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CONFORMISME / IDÉALISME : un combat à mort  
— Histoire —

la suite : L'Utopie des Pieds Noirs

 
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Pr Fox @ux Phénomènes

« Ça n'est jamais gagné d'avance ! »  (Christian Petron - preneur d'images sous-marines)
réticences
L
 
es gens veulent tellement embrigader leurs inférieurs (les "mauvais", comparativement aux "bons", que nous sommes forcément ;-), ou se faire bien voir de leurs supérieurs ("Ego killer, il y en aura toujours plus haut que toi !"), qu'ils en oublient la simple exactitude historique.
Et, à force de conditionnement et d'anti-conditionnement (comme des contre-feux, souvent dérisoires), d'un côté comme de l'autre, on finit par croire à ses propres mensonges, ainsi (co)pieusement colportés.
L'attention est tellement obnubilée par cette incessante dialectique idéologique, que le déroulement factuel, dans la vraie nature des choses, est livré à lui-même, finalement devenu reléguable dans une virtualité forcée des consciences. La psychosociologie rase les murs, tandis que la démographie a la bride sur le dos ! Les sémiologues (neutres, pas publicistes) prêchent dans le désert, pendant que le "marché mondial" se veut incontrôlable ! (Une banque sait le moindre centime que vous lui devez, mais est incapable de chiffrer ses actifs.) Et dire que le déclin environnemental est montré comme irrémédiable ! (Pourtant l'histoire de la biomasse sédimente, pendant que les élites mentent ...)

—  UNE  DÉCOLONISATION  SURFAITE —

 

(Nous sommes tous des) Harquis racontés

 

   Par exemple, on a pris l'habitude de dire que les Harquis furent :

  • soit fort mal traités
    - tantôt mis à part par les métropolitains, (isolés dans des camps, victimes du racisme etc.)
    - tantôt massacrés par le FLN (puisque "abandonnés par la France", ou, en tous cas, par quelques uns de ses ressortissants).

Déploration dans la rancoeur rétrograde (mais pas rétroactive malheureusement).

Expression, encore, du manichéisme usuel de la pacotille mentale : comme si c'était bien logique que les suppôts du F.L.N. agissent comme des hyènes cannibales (symboliquement, s'entend) ; ou comme si les soldats avaient un jour eu vocation de jouer les assistantes sociales, ou les agents immobiliers.
Et comme si les "pieds-noirs" n'avaient pas du subir eux aussi, dans la désinformée France Profonde, (métropolitaine autant que méditerranéenne, parfois), tout comme chez les "intellectuels" toujours inquiets de leurs prérogatives, une xénophobie mal cautérisée ... (à ne pas confondre avec le racisme : là, dans le cas de la xénophobie, "l'ennemi vient de l'extérieur" ...)

La distance géographique, avant que n'existe Internet, était garante d'une immunité incroyable, à bien des titres.

  • Ou sinon on prétend que les Harquis furent des soldats courageux et patriotes ("depuis plusieurs générations" - comme si c'était un cinéma permanent, que la tuerie d'ex-civils depuis la Grande Guerre ou la "Der des Der "...)
    Des partenaires (économiques, de surcroît), que la Nation a choyé, comme elle le pouvait, et continue de le faire ; même si certains ex-conscrits perdirent la vie alors que "les événements" conflictuels étaient terminés ... (N.B. On ne disait jamais "la guerre d'Algérie" mais la "pacification" en interne, et "les événements" en externe, faut-il le rappeler - Depuis on dit, avec un fatalisme qui n'a rien de spirituel, "à la guerre comme à la guerre : il y a forcément eu des victimes, c'est inévitable") :-o .../...

Déploration dans l'autosatisfaction naïve (pour ne pas dire inconscience niaise). Quand remonte à la surface du cosmétique, les quatre fers en l'air d'un fossile aux entournures aristocratiques.

  •    La vérité c'est que, bien sûr, il y a une troisième raison à la tragédie, un 3ème axe d'une perspective, là encore, un peu vite oubliée.
    Et pour la connaître il faut écouter le regretté Pierre Messmer. (Pas l'inventeur de l'hypnose : l'homme d'Etat). Le seul ministre qui n'ait jamais manifesté l'intention, ni sous De Gaulle, ni sous Pompidou (ex 1er ministre) de devenir "calife à la place du calife". Un homme de confiance. L'incarnation de la droiture politique (concevoir "politique" au sens initial de "gestion dans la vie dans la citée" et non pas encore carriérisme), et de l'intégrité dévouée (aux hommes, aux idées, à son éthique) comme on l'a connue jadis.
    Le Ministre des Armées qui, non seulement a résisté au chant des sirènes médiatiques, mais a résisté aussi à cette tentation au plus haut de l'Etat en mai 68
    *, de faire intervenir les bidasses (et les chars, par conséquent. Pas encore télécommandés - Piles fournies -) Les effectifs militaires ont plutôt servi à palier la grève généralisée (les camions mis à disposition en tant que service public).

Mais, l'ampleur de la tâche révéla trop "d'amateurisme". Cette fois ci, dans un tel cas de figure, fondamentalement excentrique, exogène, il fut dupe d'un système pernicieux, gravement centripète. Une administration poussée dans le paroxysme de ses contradictions. Avec une conjoncture de double-extrémisme inédit (Vème Bureau & F.L.N.), piteusement favorisée par le rachitisme de l'information. Et le manque de dialogue, tout bonnement.

Tout bêtement : car communiquer, c'est un métier ; et dessiner l'architecture favorable à une communication efficiente, cela s'apprend. (Les médias finiront par s'en rendre compte ...) Il ne suffit pas d'en avoir la vocation (comme, spontanément, les Cohn Bandit etc.)


Récapitulation

Pour les Harquis, la patrie reconnaissante a donc proposé 2 options (3 en vérité, mais sans vraiment le savoir) : "soit vous restez dans l'armée française et rentrez avec nous sur le continent, avec vos familles ; soit vous disposerez d'un pécule pour retourner à la vie civile" ; (ou "soit vous devenez martyrs", mais on avait alors du mal à le concevoir parmi les lambris dorés des sous-cabinets ministériels).

Sous l'influence de Messmer, après avoir supprimé les 5èmes Bureaux ("pris en main par des révolutionnaires" extrémistes, qui voulaient "appliquer les méthodes indochinoises" - cf. torture etc.) ; et après avoir réquisitionné ou incorporé des juristes pour encadrer la décolonisation ; on se fendit d'une grosse enveloppe à partager, pour que les citoyens français nés "du mauvais côté" de la Méditerranée (et ayant un rapport avec l'armée : Messmer n'avait pas d'autre levier dans ses attributions), puissent se (re)lancer dans un business, ou afin qu'ils achètent une maison et un bout de terrain et continuent paysans.

