{ ROCK DANS L'HEXAGONE }    

BACK TO THE ROOTS

L E  M O M E N T  V O U L U

   C'est chaque fois pareil : quand on lit les programmes de sa ville, que ce soit au rayon Hip Hop, dans les squats Electronisés, ou sur les scènes Rock (et là, nous parlons bien de scène, comme au théâtre, et non pas de piste de danse, avec des intervenants planqués derrière leurs platines), on se retrouve dépaysés comme jamais, téléportés Dieu sait où ... Etrangers, presque. DERACINÉS, comme le Dalaï Lama dans sa Bourgogne d'adoption ...

Mais à faire "comme si" ... Comme si on était anglais, comme si on était connus ...
=> C'est comme si on avait la récompense avant la performance.
Alors pourquoi les muses se décarcasseraient, je vous le demande ?

 

Et, si l'on se penche rétrospectivement, sur internet, on a plus souvent l'impression de survoler un mouvement qui aurait explosé dans les faubourgs de Detroit, que dans la Banlieue (Nord) d'Amiens , dans le vieux Lyon , dans les ports ou près des marais de Bretagne , ou que même que sur des dance-floors parisiens ...

De la même façon : le monde entier connaît mieux le reggae, que les jamaïquains eux-même, depuis ces 15 dernières années !

La "positive vibration", (excroissance polymorphe de l'explosion hautement culturelle, spirituelle et universaliste, du reggae) s'est doublée elle-même. D'une ferveur "root", dépassée par ses soins narcissiques, elle s'est transmutée en ersatz hybride guère signifiant. Elle a oublié d'où elle venait ; et par conséquent, ce à quoi elle servait. Pire : ce qu'elle servait. (Toute à sa schizophrénique volonté de s'exporter, elle n'a pas su réellement se rendre utile, le moment voulu, en calibrant un vrai Exodus, profitable à l'Afrique, et gratifiant pour tout le monde). Résultat : même le bizness y végète.

En France on fait plus fort encore : tout le circuit est sous perfusion anglo-saxonne (depuis les pubs TV, jusqu'aux fêtes de quartier, en passant par la presse et ses révélations parachutées). On se dégrade tout seul. On se dévalue, bien au delà de l'humilité, qui pousse à devenir terre d'accueil des "poètes maudits" incompris chez eux, comme Willy Deville ou Calvin Russell ...

“ Nul n'est prophète en son pays ” ... ?
Mais, me direz-vous, il n'y a plus de pays : c'est la mondialisation ! (- et une major se contrefout de la langue adoptée, du moment qu'elle fait rentrer la monnaie).
L'absence de base culturelle conduit à la faillite. Ainsi donc, lorsque une région s'asphyxie dans son vivier artistique, ce sont ses figures notables qui tirent la langue (et non pas ses notables, figurants)... Alors la faillite est mondiale : chaque individu qui clapote vainement, épuisé par son inutilité, et c'est l'humanité qui fait un pas en arrière !
:-(

« Les joueurs de foot du Chemin des Dames furent passibles de sanctions.
Passée, la frontière, les chants de Paix devenaient mortifères [...]
Je me voyais encore comme un colibri (le plus rapide du monde, le seul oiseau à pratiquer le sur-place et même capable de la marche arrière), et je me retrouve comme une mouche qui turbine contre une vitre.
Privée de visibilité, abusée de reconnaissance.
Je personnifie le néant, je n'existe pas, comme cette frange de la population qui vaque sans être inscrite au chômage ; même le dimanche.
Je n'apparais plus en tant qu'individu (je suis une ressource humaine en souffrance).
A cette heure j'abandonne la volonté d'être le seul témoin vivant de mon existence
[...]
C'est préférable d'avoir une case en plus, au lieu d'une case en moins ; une en trop, vacante, plutôt qu'une en pire, comminatoire.
La mésange zinzinule » (F.G.)

Maldonne ! Pareillement, avec les acteurs dévoyés de la French Touch, emballée dans la décalcomanie, et abusés par une similitude avec la longue et variée mouvance rock, qui l'ont re-extrudée (simulée en 3D) en accéléré (avec quasiment une nouvelle tendance par trimestre, avec des stars-kleenex poussées comme des champignons), ils ont abouti à une "dense misic" transparente à force d'être vue ... La vitesse dans la genèse, utilisée pour compenser l'absence de profondeur.

