P R O P H Y L A X I E

En chien de faïence

Interrogeons-nous, en toute sincérité, non pas pour exposer une théorie antédiluvienne que certains auraient sous le coude, mais parce que, compte tenu de la misère sentimentale constatée alentour (via les médias), du déficit de compréhension tout azymuth, de la pauvreté compassionnelle récurrente dans le monde, de la faillite des valeurs humanistes, (je ne parlerais pas de la carence poétique dans notre société : il y en a qui vont faire de l'urticaire à cette évocation - pas celle de la carence, celle de la poésie ! -), au constat de la pénurie sur le plan de la gratification des affects, à l'épreuve du manque crucial de "groove", si évidents dans ce Portnawak de routine, nous pouvons souhaiter pour le moins trouver une explication qui satisfasse le mental ... Comme une graine à croquer, à défaut d'une gustation folichonne ...

"Rabat-Joie" - Une ingratitude importante

Prise de conscience un peu affligeante, quand on constate la puissance des 4 forces d'inertie !

La responsabilité une fois morcelée, atomisée, il suffit de laisser faire ... les autres.

L'astuce c'est de flatter les bas-instincts de chacun en valorisant des systèmes pernicieux, montrés comme "[néo]libéraux", "démocratiques", "entrepreneuriaux", et surtout "GLOBAUX", "mondialisés". En un mot : banals.

C'est ainsi que l'égoïsme (instinct animal, à la limite, mais pas si généralisé que ça) se voit affiché comme un individualisme de bon aloi.
C'est comme ça que la trahison est opérée par des millions de complicités presque désintéressées, quasiment sans mobile, et avec très peu de gain, par des mercenaires-sans-le-savoir :

Chaque automobiliste (ou presque), lorsqu'il actionne sa clef de contact, contribue à l'empoisonnement de l'air, et au réchauffement de la planète.
Et hors des villes, chaque paysan (ou presque), empoisonne en catimini la Terre, l'eau, et les produits alimentaires de ses coreligionnaires (dans le culte du rendement) ...

A ce propos, si vous voyez plus d'abeilles mortes que vivantes par chez vous, c'est que quelqu'un utilise un vieux stock de des produits interdits, dans ses champs (Regent, "Gaucho" [ça ne s'invente pas, des noms pareils ! Bonjour le refoulement !] etc.), ou des produits non encore répertoriés (donc non recherchés par les experts). Alertez-les !

PS/ Aux dernières nouvelles, ces poisons interdits ont été rebaptisés autrement et remis sur le marché !

Autrement il faudra bientôt que ces inconscients laborieux aillent polleniser leurs plantations de maïs ou de blé à la main (!), pour compenser la déficience de ces insectes qui sont pourtant leurs seuls alliés en la matière !

Et le "trou de la secu" deviendra un trou noir d'antimatière ... Le peu de cotisation de ceux qui travailleront encore ne suffira pas pour permettre de colmater les conséquences de ces dérapages quotidiens. ALors il n'y aura plus de responsables pour ce faire.

Désobligeant

("Les lois sont faites pour obliger ou pour désobliger ?")

Les exemples ne manquent pas, qui montrent que la course exclusive au profit (intangible d'ailleurs : virtuel, plus que matériel), ne conduit qu'à la faillite (culturelle, sanitaire, mais aussi, paradoxalement, économique : vous noterez que l'utralibéralisme ne parle jamais que de dettes !) ou à la gabegie (ponctuellement).

Gérer la pénurie, c'est le discours que l'on entend, depuis que l'on est dans cette fameuse "crise" qui dure tout de même depuis plus d'un demi-siècle ! (depuis le déclin de "l'Age d'Or" des années 50 ; depuis la fin des "30 Glorieuses" sûrement).

N.B/ Le Rock'n'Roll s'est inscrit en culture dominante ("Pop") envers et contre tout (- Ne nous voilons pas la face, même les soldats l'écoutent de par le monde, les musiciens jazz ou "classiques" ne l'ignorent pas, et les reggae-men s'intitulent eux-même rockers ('pwononcez wokerss') -) depuis bientôt un siècle ! Within le mode de vie qui va avec !