Il semblerait que cette dernière solution fut le choix de la majorité des sollicités. Grave erreur ! (Pour le bénéficiaire, comme on le verra si tristement ; tout autant que pour l'offreur, moralement déficitaire, économiquement fragilisé).

Un "dé-conquérant" qui n'accompagna cette mutation sociétale d'aucun support audible, politique, spirituel [moral ou religieux], voire même d'aucun encouragement simplement irréaliste, mais sincère ; ni même véritablement d'infrastructures économiquement cohérentes ...)
Décolonisation : Nos parents ont pourtant assisté à une révolution, objective, mais technocratique davantage que sociale, et sans le minimum de fondement philosophique requis.
On ne peut pas dire que les colons furent "soutenus moralement", ni que les "travailleurs libérés" bénéficièrent d'une substantielle gratification matérielle ... Ni que la stabilité, propice à toute "croissance", se trouva au rendez-vous .
..

Dans une optique civilisée, ce plan économique semblait malgré tout un moyen de contrer l'essentiel de l'activité du F.L.N., impérative, qui n'était finalement, depuis le début du conflit (et fut même sa cause), que d'obliger les petits paysans et éleveurs, largement majoritaires dans cette population essentiellement rurale, à s'engager comme combattants.
(Et cette Indépendance, si cruellement obtenue, était de la part de "l'occupant", un sacrifice sensé devoir ôter la toute dernière motivation des belligérants).


Mais, on le sait bien maintenant (des expériences scientifiques d'abstinence l'ont montré) : la privation de rêve conduit à la folie.

 

Et la folie ... aux suicides. (Collectifs ? Ce sont les pires. Les plus communs, pourtant ... ) Au sabordage, planétaire ... Les naufrageurs se sentent pousser des ailes ...

La "fracture sociale" plus qu'accomplie, par endroits, est devenue une dérive (inter)continentale ... Sismique.

Qui aurait pu prévoir en ces mêmes contrées éprouvées, la venue plus tard de nouveaux "bandits de grands chemins" comme les très médiatiques "islamisateuristes" ? (Barbarisme pour désigner de néfastes perturbateurs, ou très pauvres, ou très riches. Qui (se) trucident sans distinction ...)

"Je sais que ça doit être terrible pour Dieu /Allah, que de fréquenter assidûment des gens qui ne croient pas en Lui ... Je parle en connaissance de cause ..." (Gardien Du Jour)

 

Décolonisation mentale : L'esprit domine la matière, ou est-ce l'inverse ?

"Le colon comme le colonisé vont devoir inventer un autre monde"
Le monde entier nous envie la manière pacifique de décoloniser telle qu'Aimé Césaire l'a préconisée à la tribune, pour inventer ce qui allait devenir les DOM-TOM.

 

Ceux qui restaient étaient, globalement, AVEC les vainqueurs, aux yeux des spéculateurs sans état d'âme ...
Comment ceux-là, dans l'administration, qui nièrent qu'ils étaient en guerre, avec un déni inscrit dans leur conscience la plus intime, puis qui ne voulurent rien savoir sur les méthodes employées (ils donnèrent "carte blanche", pour mater la rébellion), auraient-ils pu envisager des représailles aussi cruelles, envers les sans-grades ?
Pour cela il aurait fallu qu'ils aient une (pré)vision éclairée, extra-politique, presque ethnologique ... L'empire en déshérence, la colonie en vacance : prévoir d'y gouverner, ou de ne plus le faire, occupait exclusivement leur maigre sens de l'à-propos, où qu'il se porte. (Et si "gouverner c'est prévoir", certainement que "ne plus gouverner, c'est ne rien prévoir". Ce Qui A Été Démontré.)

Autrement dit, "bons princes", les élites de la Nation ont tenté d'acheter la tranquillité nationale, en recroquevillant la Nation, et en offrant (là où dégénérait la perturbation), ce qu'elles croyaient avoir de plus cher : l'argent.

Prémisse d'un enlisement de la geste Gaulliste, épique s'il en est, dans le capitalisme des apothicaires ... La sécheresse d'un tel matérialisme individualisé, “privé” (de toute envergure spirituelle), dénué de la moindre fluidité poétique, ne sait que creuser des ornières (en dessous des élans fantomatiques d'épopées enrôlantes).


Hélas, en faisant ainsi fi de l'efficience des cultures (y compris les plus récentes : celle prolétarienne/résistante, ou celles, cosmopolites, nées en la circonstance de la bonne harmonie civile, établie entre les 3 civilisations issues du monothéisme à Oran ou ailleurs) on avait signé pour des décennies de honte.
Une bombe à retardement : La géhenne, à rebours.

(Le pays a attendu la sortie du film Indigènes, trente ans plus tard, pour que Chirac puisse panser un peu mieux la blessure, du seul feed-back qui lui était disponible devant la puissance de l'art : la paie (augmentées, les retraites ; diminués, les traits sociaux ... retraités, plus correctement).

"Les bons comptes, font les bons amis" ... Pourtant, en renvoyant tout communautarisme économique sous les fourches caudines attitrés du bolchevisme (soviétisme exotique que d'aucuns avaient tendance à croire importé "en l'état"), par un anti-communisme primal (près de la moitié de la population française d'alors votait à gauche toute ; des "déçus du christianisme" pourrait-on dire), on en prenait pour un demi siècle (au moins) de conflits sociaux.
(Perpétuellement sous-jacents : les sporadiques camps de travailleurs immigrés ou Harquis, sont devenus la ceinture de chaque grande ville. Sans aucune prescience urbanistique distinguable... Aucun consensus psycho-sociologique distingué.
Et sans un Messmer pour donner de la conscience aux Terminators, municipaux ou autres) ...

L'ob-scène s'alimente plus facilement de l'indifférence que de la haine ! (rappelons que l'obscénité désigne initialement ce que chantent les oiseaux "de mauvais augure")
Sans le conformisme d'individus instrumentalisés, les dérives fascistes n'auraient jamais pu survenir avec tant d'ampleur ...

N.B. Sur la défensive, on a coutume d'attribuer un danger au non-conformisme, alors que les exemples abondent dans les tragédies collectives de l'Histoire, pour illustrer l'antithèse ... Les inventeurs sont des excentriques, c'est bien connu. (La norme a mauvaise haleine. Généralement ce qui est atypique peut s'avérer source de faveur, en revanche).