Par ailleurs on sait que si l'emergence de talents francophones semble en raréfaction (on cherche toujours et encore les "génies", ces arbres synthétiques qui cachent la forêt ...) c'est en grande partie du fait de l'industrie du disque qui s'évertue à torpiller les élans non contractuels ...

(Des années plus tard, le chanteur Antoine avoue que son manager/producteur payait des gens pour repérer tous les artistes "beatniks" de la place, pour leur signer un contrat, et les contenir au placard pieds et poings liés. Il dit que Polnareff est passé au travers des mailles ; mais l'industrie n'avait retenu pour cette période qu'Antoine, et Dutronc, son alter-ego "protest-singer", plus présentable à leurs yeux, (avec une parenthèse humoristique : Evariste, le plus chevelu de l'hexagone) ; ainsi que Hughes Aufray pour la facette dylanesque (puisque les majors françaises ont toujours réadapté des succès anglo-saxons, pendant dix ans systématiquement).

—FLASH-BACK—


  La fulgurance nécessite un "supplément d'âme", et la fierté d'avoir dépassé les écueils, faute de quoi elle reste en rase-campagne, comme le Reggae prisonnier de son ornière, ou la House disparue dans les sables mouvants ...
(Ne parlons pas du Jazz, qui se défend, mais avec le risque de créer un nouvel académisme, élitiste revanchard mais résolument confidentiel... Ou avec la menace de glisser sur une autoroute, aux relais aussi peu consistants qu'un rock FM ...)

L'attitude Rock'n'Roll est avant tout une résistance dans l'authenticité, l'expression primant sur la forme. Il s'agit de "s'auteuriser", vaille que vaille ; de se définir ses propres codes de valeur, et de s'y tenir !


   Alors, parlons-en de Detroit ! La city qui se targue d'être le baston -pardon, le bastion ;-) précurseur du hard-rock (cf. MC5 & les White Panthers, également qualifiés de Punk sur les pochettes des rééditions, etc.) et, excusez du peu, d'être aussi le berceau de la Techno !

(Tandis que ce sont surtout Cream & Led Zeppelin, et les plus jeunes du British Blues Boom, qui ont fait monter la surenchère électrique : avec ACDC on était encore dans le bluesy ; Deep Purple et Lynird Skybird (du bassiste Steve Mariott) ont ouvert la voie, sans avoir eu besoin de partir de Détroit ...)
En revanche, la techno [-clonage rapidement commercial de la House originelle -] est authentiquement née en Belgique, pas loin d'ichi, dans la cave d'un professeur et de son copain ...
Disons que c'était dans l'air, avec l'arrivée des robots pour ce faire ...)

Mais ils l'ont bien compris, les parias de la ville de l'acier, qu'il fallait se serrer les coudes ; comme le firent les pionniers du Blues ! Tout comme s'obstine à le faire la frange puriste de l'hexagone (avec P. Verbeke, Benoit Blue Boy and Co).

(John Lee Hooker enregistrait le jour sous son nom, et la nuit sous des pseudos : c'était une mode à lui tout seul !
Et, en tournée, comme on l'a vu en France dans les années où le Blues était prétendument en berne, il y avait cette tournée Chicago Blues où tous les intervenants (nombreux : presqu'une dizaine de "lead-vocal" à se partager la scène), sur les programmes et les affiches, étaient écrits de la même taille, le sien aussi.
("The circus is in town" : Il fallait avoir de bons yeux pour comprendre l'ampleur de l'événement arrivé en ville !)

Il y a bien eu un Underground à Detroit, mais les musiciens depuis le début ont su "faire prendre la mayonnaise" auprès des médias, on n'omettant jamais de se citer les uns les autres , et en calquant sur le "story-telling" pour show-biz, le sentiment fédérateur de la rébellion politique (cf. John Sinclair qui aurait bien aimé qu'on le laisse incognito plutôt que de le mettre en prison, avec, pour ses alliés, le même lynchage médiatique que les Black Panthers).
The Revolutionary Blues

Ensuite les bricoleurs d'ordinateurs, black pour la plupart (donc conscients d'un pseudo-"handicap" pour leur reconnaissance aux USA), tout comme les bluesmen de Chicago, ne firent que transposer ce procédé de solidarité historique, harmonieuse. (Occurrence, malencontreusement, non décelable en Belgique ou aux alentours.)
[“ Clarinette : La anche est totalement solidaire de l'instrument, et du reste ... Tel le futur avec le passé, via le présent : le seul à être modulable. ”]

...

