expérience vécue de l'extérieur) empathique (= expérience vécue de l'intérieur)

Percevoir n'est pas émettre chaleureusement : la production de chaleur vient du frottement, matériel, spirituel, ou virtuel - la simple perception restant une ombre chinoise sur un écran, même s'il y a ping(-pong).

Constat : LE PARADOXE CONTEMPORAIN SERAIT QUE C'EST A UN "ECRAN" QU'ECHOIT LA FONCTION DE LIEN.

Or de tout temps, le rôle de l'écran a été de masquer. On a donc franchi un cap ; une révolution a bien eu lieu. Reste à savoir comment gérer l'affaire.

Question de leadership ? A l'heure actuelle, nous sommes tous chefs.
Les inventeurs sont des electrons libres : il n'y a pas de formation, d'écoles, de cursus pour en fabriquer. Or nous en avons besoin : donc, la porte doit rester ouverte ; potentiellement, nous sommes en position de leadership (cf. "le rêve américain" façon Obama ; mais en étant pas dupe : le mandat a une durée ; les oiseaux migrateurs n'ont pas toujours les mêmes en tête, parfois le mouvement est même radicalement inversé : "les derniers seront les premiers" (comme dit dans la Bible).

Ce dialogue évoqué entre le prince Alcibiade et Socrate rappelle le dialogue de Krishna avec son maître (la divinité était alors incarnée en tant que conducteur de char) dans la Sri Upanishad : forme narrative emprunte de pédagogie.

Or la pédagogie c'est l'autre versant du leadership : on apprend aux autres comment nous surpasser !

C'est aussi pourquoi j'avais trouvé choquante la phrase à propos des curés (cathos) et des pasteurs (huguenots) comparés aux instituteurs : car c'est commencer à déliter un acquis qui remonte à la nuit des temps.
C'est jeter le trouble avec l'eau du bain, entre le bien et le mal ...

Résultat : violence au couteau (très "fashion" outremanche : un marronier pour vendre du papier). Fantasmagorie de plus en plus usuel chez les psychotiques ... (avec hélas, passage à l'acte !) Alors que le marché de l'arme blanche est beaucoup moins rémunérateur que celui des armes à feu. Tout le monde est perdant (sauf les vendeurs de glauque, mais qui ont toujours de quoi faire, puisque la majorité de leur activité est dans la fiction (ou la "télé-réalité", ce qui revient au m^meme : nous sommes loin du "cinéma-vérité", sciemment auteurisé, donc autorisable).
Ils récupèrent les miettes, après les faits divers bien glauques, mais ce n'est pas l'essentiel de leur exploitation ... j'allais dire "de leur machination" (puisque leur récurrence est somme toute très mécanique).

Le postulat qui semble être distillé : tuer pour exister (dans les médias, donc dans la vie : quelle honneur !)

Il y a une grande nuisance dans tous ces "docu", "mag" (et même JT) : banalisation hypocrite d'une obscénité approfondie, totale complaisance dans l'ignominie.


"après avoir essayé toutes les idéologies"

Et s'il y avait autant d'idéologies que de fromages en France, je crois qu'on aurait du mal à en faire le tour si rapidement (les romains et les romaines ont imposés en douceur une idéologie/mode de vie multiséculaire : usages de baignoires, fascination des arts, religions entrecroisées, commerce synonyme d'achanges.

(NB/ et non pas de "délocalisation" absurde : 1/ parce que l'on ne prend à l'étranger que ce que l'on connaît déjà 2/ parce que surplace le consommateur déstabilisé n'a plus les moyens d'acheter l'import 3/ parce qu'il n'y a plus d'échange : on n'a plus que de l'abstrait à exporter ...)
Dans ce cas le test fut patent. Tout comme la royauté et la noblesse ont cerné un mode civilisationnel opérant, de Versailles à Adis Abeba ...

Mais pour le communisme, cela reste latent. (Sujet historique déjà largement évoqué ici ou là).

Et les courants New Age ont une multitude d'idéologies sous le coude, qui sont asphyxiées dans l'oeuf ... Comme la plupart des utopies.

Encore une fois on piétine dans du binaire (la botte secrete pour subrepticement neutraliser quoi que que soit) : ainsi on aurait le choix qu'entre "démocratie" et "dictature" ... Quand on sait l'écart qu'il y a entre démocratie grecque initiale et celle de nos pays ; quand on voit à quel point la dictature est une tendance qui ne recule pas depuis les couloirs feutrés des bureaux, jusqu'aux sino-parades grandioses ... On du mal à croire fondée cette alternative, comme si l'esprit humain était incapable d'inventer depuis plus d'un siècle !

Et pendant ce temps le "capitalisme"-caméléon en fait son fromage, monopolisant les arcanes politico-economiques.


"que l'on est prêt à comprendre que "le fonctionnement " de chaque individu est si complexe que c'est de là qu'il faut partir pour recomposer une société plus harmonieuse et efficace"

"efficiente" me suffirait. Harmonieuse, cela vient de soi ... (On a le choix, dans ce qui va de soi).



Tao

up

Philo



back