Le néolibéralisme fanfaronne avec ses options de "prise de risque" à haute valeur ajoutée ... Mais force est de constater que le moindre pas de côté fait figure de menace, sorti des lieux communs ...
La mauvaise réputation de l'excentricité, liée au séculaire trouble, diffus, devant le "péril de la modernité", est largement entretenue par les gens rétrogrades (qualificatif plus approprié que la simili-insolente revendication "réactionnaire" : pour être favorable à un retour, encore eut-il fallu qu'il se passa réellement quelque chose de nouveau ! Le passéisme, voire le "révisionnisme" des experts, parfois simultané à l'actualité (cf. les gouvernants chinois sont très forts pour cela) doivent plus à la force d'inertie, qu'à la moindre volonté de correction ...)


Pénur
ie d'empathie donc, mais toujours avec cette conscience aiguë de la justesse de ses (auto)convictions (monolithique, aussi inoxydable que "la foi du charbonnier). Avec la même fierté narcissique, d'un démocratisme échevelé et péremptoire, que lorsqu'on a laissé piller le Musée Mésopotamien de Bagdad, ou regardé exploser les Bouddhas monumentaux d'Afghanistan. (Le patrimoine de l'humanité "n'était pas dans les priorités" des "libérateurs").

Erosion de l'étonnement. Arasement des principes fondateurs.

Pour prendre un exemple moins pathétique, la seule fois où nous avons pu disposer d'un cameraman pour mettre en boîte les gargouilles à l'extérieur de la cathédrale, ces témoins silencieux de siècles d'histoire, (Exemple anecdotique : St Martin, le cavalier généreux, fut réprimandé en rentrant à sa garnison : il a du payer le manteau de son uniforme, qu'il avait partagé avec le mendiant etc.), ces "vigies de la damnation", ces "sentinelles de la discordes", ce fut parce qu'un tournage supplémentaire était nécessaire l'après midi pour que le titulaire puisse bénéficier du ticket repas ...


Seulement voilà, pour le F.L.N., depuis le début, c'est cet enrichissement strictement matériel qui prévalait, là-bas, dans son constant appel à la haine. Il a vu dans ceux qui abandonnaient l'idée d'un exode, une aubaine : celle de s'enrichir en anéantissant. (cf. du déjà vu, 20 ans plus tôt, à une autre échelle "nationale").
Taxer les primes, "déméritées" mais abondantes, tout en supprimant les "traîtres" (parce que manichéisme "indépendantiste" oblige : soit tu étais traître, soit tu étais tueur. Mais sûrement pas apiculteur, ou vendeur de limonade, ou de glace (en pains). Ne parlons pas d'artistes ...

Comme d'habitude : tu n'existes en tant qu'artiste (plus vulnérablement encore qu'en tant qu'artisan) en toute circonstance, qu'en fonction de tes choix politiques ... Sinon tu es "grillé", ou "tricard" ... Et des deux côtés ! - parce que forcément, à un moment de ta carrière, tu vas te compromettre avec un bord ou l'autre, et la roue tourne, toujours ...)

La "poésie vécue" (cf. A. Jouffroy) n'est pas une évidence pour tout le monde. Prophylaxie un peu vite abandonnée. Pourtant si rassérénante.


Mépris du risque

  Le F.L.N. était entré dans "la modernité" (on n'ira pas jusqu'à dire "le progrès") tandis que la France s'arc-boutait sur l'archaïsme, que la nation se claquemurant dans le conventionnel.

Un périlleux mélange "primitif / futuriste", tout comme, juste avant, le nazisme qui avait profité de l'invention du microphone (et oui !) (et de la stratégie communicative, par l'imagerie en préliminaire de toute chose, parallèlement aux soviets - cf. Eisenstein et le cinéma de propagande), et bénéficié de l'industrialisation massive du métal, ainsi que des dernières avancées scientifiques (aéronautiques, radiophoniques etc. reprises par les américains après guerre).
Et qui n'oublia jamais de prendre les possessions des peuples qu'il était en train d'exterminer, (comme par hasard).

Le vrai démon responsable, ce n'est pas le despotisme idéologique ("culturel" prétendait Mao - le seul dictateur à assumer cette compréhension aiguë de la crucialité de la praxis culturelle, une fois de plus engluée dans le Culte de la Personnalité, mais sans rien y connaître, à rien ...), non plus que le directivisme besogneux, (ou comment fabriquer des androïdes, des clones, des répliquants, en recyclant de l'organique), ou la trahison si outrageante, non, au fond c'est la cupidité !

C'est une évidence (mais pas une lapalissade) : la responsabilité fricote trop souvent avec le matérialisme prosélyte.

Ainsi, malheureusement, la décolonisation française n'a pas bénéficié de l'apport d'un quelconque idéalisme (comme celui d'un Ghandi, perceptible par les distingués anglais, tout aussi idéalistes à leur manière, au sujet de l'Empire) ; d'imagination (comme celle d'un Mandela, longtemps entretenue dans la pénombre de son cachot, aussi fertile que celle des adversaires, inventeurs d'un apartheid sans hypocrisie, puis, avec leurs anciens adversaires, d'un nouveau genre "d'économie mixte").
Là, non seulement aucune utopie vaguement épanouie n'effleura les instigateurs (décolonisateurs comme indépendantistes), mais ceux-ci ne bénéficièrent même pas de bons conseils (concertés, de la part d'experts - psychologues, sémiologues, sociologues/historiens etc. )

Il faudra dire, un jour, aux bâtisseurs, qu'il ne suffit guère d'écouter les investisseurs, mais que des architectes sont nécessaires. Des amis. Pas seulement des alliés.

"La Paix , c'est plus que l'absence de guerre.
L'Amour, c'est davantage que l'absence de haine."
(Félix Goudart - Naufrage Volontaire)

   Mais attention : si, comme l'on vu, un aquarelliste a pu dessiner le drapeau de l'ignominie, devenir un metteur en scène plus influent que Charles Chaplin (in extremis ... Hitler a organisé au moins 2 projections privées du film Le Dictateur), c'est parce que les financiers avaient créé les conditions favorables à l'ascension de ses délires ... (Hitler fut élu démocratiquement principalement à cause du taux de chômage - Et grâce au microphone et aux haut-parleurs, il est important de le souligner).