« Se prêter, pour le mouiller, le maillot d'aise ... » F.G.

 

   Car ce qui est évident pour les journalistes et les experts, le devient pour tout le monde. Et la force, insubmersible, vient de ne pas faire "comme si", mais de le faire en connaissance de cause !

De bien savoir d'où l'on vient, et pourquoi on le désire comme ça, ce mat issu du Pays de Cocagne.

Se figurer des racines, voire même se greffer sur un rhizome aux multiples épanouissements, plutôt que de jouer la carte du solitaire en "tour d'ivoire", avec ce qu'il se doit d'esprit compétitif, façon "culture entrepreneuriale", qui, si elle n'échoue pas systématiquement, en tout cas est bien connue pour ne pas laisser de traces !

(Ce qui arrange bien les subventionneurs, qui sont le plus souvent incapables de justifier leurs choix en termes honnêtement subjectifs, et d'assumer leur favoritisme qui n'est pas foncièrement "militant". (Comme le fut exceptionnellement le Rock Alternatif des années 80, mobilisant un nombre incroyable de personnes ... avec leurs parents, et leurs enfants ! Les Garçons Bouchers et leurs frangins arrivèrent même à se trouver en situation que l'un d'eux puisse poser ses pompes sur un bureau, au Ministère de la Culture ... Sans grands résultats, bien entendu.)

... Le système est ainsi fait, qu'il trahit un certain "j'm'en foutisme" dans le suivi de certaines professions : les pêcheurs, comme les résidents de la Villa Medicis, par exemple (surtout lorsqu'ils sont résidents ailleurs à l'étranger, bien que boursiers), sont passablement livrés à eux-même !
Et l'Art, même aidé, s'enlise dans une conceptualisation déconnectée du réel, il y rouille ; ou se corrompt, trop en prise avec l'actualité, il s'oxyde.
Pendant ce temps, les jeux vidéos ont pris le dessus, et les peintres ont remisés leurs pinceaux ... (Le Rap se bâtardise en masse ; et Sophie Calle se triomphalise toute seule ...)

(La preuve : que reste-t-il des 3 dernières décennies, en musique, en vidéo-art, en écriture ?! A part les quelques "élus" par les Majors et les Instances du Marché ? (- qui ne sont élues par personne, quant à elles ...) Je préfère ne pas parler des diverses Academy télésurveillées, je risquerais d'être désagréable ... Restons dans les A.C.I. - comme Jesse Garon, Axel Bauer, Paul Personne, Lavilliers, Cabrel etc. qui ne se contentent pas de vocaliser.

... "C'est comme ça !" (comme le chantait les Rita Mitsouko)

   Mais, avant d'en arriver là, bien sûr qu'il y a eu une effervescence, remarquable il y a 30 ans dans l'hexagone. Starshooter, Tequila, Lilly Drop, Ganafoul, Factory, Lievaux Transfo, Bill Deraime, P. Coutin etc. jusqu'à Stocks, et j'en oublie, ont même connu l'expérience d'un ou de plusieurs tubes. Un rayonnement national, partagé avec une poignée d'esthètes nettement moins connus mais tout aussi efficients en leur temps. Et puis, un peu à part, les monuments que furent Au Bonheur Des Dames, Odeurs ...

Efficaces pour porter le flambeau d'une attitude rock, quand les médias, qui pouvaient encore faire la pluie et le beau temps, voyaient les choses autrement ...
(Combien de musiciens, alors, s'orientaient vers "le baloche" pour mieux faire bouillir la marmite ? C'était une option envisageable, avant que les machines-à-son et leurs DJ ne squeeze les soirées).

Par exemple les Stray Cats furent les passeurs, à leur heure, en rusant avec le revival "rockabilly", au milieu d'une new wave qui prolongeait l'éparpillement entre Rock Progressif (Yes etc.), Jazz-Rock (Return to Forever etc.), et la dilution entre autres bizarreries eighties (Depeche Mode etc.).
Tout comme Creedence Clearwater Revival ou The Band avaient contourné la vague hippie, en instituant un rock "cow boy", rustique même si parfois aussi psychédelique, proche de la nature (humaine incluse) intemporelle, donc moins "tendance" * (comme les Sha-na-na à Woodstock !) que leurs pairs.