Le fait d'entretenir une précarité généralisée pour le tout-venant, en favorisant d'autre part la spéculation anonyme, induit une croissance exponentielle des comportements néfastes des quidams.
Les voleurs pullulent là où règne la misère (financière et/ou morale). Les dématérialiseurs aussi ...

- N.B. les voleurs finissent par encadrer les prophètes, sur la croix, mais pire : ils sont condamnés à l'oubli, par définition, par la clandestinité qu'ils ont cru pouvoir choisir dans l'immanence. Ces manants qui tiennent tant à n'être les auteurs de quoi que ce soit, sont la lie de toute société, même si à son sommet ils se sont juchés ...

Le vol : déni total de toute productivité combinatoire. Quand l'anonyme se fait tyran ... (mais ne disons pas "par excellence").

Exemple de combinaison paroxysmique entre l'individualisme et la vénalité : en 2008, la liste en possession du fisc français de 200 contribuables ayant fait des tranferts illégaux ("fraude" assez usuelle, passé un certain cap) dans un paradis fiscal, fut obtenu après la vente pour plusieurs millions d'euros de ce listing par un ancien employé de banque du Lichenstein.

Les digues sautent. Les maffieux s'entretuent : quand il ne reste que la désertification, les araignées deviennent cannibales ; les piranhas ou les requins, affolés par l'odeur du sang, en viennent parfois à s'entredévorer.
L'anarchie "en col blanc" ... Une fois que l'on a tondu les derniers œufs, ne reste plus que la montée en puissance de certains marginaux déviants (traders & Co), pour jeter son dévolu sur la majorité silencieuse ... En remontant dans l'échelle des valeurs ... (
Les gros ont toujours mangé les petits ; mais ces derniers y croient encore : "ils seront gros avant d'être absorbés". C'est ce qui s'appelle "l'esprit d'entreprise" ... (Alors qu'on sait bien que le népotisme et le clientélisme sont les 2 seuls leviers pour se hisser au dessus de la mêlée, histoire d'être épargné un moment. Ascender ne peut se concevoir dans cet univers impitoyable, qu'en marchant sur la tête des autres ...)

Pendant ce temps, du tact au tact ... La Civilisation, avec délicatesse, tourne les pages de ses incunables ...

... / ...

N.B. : A l'inverse, les abeilles produisent beaucoup plus de miel que ce qui leur serait nécessaire pour passer l'hiver. Cela, chaque année, malgré les interventions de l'apiculteur. Par générosité naturelle ? (Ou en prévision d'une éventuelle colonisation hors de la ruche ? Mais ces provisions sont intransportables ...) Alors, par prudence excessive, "maladive" ? (Difficile pour un esprit humain de comprendre un tel "acte gratuit" ... ? )
En tout cas, ça n'est pas par aveuglement, ou approximation défaillante : l'abeille travaille au millimètre près ...

La "philosophie de l'araignée", armée de patience pour prendre les "clients" dans ses fils, n'a de sens que si des visiteurs ont pu user de leur liberté pour se déplacer ...
Autrement, ce sont les araignées qui se suppriment toutes seules ... Et l'endroit semble véritablement désolé quand on y regarde de peu près, avec toutes ces toiles abandonnées ...

Il faut bien se dire que la seule chose qui préoccupe les démons (ou les "moules à gaufres" comme dirait le capitaine), plus encore que de vous spolier de vos biens (même si ça n'est pas incompatible), c'est le souci de vous dématérialiser ou, mieux, de vous instrumentaliser, en machine-à-tuer par exemple* (pour le moins, symboliquement).
Alors on ne parle plus de bourreaux ... mais de "clients", ou "d'usagers" (que l'on peut jeter, donc ... :-/ ), voire de (télé)spectateurs. Et, à l'occasion : d'électeurs.

*[rappel : Par exemple, à chaque fois que Mr ou Mme Lambda monte dans son véhicule automobile à essence, il ou elle prend sa part de responsabilité dans le mauvais karma des êtres vivants exténués par le réchauffement climatique.]