"Science, sans conscience n'est que ruine de l'âme"

Les avancées techniques ont toujours étayer les coups de boutoir de la cupidité. Autre exemple : Le commerce triangulaire, exacerbant l'esclavage jusqu'alors plutôt urbain et raisonné, ne dût son essor qu'au perfectionnement de la navigation toutes voiles dehors).

Si l'imagination est faite pour être partagée ; la qualification artistique ne peut émaner que des pairs. Ensuite le public, pour adhérer, a besoin de sentir que les intervenants sont, comme eux (mais mieux préparés), sur la corde raide.
La catharsis, l'exutoire, ne sont que des bonus, qui ne doivent pas masquer la finalité, qui, comme chacun peut le savoir, est de s'élever ... (tous saisis, ainsi que ceux-là qui savent atteindre le contre-ut ... par un "sublime transport" comme l'écrivit A. Huxley).
L'esthétique est preuve
de viabilité, transcendant l'espace et le temps. (On parlera de la Beauté, la récompense, une autre fois si vous le voulez bien ...)


Dynamique post-révolutionnaire

  Certains, nombreux, vécurent l'indépendance comme un grand débrayage, positif, comme une refonte galvanisante, tels les précurseurs d'un Nouveau Monde ! Dans la vie civile, un mélange de vacuité presque festive, et de constructivisme débridé, a longtemps tenu tête aux racketteurs séparatistes.

Jacques Higelin raconte dans sa correspondance, comment le jour de la nouvelle de l'indépendance, bidasse il avait fait le mur avec un copain, et comment, en treillis, ils avait participé à la liesse populaire ; comment la population dans le souk leur offrait des oranges ! Combien ils avaient chanté ! Jusqu'au petit jour ... En ce Grand Jour.

Auparavant de nombreuses solutions furent envisagées, pour dérompre les liens coloniaux, tout en préservant l'harmonie des habitants.
L'un des plans était de délimiter une zone d'accueil, peut-être un nouvel Etat, indépendant (aussi bien économiquement, que des visées énoncées par l'O.A.S. ou par les dirigeants en place, ainsi que par les séparatistes radicaux). Des emmissaires officiels de l'armée française se rendirent depuis la Tunisie jusqu'à Oran pour envisager cette solution "à l'amiable".

Innover dans un monde nouveau, plutôt que de rester dans la problématique restitution/accaparement. Las, la haine avait déjà trop creusé le sillon ...

  Le "droit aux loisirs" n'a été institué officiellement en France qu'au milieu des années 70, et l'establishment a très vite fait marche arrière ... Pourtant c'est en organisant cette créativité, un rien ludique et sans hégémonie possible, que l'esprit humain peut montrer le meilleur de lui-même ... Libre.

De la même façon qu'aujourd'hui, c'est dans le respect de "l'environnement" que le rêve pourra devenir réalité (en fait, il est inhérent à chacun, "l'environnement" : déjà que nous sommes faits à 70% d'eau ... Celle des environs ! - Qui y retournera ...)

Par la grâce d'une dignité incoercible, offerte aux éléments du règne du vivant (et même du minéral ...) la guerre va bientôt passer pour ce qu'elle est : c'est-à-dire une nuisance.
("Les armes nuisent gravement à la santé")
L'authentique estimation de soi, passe par le regard de l'Autre, y compris depuis les futures générations (... Ceci dit, pour peu que d'aucuns auraient été tentés de les abandonner, une fois de plus, à une barbarie pétrie d'amnésie. )

Alors que la Nature est apte à se perpétuer, l'humain ne saurait léguer que dettes et zones interdites ?


  Qualité de vie (la qualité sans rien, n'a pas le même prix ...)

  Partout où l'on jugule toute la magie, où l'on bâillonne la fantaisie, où l'on nivelle le "groove" (± le charme d'un transport en résonance avec l'intuition d'un mieux-être), où l'on rabote le ludique (autrement dit : le sport, à titre individuel, et l'enseignement quel qu'il soit, à l'échelle collective. Dans les deux cas, le jeu favorise le dépassement des limites intrinsèques), partout où l'on a le culot de se mêler à la conversation, (mais avec ses oreilles dans la poche), ne peut advenir que du factuel pathétique. C'est logique.

À prétendre tuer un moustique avec un bazooka, on ne fait que forcer, non pas le respect, mais la crainte de dégâts collatéraux ...

L'instinct de mort, n'a que trop vécu. (Tant mis en exergue, qu'il ne se voit même plus ... L'habitude ayant pris le dessus. Un comble, si l'on songe qu'il n'est rien de plus unique que la mort, rien de moins habituel !)
La ferveur insurrectionnelle n'empêche pas le pragmatisme : le désir demande à être sollicité.

"Quand on ne retire pas la leçon de son échec : c'est là que l'on commet une erreur" dit le Dalaï Lama au sujet des bévues.

Messmer en fut conscient, et il l'a explicité ensuite, alors que tous les français ne lui accordaient qu'encore moins d'attention que jamais ...
Son seul tort ayant été de ne pas avoir d'ambition politicienne notable (donc inscrite dans une course médiatisable) ; et de ne pas avoir suffisamment su se déprendre des idéologies établies ... (Préférant jouer au chat et à la souris puisqu'il avait les moyens de se payer la diplomatie.)
Et puis on sous-évalue toujours le fanatisme, comme toutes les incidences psychologiques des rouages politiques, (ainsi que leur importance dans la génèse des comportements citoyens).
Une incompréhension un peu similaire à la fameuse tragédie d'Alexandre II en Russie, qui fut assassiné par des révolutionnaires qui avait peur d'être distancés, dans leur course au pouvoir, par des mesures venues d'en haut. (Alexandre II a supprimer le servage).


Fiasco

L'absence de spiritualité (trop souvent monopolisée par les Instances Religieuses, quand le besoin s'en ressent) n'engendre que vulgarité et obscénité. Elle oblige a employer la ruse, cette fâcheuse manie faire le bonheur des gens malgré eux, parfois contre leur gré. (Les ressources humaines sont inépuisables, de sagesse autant que d'insolence, cela malgré la neutralisation des objectifs de caméras, des micros, des flux en ligne etc.)
Les gens furieux, et les gens odieux, ne font que se prêter leur chemise à tour de rôle.
Après un traumatisme la reconstruction physique et consubstantielle à une déconsolidation psychologique.