* Le rock ne "tend" pas, vers ... il se pose là (et un peu là !) :-) Il ne tergiverse pas dans la conjoncture, il groove dans le "tout ou rien". Franchise ou abstinence / Iconoclaste ou culte !

En France, les passeurs d'outre-atlantique furent dès les 50's Boris Vian, avec Harry Cording (H.Salvador), et le jeune Michel Legrand. Ils pensaient alimenter ainsi les gags d'une saison. (Vian, expert professionnel, et trompettiste de jazz ne croyait pas en Louis Jordan - N.B. le véritable "inventeur du Rock 'n' Roll", mais qui pensait simplement jouer du jazz boosté - juste devant Carl Perkins (folkeur un peu trop "bouseux" pour le show-biz qui s'empressa d'instituer Elvis, avant que Chuck Berry ne casse complètement la baraque tout seul ... (“ un black, tout de même, vous n'y pensez pas ! Pourquoi pas Louis Prima, pendant qu'on y est ?! ” se disaient les disc-jockeys.)

De la même façon, des émergences comme celles de Venice, Frandol, ou Daran ont tenu le manche quand, dans le cockpit, la Cold Wave a commencé à s'endormir (sur ses lauriers ...) . Soyons grès à ceux-là qui ont permis que l'electro-choc opéré par Higelin, vers 1975, n'ait pas servi à rien ... Ni le formidable boulot d'émulation de Pagliaro au Quebec. Sinon on n'aurait peut-être jamais eu au XXIe siècle, la verve, comme celle d'une certaine Mlle K, ou comme - qui vous savez ... ;-)

   Le propre d'une "New-Wave" estampillée, d'une Nouvelle Vague scénarisée, c'est de balayé le ressac précédent, c'est bien connu ... (Surtout si l'on se place dans l'optique mercantile, avouée lors de "la grande escroquerie du R'n'R" (cf. Malcom Mac Larren 's swindle, avec sa complice Vivian Westwood).

En France, comme d'habitude, on s'est cru obligés d'intellectualiser ça (ici, depuis 68, l'hédonisme se donne des airs de St Germain-des-Près ... D'ailleurs, ça me fait toujours sourire, de penser que si des potes copient les Rolling Stones dans leur manières, ceux-ci à l'époque s'inspiraient de ce quartier branché de Paris (les cols roulés, sombres, la mèche sauvage, sur le front etc. Si Paul Weller fume des Gauloises, c'est un peu par "élitisme" aussi, sûrement ... Je ne dirais pas "snobisme", parce que cela signifie initialement "sans noblesse" et que ce n'est pas le cas ... Façon de parler : Keith a la noblesse des corsaires, quelque part.)

Et l'acceptation (sur une paire d'années, malgré tout) des cheveux (vraiment) longs, pour les garçons, fut facilitée auprès des esprits les plus ouverts, par la similitude avec une antique allure, sous la royauté. On l'a oublié, mais la vue des oreilles (légèrement) cachées par un système capillaire rebelle, fut l'occasion de la dernière lutte culturelle en Europe ... Parce que quand vous voyez des photos des Beatles à leur début, figurez-vous que déjà, à l'époque on disait qu'ils avaient les cheveux longs ! :-D rien à voir pourtant avec ceux d'Antoine qui firent un scandale national en leur temps (avec Evariste), avant que les Charlots ne deviennent main-stream.)

Les flux créatifs, qui débordent les digues, vont et viennent, comme des courants marins affolés par la fonte de la banquise, mais chacun se plaît à canaliser sur sa boussole, pour avoir l'air d'y comprendre quelque chose ... Et surtout pour y puiser une inspiration qui satisfasse son propre besoin d'expression. (Ainsi, des rock-critics comme Patrick Eudeline sont sincèrement convaincus, autour de l'an 2000, d'être "punks". Dantec aussi. Certains d'entre nous sont même convaincus que Clash était un groupe punk ; et Police aussi ...)

A l'évidence, les modes ne valent que si on les précède, ou que si on les métamorphose ... Sans quoi, cela n'intéresse que les touristes ... Dutronc et son "Merde in France" ne pourrait pas dire le contraire !

On peut se demander, si la musique en question a du mal à fédérer (comme l'a si bien fait le reggae) ; à imposer ses convictions, comme la laïcité en pays pluri-confessionnels ; si elle a mis si longtemps à catalyser les espérances d'amélioration de la qualité de vie (ce qui est tout de même son usage premier, à la musique !) si ce n'est pas à cause de l'éparpillement des protagonistes.

Mais au fond il s'agit surtout de timidité : les artistes sont immergés dans une aventure qui laisse peu de place à la contemplation de leurs pairs ... (C'est la même timidité, la même humilité envers le public, qui pousse parfois à utiliser une autre langue, certainement ...)

Et puis, avant que les M.C. ne rafflent les contrats, et que les machines dispensent (pour un temps) de l'apprentissage de la musique (qui est sans fin - d'ailleurs, tout aussi accaparent que l'apprentissage des logiciels, finalement ... Alors, quand on combine les deux, je ne vous dis pas ! :-/ ), les zicos n'avaient pas beaucoup de temps à eux ...


Au départ, le Velvet Underground (au départ "de toute les vocations", comme on sait), du se faire violence pour (se) fréquenter ...dans une sociabilité imposée par le "Pape du Pop Art" (même Nico, parachutée par Andy Warhol, devait s'acclimater, par rapport au trop-plein de ce "droit à l'indifférence" sensible au sein du groupe ...)

 

 Dans chaque ville, digne de ce nom, et même jusque dans nos campagnes, tous ont eu l'obstination de pratiquer l'exercice de cette nage à contre-courant. (Par définition : il n'y a qu'à Cuba que les musiciens sont mensualisés ! Ou, ailleurs, au sortir des Conservatoires, qui, comme leur nom l'indique, ne sont pas des soucoupes volantes exploratrices ...)

Ici on conserve avant que de cueillir ... On formate avant que d'épanouir.
Mais, pour la "grande musique", en connaissance de causes, et dans l'exigence de l'excellence : il ne s'agit pas de conspuer, mais d'envisager une autre amplitude ... Est-il logique que l'electro-acoustique ne soit proposée qu'après les premières années d'école, quand précisemment cette discipline ne réclame que peu de notions de solfège ? Serait-il envisageable qu'elle se compromette à nouveau avec des productions comme les Shadocks ?!)

L'élan spontané, la fougue incompressible, le courage (osons le dire) de ne pas capituler, hors fanfares (des volontaires, avec tambours et trompettes), malgré l'arrivée du synthé, du karaoké, de la "techno municipale", du rap autocloné, et tutti quanti, là comme ailleurs, sans le condiment N°1 : l'enthousiasme.

“ Are you experienced ? ” Toujours dispo, bien dans leurs pompes, pour domestiquer l'impalpable, pour élaborer l'indicible, et cela bien après le tricéphale mutant "yéyé" (Johnny / Eddy / Dick), figures emblématiques de l'idiome blues-rock.
"Pûr sûr !"

Dans les années 70, ce soubresaut a eu lieu en pleine dilution "variété", pop sucrée/amer (Balavoine etc.)
En surfant parfois "au creux de la vague" (oui, comme Brice) (de Nice) quand les disquaires ("je vous parle d'un temps" où cette espèce n'était pas en voie de disparition, dispo à tous les coins de rue ...) se demandaient " le Rock est-il mort ?" (Alors il a fallu que Neil Young leur réponde, après plusieurs sommations, pour qu'ils recommencent à croire ...)
“ My my hey hey Rock'n'Roll is here to stay ! ”

... Même si, initialement, le groupe Ange avait déjà enfoncé le clou avec brio, avant tout le monde, chez nous, ; on a connu les affres du doute.

Au final, une mutation dans la musique hexagonale, francophile, electrique, autonome, que Bijou fut le 1er, (d'une tête), à officialiser pour un usage "d'intérêt public" à grande échelle, avec l'aide de Gainsbourg. (Une connivence artistique prétexte, dans une synergie pour le look, pour le fun, et pour une visibilité "gagnant/gagnant" : l'un étant parti trop tôt, etait un peu essouflé, et les autres n'avait pas encore un accès véritable au "grand public") ...

Mais c'est une autre histoire (Téléphone, Trust, Little Bob, Kent, etc ... Et, rappelons le, Aux bonheur Des Dames ! (qui sont les chantres certifiés, avec leur manifeste patenté "Ego-Dame" * ... au sujet de "Touteuh la musique que j'aime") et puis Ramon's Pipin 's Odeurs, bien sûr.


*

ABDD_Ego-Dame

 

Pr Fox (“ érudit rock ”) - 2008
(Citations de Félix GoudArt)

   

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