Illustration édifiante : en 2008, l'attente de la flamme olympique autour du monde, n'était pas lisiblement manifestée par une ferveur contagieuse. (Les cérémonies transpiraient la vénalité, les organisations suintaient de rigorisme, et les médias, les seuls vrais challengers dans cette construction économique routinière, se trouvaient malmenés, voire maltraités physiquement !) Quand les sportifs ont compris qu'ils étaient pris en otage, la dernière clef de voûte vint à manquer... Seule la sécurité fut prise en compte. Les manifestations indignées devenaient inévitables. Plus le sécuritarisme était rigide, plus le fiasco était garanti.
(Pour les même raisons qu'énoncées ci-dessus)

 

“ La magie, c'est un travail de construction, d'élaboration, de sophistication. ”
(extrait de Concha Bonita - livret : René De Ceccaty & Alfredo Arias)

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"Le Diable se cache dans les détails" (proverbe Suisse)

Et si l'on préfère regarder dans une autre direction ... qu'avec le luciférien éclairage (Lucifer est l'ange de la lumière, donc le responsable des projection - des écrans de cinéma ou du secret banquaire), on peut aussi constater (dans la psychothérapie institutionnelle ou "l'anti-psychiatrie") avec un minimum de compassion :

"Dieu gît dans les détails" (Marie Depussé - © P.O.L. 1993)



L'ornière :

(Pour les amateurs de mythes, ou les collectionneurs d'échantillons de l'inconscient collectif)

Dans une lecture biblique :
Une fois l'humain chassé du Paradis, fortement convié à travailler la terre, et/ou à procréer, quiconque voudrait capter les nouvelles âmes disponibles, devrait commencer par les détacher de leur sol et de leur alliance avec la Création, pour mieux pouvoir peupler les enfers.
Simple comme bonjour : les Abel, Caïn et Seth furent invités, à partir de 1914, à creuser les tranchées de leur propre enfer.

A s'enterrer vivants dans le matériau de leur labeur ...

Puis devenir ogres, à l'occasion, pour mieux faire bonne figure le jour de la réception ...


LE DUEL SUR LA COMMODE (extraits)

« Toutes les exactions supranationales du 20ème siècle n'avaient comme motivation profonde que de vérifier la non-existence d'une divinité unique. Prövöcation suprême, ultimatum trivial ! Insolence subconsciente ! Prétention absolue et suicidaire, que de mettre le divin au pied du mur !

Coup de poker des élites, tablant sur l'ignorance, une fois le vulgaire avalisé par les penseurs du scientisme, ou les hagiographes du Surhomme ..

Comme si les ténèbres de l'inconscient individuel, à peine localisées (en tant que telles, à la fin du 19e siècle, quand le monstrueux fut assimilé à un tellurisme portable), elles avaient profité du trouble, au lever du voile, pour un "grand baroud d'honneur", avant de se voir diffractées, ficelées, exploitées,  banalisées, iophilisées... 
Le scénario, pour tout le monde alors, s'intitulait “ La der-des-Der : suite et fin ” : Voir jusqu'où l'on pouvait aller. Comme des enfants mal élevés ... »

(cf. Pr Fox - "Le Loup Blanc")


Le mauvais exemple (l'exception qui confirme la règle)

 Le plus souvent le colonialisme a adopté une technique proche de celle du coucou (cet oiseau qui installe sa progéniture dans le nid de congénères d'une autre espèce, en évacuant éventuellement les oeufs ou les poussins qui y résident ... Et puis qui "laisse faire la nature", maternelle (et paternelle) des nouveaux parents ... - "coucou !" - "Joyeuses Pâques !"

Dans le chant du "coucou" on a simultanément l'affirmation de soi : "je suis là" (sous-entendu : "et il n'y a que ça qui compte", puisque c'est tout ce que je sais dire) ; l'éternelle tristesse d'une progéniture abandonnée (ou de l'un des parents dépossédés ?) ; et la joie d'être en vie, humblement, re-connaissant.

(Pour revenir au topic de la colonisation : C'est cette dernière nuance que les sionistes ÷ ne semblent pas savoir moduler correctement ...)

Le coucou, c'est l'Ego fait animal (ovipare)...

Les termites et les sangsues, entre autres parasites, ne sont pas spécialement fiers de leur comportement. Elles n'ont pas la prétention de mériter (par leur "intelligence" le plus souvent diffractée, collective) leur statut privilégié (momentané, forcément ÷ ). Les tiques ont beaucoup de patience, avant de pouvoir sauter de leur branche sur le mammifère de passage ...

Dans le même temps, les rapaces institutionnels, des hautes sphères, contrairement aux colons plus terre-à-terre, (plus ou moins généreux, mais qui s'impliquent directement en se délocalisant avec leurs familles et leur savoir-faire), eux, croient sincèrement que leur razzia incessante est légitimée, - sûrement par leur malice (machiavélique, souvent confondue avec l'intelligence, plus pérenne), et par leur supériorité technique.
(Ils n'admettraient le contraire que si les spoliés réussissaient à inverser le joug concurrentiel à leur encontre. Et encore ... Rien de moins sûr. La Loi Du Plus fort a ses limites : on peut toujours "expliquer" l'irrecevable, encore mieux "communiquer", jeter des anathèmes ...) Cessons de croire que toute défaite de l'adversité constitue une victoire pour soi-même.

L'élite colonisatrice est idylliquement radieuse, en attendant "les excédents". (C'est le terme qu'on emploie pour désigner ce qui englobe les bénéfices, les ressources (minerais, gaz, énergie, agriculture, etc.); mais aussi, en filigrane, les personnes que l'on privera de leur emploi, les coopérants que l'on que l'on jugera comme étant de trop dans nos frontières, et tout ce qui dépasse de la nomenclature clanique.)
On jubile, mais pas ostensiblement, comme on pourrait s'y attendre ... "Coucou !"
(Les terrassements et le terrassage se perpétuent en sourdine, pendant que le peuple, sensé être bénéficiaire, reste dans l'ignorance des tenants et des aboutissants ... Et pendant que de son côté, l'expatrié est en sueur ( à mi-chemin, dans la "cognition" des cours mondiaux, des indices ... simple intermédiaire dans le négoce) ; en nage, à l'identique du colonisé, malgré ses "connaissances", pour peu qu'ils ne soient pas copains avec le Népote local ... Ou son cousin Despote.)

Les excédents sont des "retombées", jamais des mises sur orbite.

Cette rétention d'information, remarquable dans le process colonisateur, est motivée par l'habituelle confusion entre "croissance" et "développement".
{ croissance : jargon de la "culture entrepreneuriale". Cf. boursicoter, jouer au "bandit manchot", au casino : n'avoir l'oeil rivé que sur le chiffre, fatidique, météorologique, dont les voies sont largement impénétrables }
,
{ développement : être capable de ne pas régresser, en ne mettant pas la locomotive à la queue du train. La culture est locomotive, avec ses possibles "retombées" économiques - Tandis que l'économie ne saurait générer de la culture. de l'Art éventuellement, subjectivement ... }
Le développement a des affinités charnelles avec l'épanouissement ... (Il est souvent festif, populaire. Lent, mais rythmé.) Et toujours harmonieux (condition sine qua non) ...

L'harmonie transcende le chaos, avec ses règles (toujours à la merci du battement d'aile d'un papillon). L'harmonie c'est l'Ordre, dans l'approximation ; le tuteur dans l'improvisation. Il faut lui faire confiance.

 

“ L'amour, [pour qu'il soit réussi, en couple], c'est du taf ”
(Catherine Ringer - intv)

Méprise (de risque) :

Dans l'administration parisienne (avec un certain Mitterand, revenu de ses troubles relations d'extrême-droite ... Vous savez, ces gens qui ne sonnent pas, à la porte : qui frappent (comme des sourds) ; et qui tiennent à ce que l'humanité soit séparée entre les resquilleurs d'un côté, et les contrôleurs au garde à vous, du leur ... Qui savent si bien se faire des ennemis ... Qui ont le chic, pour lorgner sur le toc), les moins bien lotis, à leurs yeux, étaient à l'évidence les futurs expatriés. (Sans prime, ou avec un maigre salaire, et laissant leurs biens, dans la précipitation ... On songe aux petits colons, à des artisans, des commerçants, aux fonctionnaires non titulaires, à des anciens soldats etc.)

C'est d'eux que l'on redoutait la vindicte (surtout une fois qu'ils se seraient tous rendus dans la proximité du pré-carré des médias hexagonaux). C'est à ceux-là que l'on évitait les promesses (intenables) de non trahison ... (puisque sous De Gaulle, la parole donnée avait encore un sens ...)

Encore fallait-il ne pas confondre labeur, et courage ... (Il faut souvent, dans le travail, du courage ; celui de se battre, par exemple, ou celui d'imaginer ; mais ce dernier peut très bien s'exprimer bénévolement, à aucune fin utile ... Le labeur, lui, a besoin de béquilles ...)

L'utopie des Pieds Noirs s'est poursuivi après l'indépendance : un nouveau monde était à bâtir ...

 


Un coup dans l'eau ...

Discernement : A ce propos, “ on ne trouve que ce que l'on cherche ” : dans le traitement de l'eau, il y aurait à regarder du côté de tous les produits médicamenteux que l'on injecte aux animaux, qui terminent dans les rivières (ou les nappes phréatiques, que vaut-il mieux ?).
Egalement, les contraceptifs absorbés par toutes les femmes depuis les sixties, seraient en partie responsables de la diminution des poissons en mer (en particulier des prédateurs : ce qui expliquerait les invasions de méduses. Le réchauffement de la planète n'aurait pas tous les torts ... Mais c'est une autre histoire !)

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UNE DÉCOLONISATION EN PERPETUEL DEVENIR

(qui reste toujours à faire, individuellement)

Distinction :

Le tchatcheur professionnel (qui calcule) / le tchatcheur amateur (= qui aime) :

Avant toute chose, rappelons qu'au sens clinique, la schizophrénie n'est pas un "dédoublement de la personnalité" (qui pourrait être amusant ... éventuellement créatif) mais une difficulté, pathologique, à cerner les contours de son identité. (Par exemple : briser un carreau pour ne pas avoir la notion différentielle entre le verre et les doigts ... )
Ou, dans une moindre mesure à l'échelle individuelle, mais aux répercutions majeures sur le plan collectif : s'acharner à fonder son identité sur des chiffres abstraits, changeants, (condamnant l'existence à une structuration articulée sur des constantes, qui ne sont que fluctuations d'une symbolique éphémère ...)

En pratique la localisation cérébrale du centre sémantique, situé derrière la tempe gauche, se trouve tantôt boudée par sa zone temporale symétrique dévolue à l'extraversion, tantôt en synergie. On devine qu'elle ne peuvent que se rabougrir en cas de sous-exploitation.

Le manque d'empathie, cette déficience pathologique de l'instinct grégaire, fut en grande partie responsable, une fois de plus, de l'enlisement dans ces tragiques événements.

Sans verser dans une apologie de la "lutte des classes", force est de constater que les nantis ont une incroyable capacité à ne pas voir ce que vivent les autres, par une sorte de schizoïdie (souvent paranoïde), doublée d'autisme. (Ils privilégient outrancièrement l'écriture, de chiffres et de lettres, plutôt que le dialogue).
Leur intelligence, largement préfabriquée (par un mode de vie surprotégé, sans aller jusqu'à dire "sectorisé" qu ressemble trop à "sectarisé, autant que par le bénéficice d'une éducation jalousement réfrigérée), finit par s'avérer être un handicap, (dans le lien social impromptu ; ce sont des "cas sociaux" à leur façon ... Atypiques à plus d'un titre.)

Tandis que les individus de couches populaires, "hauts en couleurs", le plus souvent ont tendance à tout donner, en particulier dans la conversation, pour profiter de la seule chose dont il dispose véritablement : l'instant présent. (Quitte à parler avec les mains ... ;-) et/ou à devenir des virtuoses du brio éphémère ...) Leurs facultés d'adaptation (seuls critères valides de l'intelligence, scientifiquement reconnus) sont incomparables [et incomparées]. )

L'adaptation est un don de la Nature pour nous éviter le stress de la mutation. C'est ce qui fait que nous ne sommes plus des protozoaires baignant dans une eau tiède. Et saumâtre.

Lorsque l'intelligence est systématiquement mise au congélateur, des soucis sont à se faire concernant l'alimentation (du congélateur).

 

La consternation serait le lot quotidien de l'écureuil, qui passe son temps à cacher des aliments, (pourtant fournis sans restriction, jusqu'à maintenant), et qu'il ne retrouve que très rarement. Pour la bonne raison qu'à tant oublier, tant de cachettes, il ne les recherche plus vraiment. (Mais à ce petit jeu, il peut lui arriver de trouver les provisions machinalement mises à l'abri par l'un de ses congénères. Ce qui procure un équilibre émotionnel : l'écureuil est vif, voire même enthousiaste !)
Elle le serait, sinon.

L'adaptation est le passe-temps favori de la Nature, experte en la matière (un exemple à suivre, donc ... pour ceux qui penseraient en être détachés, voire faire mieux que la matrice.)

Etiolage

Une approche exclusivement comptable entraîne invariablement un déclin économique, par rebours de la déconsidération en profondeur. Le déclin économique, entraîne une dégradation du lein social. Cet étiolage nuit au tonus du citoyen.

Il n'y a rien là de politique : le Pied-Noir, ou le Harquis, une fois arrivés dans "ce pays où l'été ne dure qu'une journée" (!?), ne pouvaient que constater ce déficit atavique dans le relationnel...

Personnellement j'ai aussi compris que je ne serai pas comblé, sur ce plan, en la seule compagnie des personnes "qui sont arrivées", pas loin de Lyon, aux sports d"hiver !
(Pour être précis, à Hauteville : modeste station non-balnéaire, plutôt réputée pour le "ski-de-fond" autrement dit la marche, en milieu naturel).

En effet, je trouvais navrante cette seule occupation, usuelle chez les initiés, de toujours monter pour redescendre, silencieusement ; et, déjà enfant, ressentais cette pesanteur quand la communication restait minimaliste.
Le fait de "briser la glace"
se montre souvent problématique, surtout quand l'individualisme devient une règle (de sécurité, en l'occurrence !)

Sans parler de la prise de conscience de ce cruel paradoxe qui veut que, quand on a très froid, on soit tenté de s'immobiliser, et que l'inaction augmente cette sensation du froid. Exponentielle déconvenue ...


En résumé, on distingue, sur les plateaux médiatiques, la personne trop bien nantie (le spéculateur,“ trop poli pour être honnête” comme on dit populairement) par son inaptitude à éviter le persiflage, à véritablement rentrer en communication (ou par sa faculté de trop se répandre en sentences définitives, ce qui revient au même) ; et le capitaliste "à l'ancienne" (dit encore "l'investisseur-bon-père-de-famille", c'est-à-dire "petit porteur" faisant les frais des éclatements successifs de bulles économiques) : par sa frilosité et son aptitude à l'inertie, quand il consent à s'exprimer. L'actionnaire, quant à lui, est injoignable.

Le salarié ou représentant de la classe moyenne, et le "défavorisé", en bas de l'échelle, ont en commun leur goût immodéré de l'imprécation, avec la différence que le dernier n'a pas l'inquiétude de se voir anéanti : il est déjà au fond du puits ! Dans l'oeil du cyclone, on ne risque pas grand chose ...

Ce qui explique pourquoi les mesures pour aider les clochards ("célestes" comme dirait Kerouac), décidées avec un rien de démagogie en haut-lieu, appliquées avec un besoin de se donner bonne conscience dans un certain milieu, trouvent des difficultés à être imposées par les gens sur le terrain (vague) ...
Le S.D.F. ne veut pas du conformisme, et n'a nul besoin de pitié.
Il ne réclame que la prise en compte de sa part de dignité. Or celle-là n'a pas de prix ! (Inestimable gratification, offerte à la naissance, que l'on ne pourra jamais oblitérer, autrement que par un aveuglement dans le regard des malveillants ... Un éblouissement. N'en déplaise à ceux qui prétendent, sans savoir, que "la dignité se mérite". )
(Chaque particule élémentaire, dans la matière, a son rôle à jouer ; chaque atome de la Création, doit se trouver mis en respect !)

Lorsqu'on attente à la dignité humaine, c'est que déjà on ne fait plus vraiment partie des vivants. Puisque la dignité est une. Elle ne se prend, ni ne se donne.
Elle est offerte ! (Seul don partagé par tout ce qui existe concrètement, sans distinction préliminaire (et sans le recours à la main de l'homme).

Une pierre précieuse est digne (même brute).
Une marée basse est digne. Une marée haute est digne. La marée est digne.
Un palmier est digne ("Tout dans la tête !" mais pondéré et généreux).
Le colibri est digne (seul oiseau à savoir faire marche arrière !).
Un renard est digne (et sa progéniture ausi).
Une concierge est digne (si elle en a la vocation).

La phobique est digne (d'être soignée). Le medecin est digne (d'être relevé).

Dali est digne. Les frères Prévert sont dignes.
Le trisomique est digne. Le Prix Nobel aussi.

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"Quoi qu'il en soit" (libérateur, ouvert, mais presque introspectif en même temps) ne signifie pas forcément "N'importe comment" !
(synonyme de "Portnawak !" en verlan ; en anglais : "Anyway" c'est un carrefour ... avec un passage piéton à la sécurité qui semble garantie ).
"Walk On" !


Réticences : Pour toutes ces raisons, on peut trouver regrettable que les personnes qui monopolisent les espaces de communication ne jugent pas utiles de suivre une formation artistique (ou même scientifique, avec talent à défaut de don, en rapport avec les basiques Sciences Humaines) légitimant leurs interventions récurrentes.
Pour obtenir un droit d'ingérence, dûment signé, avant de pénétrer dans nos salons. Pour être autorisables ( "auteurisé" = étymologiquement valide) dans la manipulation des consciences (alors consentantes, s'il s'agit d'Art).

“ - Inspecteur, où sont passés les auteurs ? ”


   

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Enkystage :

  On peut facilement faire une comparaison entre la cristallisation où conduit l'inertie capitalistique (qui base son profit sur l'immobilisation de ressources converties en valeurs spéculatives), et le métabolisme qui peut amener des calculs dans un rein mal irrigué, ou traversé par des flux de mauvaises qualités : Des douleurs sont à prévoir ...

La paupérisation de l'intelligence (rappel : c'est-à-dire la faculté d'adaptation, comme dans les expressions "intelligence sub-aquatique", ou "vivre en intelligence") parallèle à la misère induite, sociale, et culturelle (l'essor intellectuel d'une nation est rarement exempt d'une croissance économique connexe) ne date pas d'hier.
Parce que des dictateurs ont jugé utile de s'approprier les discours en vogue du moment (ainsi donc le socialisme ou le communisme) on a, par chez nous, fait un peu rapidement l'impasse sur les précurseurs (pourtant souvent occidentaux) ou les penseurs alternatifs (légitimement qualifiés pour ce faire ... mais inqualifiables).
Toute tentative déviante, toute dissension notable, étaient logées à la même enseigne, fallacieuse, au fur et à mesure, toute innovation fut rangée dans le même panier, dans cet autre sac de crabes :celui du "Communisme". Le reste ne pouvant survivre que dans l'usuel archaïsme trivial, du chaos individualiste.

Pourtant “Communard”, c'est un joli terme, en même temps ... ça serait presque Rimbaldien ... Et puis c'est aussi passéiste, si délicieusement obsolète (N.B. titre d'un album vinyl de Dashiel Hedayat) que “gøchîste” - avec les phalanges où vous savez, on vous l'a assez répété .. .Ou même que “altermondialiste” (cf. le "parti politique" qui ne voulait pas diriger)...

Les philastères de Fournier, c'était pas mal non plus, comme utopie praticable. (Pendant que le petit Marx jouait avec son circuit 24 ...)
Dans le livre de Thomas More ("Utopia" : le premier, après Dante, à aller résolument en terra incognita, un pionnier de la S.F. ...) il y avait, tant détaillées, sûrement quelques bonnes idées à glaner. Et Aldous Huxley n'est pas seulement à prendre comme un dénonciateur des risque de progrès à venir ... Son travail pourrait ne pas s'appliquer uniquement par défaut ... Etc.

Sans parler des esquisses plus contemporaines. Dont, ni vous ni moi, n'avons eu connaissance ... (Et pour cause ! Par quel medium ?)

Sousréalisme : L'humanité s'apprête à battre un record absolu : celui de la période la plus longue sans la moindre édification structurelle, fondamentale, concernant la politique (au sens large), sans la moindre invention sociale (sortant du sempiternel schéma antagonique "dictature/démocratie", cette dernière datant des imaginatifs Grecs anciens), le record de la plus grande "crise" économique - qui aura donc duré pas loin d'un siècle, une fois sortie des "Trentes Glorieuses" ?

— retour—

(suite :) L'Utopie des Pieds Noirs

"Les dominants sont dominés par leur domination" - K.Marx

 

 

* Mai 68 / codicille

Après quelques jours à jouer au chat et à la souris, De Gaulle, début mai, a convoqué Messmer dans son bureau (ce qui était rare, tant les deux "avaient leur caractère !"). Il lui a dit :

- " Ça fait une semaine que c'est la chienlit, et vous n'êtes toujours pas intervenu, mon cher ministre ! ?"
- " Effectivement ... Seuls des ordres de votre part pourraient légitimer le déclenchement des opérations."
- " J'y compte bien !"
- " Mais je tiens à vous rappeler, mon Général, que toute Révolution politique a besoin d'être validée par le prix du sang ..."
- " Oui ?"
- " S'il y a la moindre bavure, ce sera une "révolution" de plus ; voire une guerre civile. Sinon, ça retombera comme un soufflé, illisible au regard de l'Histoire" (je transcrit : je n'étais pas dans le bureau, contrairement à ce que pourraient croire ceux qui me connaissent mal ...)
- " N'empêche que c'est votre rôle, d'intervenir si la sécurité de l'Etat est menacé. Je ne vous demande pas d'ordonner un carnage, mais d'utiliser la force".
- "Vous connaissez les hommes", dit le civil plénipotentiaire au fameux militaire ," si on les lâche dans un tel embrasement, il va y avoir des dégâts ! "
- "Vous n'avez qu'à leur dire de tirer en l'air ! "
- "Mon Général, tirer en l'air est contraire au règlement militaire"( là je n'invente rien !) ... Il fixa le képi du Commandeur et ajouta "la deuxième rafale sera terrible" (là non plus)

De Gaulle compris, devant une telle mauvaise volonté non déguisée, qu'il ne lui restait plus que l'exil ... (Surtout en constatant qu'une telle mauvaise foi provenait de l'antithèse d'un "gauchiste" (comme on commençait à dire, pour être péjoratif envers les étudiants, qui "ne travaillaient pas" ; par opposition à leurs alter-égaux ® communistes, récents frères de la Résistance, que l'on ne pouvait disqualifier si facilement d'un mot.
"Diviser pour régner" ... ça peut payer. Presque autant que "s'unir pour vaincre" ...)

Il avait tort. Massu, en bon soldat basique à souhait, lui "remonta les bretelles" à Baden-Baden (hors de portée des radars, des R.G., tout autant que des humanistes trop prosélytes), et il se rappela que l'exil, chez lui, allait de pair avec scansion radiophonique. Il fit une allocution dès son retour. Et comme prévu, à leur tour dans la rue, les éternels opportunistes en (mauvaise) passe d'être déchus, les piliers de la "bourgeoisie"( rappel : victorieuse en 1789), manifestèrent bien vite leur attachement au pouvoir.
Cela à la face d'une population qui savait depuis le début que la révolution en cours était davantage culturelle (en incluant les moeurs). Messmer reconnaît que Mai 68 "a laissé des traces profondes, dans les MOEURS" - Alors, je dis, à quand un ministre des moeurs ? - Qui engloberait la Culture, l'Education, l'Agriculture & la Santé, L'Industrie, les Armées, et le Civisme). ;-)

Il a réussi à convaincre le Général que ce qu'on pouvait faire de pire aux manifestants, c'était de leur épargner un bain de sang ...

Mais nul mérite attribuable à quiconque en particulier , vraisemblablement, pour ce bouleversement. Ni dans les cercles du pouvoir (même involontairement), ni dans les forums spontanés (où, tenez-vous bien, les citoyens "se parlaient" !).
Une mutation
perceptible avec les balbutiements d'élans communicatifs, artistiquement improvisés, dans cette indicible conscience unanime, d'une jeunesse retrouvée . Un soulèvement, comme le déclara André Malraux, spontanément mondial. Aux Etats Unis (l'horreur du Vietnam arriva, avec la propagation des téléviseurs, dans toutes les consciences), en Asie, au Mexique, en Tchécoslovaquie, jusque dans le Quartier Latin ... ou à Boulogne, des craquements de l'autoritarisme (la fin du patriarcat ?) enfin jugé dément, prenaient de court des autorités duement sclérosées.

Bref, un sursaut, avec les prémices d'un siècle qui allait arriver. Un jour ou l'autre.
(Puisqu'on attend encore l'An 2000, tel qu'il nous a été annoncé) ...

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ISN'T IT ?  N'EST-IL PLUS ?



sujet connexe : « La question juive  » (“ Nous sommes tous des allemands juifs et nègres ”)


Fig. Autrefois, sur la planète Terre
...

(Si l'on pouvait, d'un clic, refaire s'épanouir les espèces disparues, animales ou végétales ... Sans les parquer dans un factice zoo génétique)

 

 

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